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Doit-on se méfier des effets de la technique

Par   •  22 Mars 2018  •  1 039 Mots (5 Pages)  •  690 Vues

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Le progrès incessant témoignant des évolutions techniques procure à l’Homme un sentiment de toute puissance et un désir d’accroître sa puissance. Platon explique, dans le mythe de l’anneau de Gygès, qu’un homme ayant la puissance de faire ce qu’il souhaite sans en être punit, ne se priverait en aucun cas de faire le mal. Le progrès, comme l’anneau, joue le rôle de cette puissance et parce que l’Homme a une confiance absolue et aveugle dans le progrès, qu’il ne se limite plus et sombre dans le vice.

Une confiance absolue dans le progrès porte atteinte au progrès lui-même. En effet, l’Homme est persuadé que le progrès n’est qu’amélioration, il oublie les problèmes éthiques pouvant être suscités. Ainsi, ce n’est pas parce qu’on a le pouvoir de faire quelque chose, qu’il faut le faire pour autant. Ce dont il faut avoir peur dans le progrès, c’est son application lorsqu’il n’est plus encadré par des réflexions sur ses conséquences.

Si la technique et donc le progrès sont des inventions de l’Homme, comment se fait-il qu’ils puissent se retourner contre son créateur? Ne sont-ils plus au service du bien?

Pour Marx, la nature même du travail est, grâce à la technique, une réalisation de l’Homme pour l’Homme. Malgré cela, le travail est source d’aliénation au moment où la technique n’est plus un outil mais un rythme de travail aux cadences des machines. L’essor industriel s’accompagne d’amélioration mais également d’une accélération du rythme de travail si forte que l’Homme est dépassé par sa propre création et devient un engrenage de la machine.

La machine ne connaissant pas la fatigue, elle renvoie au visage de l’Homme ses propres limites. La maîtrise du travail échappe alors à l’Homme et il perd la maîtrise de son propre mouvement pareillement à l’invention du machinisme. Le résultat de la production se faisant au détriment de l’Homme et dans le but d’un profit autre que la subsistance l’Homme, alors ce dernier est exploité et soumis à la machine.

Pour se protéger de cette aliénation, la condamnation du progrès se présente comme la solution convenable dans la mesure où elle ne signifie pas renoncer au contrôle de l’Homme sur la nature. Il reste alors à l’estimer comme un instrument d’une intention destructrice pouvant échapper au contrôle humain. Il faut donc de l’accompagner d’un contrôle, voire d’une censure de ses effets, tel que celle effectuée par l’Assemblée Générale des Nations Unies sur l’interdiction du clonage humain pour des raisons anthropologiques et morales d’identité humaine.

Le progrès, en tant que service à la subsistance de l’homme, n’est pas à craindre. Ce que l’on peut et doit craindre dans le progrès, c’est le changement qu’il opère dans les mentalités et la séparation du progrès de toute conscience morale. La toute-puissance du progrès conduirait l’Homme, au désavantage de ses valeurs humanitaire, à obtenir l’omnipotence. Même s’il n’y a pas « d’aléa zéro », rien ne justifie la méfiance à l’égard du progrès, tant qu’il est prémunit de toutes déviations inconsidérées. Il ne peut donc que nous conduire vers de nouvelles connaissances.

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