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Doit-on croire en la vérité?

Par   •  22 Mai 2018  •  1 243 Mots (5 Pages)  •  615 Vues

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Kant, dans la Critique de la raison pure a argumenté son point de vue de la vérité scientifique. Selon lui, il y a deux conditions à la connaissance scientifique. La première est que les objets soient représentés dans l’expérience sensible. Ce qui appelle l’expérience sensible est le fait que nous les percevions grâce à nos sens, dans le temps et l’espace. La seconde, c’est que l’entendement c’est-à-dire l’esprit humain dispose d’un critère comme la causalité pour analyser les relations entre ces données perçues par l’homme.

En clair, nous ne connaissons pas véritablement LA vérité scientifique, nous construisons notre vérité scientifique à l’échelle de nos facultés humaines, donc de notre perception. Nous ne pouvons pas avoir accès direct à la vérité des choses à cause de notre caractère mortel. Prenons l’exemple de la pluie et de la plante verte. L’homme peut les rencontrer parce qu’ils font partie de l’expérience sensible ; il peut les voir, les sentir. Ensuite, avec notre entendement, nous mettons une causalité entre le phénomène pluie et la plante verte : la pluie fait pousser la plante verte. Cependant, cela n’est la vérité de la pluie et de la plante verte.

Ainsi, pour Kant, l’homme ne peut connaître du monde ce que ses sens et son entendement lui permettent d’en connaître.

TRANSITION : Trouver la vérité se complique lorsque ce que l’on cherche est indémontrable, n’est pas représenté dans le réel.

La vérité est une quête de l’existence

C’est le cas de Dieu. Dieu ne peut être représenté dans le réel mais certains croient en son existence, d’autre disent pouvoir la prouver. Or, c’est impossible. Si l’on se fie à l’explication de Kant, nous ne pouvons connaître Dieu puisque nous ne le percevons pas dans l’espace et dans le temps et notre entendement ne nous permet pas de le démontrer. Face à ces objets indémontrables, donne lieu à la croyance.

Cette croyance n’est pas forcément négative, elle nous permet de donner une sorte de causalité à ce que nous ne pouvons expliquer et nous laisse espérer. Et cet espoir est bénéfique à l’homme. Il nous aide à mieux vivre, à mieux agir. Par exemple, si nous avons espoir en notre réussite dans la vie active, nous ferons en sorte d’y parvenir en étudiant d’arrache-pied.

Aussi, nous ne pouvons accéder à LA vérité puisqu’il faudrait une infinité de temps pour tout apprendre et tout transmettre. Sa quête est alors un idéal qui nous permet d’élever notre âme. Pour Platon, cette vérité n’appartient pas à notre monde, mais se trouve dans le « Ciel des Idées ». Ce « ciel » se trouve dans ce qu’il appelle le monde intelligible, un monde au-dessus du notre. Quant à nous, nous ne vivons donc pas dans le « vrai » monde mais dans le monde sensible, un monde où les apparences sont des représentations des idées du monde intelligible. Pour illustrer, prenons l’exemple de la table. Dans le monde sensible, il existe toutes sortes de tables de différentes longueurs, matières etc. Dans le monde intelligible, il existe l’idée de la table-universelle- composée de pieds et d’un plateau sur lequel on dépose des choses.

Ainsi, pour connaître, il faut que nous nous détournions du monde sensible et que nous « levions les yeux au ciel » comme disait Platon. « Philosopher, c’est apprendre à mourir ». Autrement dit, pour connaître nous devons apprendre à retrouver par la pensée ce que nous connaissons déjà avant de mourir et d’être délivré de notre corps charnel. Et cela demande un effort considérable, une volonté et une prise de conscience de notre part.

La quête de la vérité n’est pas une fin en soi. Personne ne cherche la vérité dans tous les domaines. Chacun cherche sa vérité, celles dans les domaines qui nous concernent.

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