Doit-on toujours dire la vérité?

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Ex : En effet, pouvoir apprendre à un adolescent d’assumer et d’être face à la vérité qui peut être douloureuse est un moyen efficace de révéler, chez l’individu, une plus grande sensibilité pour ses prochaines expériences.

Référence : D’un point de vue critique, « Sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur » Beaumarchais

- Cependant, il est dans notre devoir de considérer certaines situations et circonstances qui permettent de rendre le mensonge légitime.

Le mensonge peut juste si il vise à protéger autrui.

Ex : Le secret professionnel d’un médecin l’empêche de dénoncer un criminel qu’il a pu soigner.

Référence : Le droit de mentir, Benjamin Constant « Le principe moral que dire la vérité est un devoir, s'il était pris d'une manière absolue et isolée, rendrait toute société impossible »

Parfois, il vaut mieux préserver autrui d’une vérité blessante en mentant par sagesse et politesse

Ex : Par exemple, quand une mère nous présente son enfant nouvellement né, et quand bien même nous le trouvons laid, il est d’usage de dire qu’il nous plait.

Enfin, mentir permettrait dans certains cas de mener ses expériences à bien.

Ex : dans certaines expériences étudiant le comportement des individus, on privilégie de cacher le véritable principe et objectif de l’expérience pour que l’individu reste neutre. Les résultats en seront que meilleurs

Référence : Expérience de Milgram. L'objectif réel de l'expérience est de mesurer le niveau d'obéissance à un ordre même contraire à la morale de celui qui l'exécute. Des sujets acceptent de participer, sous l'autorité d'une personne supposée compétente, à une expérience d'apprentissage où il leur sera demandé d'appliquer des décharges électriques à des tiers sans autre raison que de « vérifier les capacités d'apprentissage ».

- Finalement, il semblerait essentiel que l’homme s’évertue à ne dire la vérité seulement si elle n’est pas blessante et ainsi qu’il veille à la façon dont elle est énoncée.

Dans certaines circonstances, la vérité peut être douloureuse à entendre, il faut donc l’atténuer ou la modifier pour que celle-ci ne soit pas trop brusque.

Ex : Par exemple, pour atténuer la douleur d’un enfant à la vue de son grand père mourant d’une maladie destructrice et incurable, le médecin doit pouvoir atténuer l’échéance de fin de vie afin de permettre à l’enfant de ne pas être apeuré.

Référence : « Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume. » Albert Camus

De plus, il est de notre nature d’aider l’autre à parvenir lui même à la vérité. Le guider vers une vérité difficile à admettre nous permettrait de ne pas la divulguer explicitement.

Ex : L’utilisation de métaphores ou d’histoires analogues nous permettent d’amener autrui vers la vérité si complexe à entendre, de façon plus délicate qui rend compte de la situation de la personne à qui on s’adresse.

Enfin, certaines situations n’ont pas nécessairement besoin d’être dévoilé. L’omission deviendrait alors une alternative au strict mensonge.

Ex : Un secret de famille qui ne concernerait que certains membres peut simplement être conservé qu’entre les individus concernés sans se soumettre à divulguer un fait impersonnel aux autres.

Référence : « il ne faut pas dire toute la vérité, mais il ne faut dire que la vérité » Jules Renard