Doit-on toujours dire la vérité ?
Par Orhan • 18 Novembre 2018 • 892 Mots (4 Pages) • 1 323 Vues
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droit de mentir par humanité.
• Quelqu’un qui banalise le mensonge ne fait plus la différence entre réel et imaginaire.
Exemple : Un individu qui dit la vérité mais qui l’exagère se fait passer pour quelqu’un d’autre auprès d’autrui mais aussi auprès de lui-même car il se forge un personnage qui ne lui correspond pas et lorsqu’il communique avec autrui, il se fait passer pour ce personnage construit avec un nombre important de mensonges.
L’adversaire, Emmanuel Carrère, 2000 : un père de famille ment à ses proches sur sa condition professionnelle puisqu’il est au chômage. Lorsque sa famille commence à s’en rendre compte, il décide de tuer sa femme et ses enfants. => Vie construite sur un mensonge => succession de mensonges pendant des années => fin tragique.
II – Cependant, il ne faut pas toujours dire la vérité puisqu’elle peut avoir des conséquences négatives
• Il ne faut pas dire la vérité s’il y a un danger pour un proche ou pour nous-même.
Exemple : Si un ami entre chez nous en nous disant qu’il est poursuivi par des agresseurs, et que quelques instants plus tard, ces agresseurs viennent chez nous pour demander si notre ami est là, il est de notre devoir de leur mentir pour protéger notre ami.
Arthur Schopenhauer, Théorie et Pratique Droit de Mentir, 1797 : Si l’on est menacé, on a le droit de se défendre en mentant, selon le principe de « légitime défense ».
• Parfois un individu peut avoir à mentir pour faire face à une injustice.
Exemple : Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la Gestapo demande à un citoyen s’il cache des Juifs. Si c’est le cas, il mentira pour sauver les Juifs qu’il cache.
Le pianiste, Roman Polanski, 2002 : un Juif caché chez des gens ne se fait pas dénoncer lors d’une intervention de la Gestapo.
• Il ne faut pas toujours dire la vérité si elle peut blesser quelqu’un ou aggraver une situation.
Exemple : Un médecin dont le patient est atteint d’une maladie dont il va mourir prochainement ne doit pas forcément lui avouer car cela pourrait choquer psychologiquement son patient et ne faire qu’aggraver la situation.
Claude Jasmin, cancérologue des années 60, a déclaré qu’il faut en dire le moins possible au malade car les malades ne supporteraient pas la vérité : « ne jamais prononcer le mot cancer ».
Il faut donc parfois mentir pour protéger ses propres intérêts ou ceux des autres.
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