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Descartes, le doute.

Par   •  21 Mai 2018  •  1 651 Mots (7 Pages)  •  686 Vues

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La certitude de la pensée est indubitable: la pensée se découvre elle-même par une intuition évidente et actuelle (elle doit être vécue, et ne vaut que le temps où elle est vécue, car c’est ce vécu qui la constitue). Par ailleurs, c’est une certitude subjective, puisqu’elle ne vaut que pour le sujet qui la pense.

§5 à §

- Cette certitude d’être « pensée » ne pourra être qu’une certitude subjective, car le moi se pense indépendamment du monde extérieur, lequel a été révoqué en doute. Par ailleurs, c’est une certitude, et non une vérité, car la vérité ne peut être qu’éternelle (et donc ne peut pas durer que le temps que j’y pense), et universelle (valoir non seulement pour moi, mais aussi pour les autres, ce qui est contraire au subjectif).

- Que suis-je ?

- Suis-je un homme ? Le concept d’humanité, même défini comme caractéristique de l’animal raisonnable, est trop vague pour pouvoir être retenu ici, et est donc douteux.

- Suis-je un corps ? Le corps est un objet sensible, or le monde sensible a été révoqué en doute, ce qui fait que si je suis un corps, et que le corps n’existe pas, alors je n’existe pas. Cependant, « Je suis, j’existe » est nécessairement vrai toutes les fois que je le prononce ou que je le conçois en mon esprit. Je ne suis donc pas un corps.

- Suis-je une âme ? L’âme est toujours conçue sur le mode du sensible, puisqu’on se la représente comme une nature corporelle (vent, flamme...), or le sensible est révoqué en doute.

- Mais certaines des caractéristiques que j’attribuais à l’âme ne semblent cependant t-elles pas pouvoir être maintenues comme m’appartenant?

1. Pour ressentir, l’âme dépend du corps, or le corps est incertain. Je ne peux donc pas me définir comme une chose qui sent.

2. Pour penser, il n’est cependant pas nécessaire de recourir au corps. Donc seule la pensée semble véritablement m’appartenir.

>> Je suis une chose qui pense.

- Qu’est-ce qu’une chose qui pense?

1. Il ne faut pas chercher à concevoir ou imaginer une telle chose, car immanquablement, les caractéristiques du sensibles resurgissent. Le Moi est inimaginable, puisque l’imagination est liée aux représentations sensibles, et que le Moi en tant que chose qui pense, est indépendant du sensible.

2. Qu’est-ce que penser ?

C’est, semble-t-il, douter, concevoir, affirmer, nier, vouloir ou ne pas vouloir, imaginer, sentir... Il y a donc une richesse de la pensée, et une importance du moi.

Par ailleurs toutes ces caractéristiques de la pensée sont justifiées par le déroulement même des méditations:

- Douter: exigence générale de la 1ère méditation.

- Concevoir: idées, raisonnements, compréhension.

- Affirmer et nier: jugement, affirmation de mon existence, et négation du sensible.

- Vouloir: volonté de trouver quelque chose de certain.

- Imaginer et sentir: hypothèses du Dieu trompeur et du malin génie, et certitude des représentations, indépendamment de la réalité de leur contenu.

>> Une chose qui pense est donc une conscience, (c’est à dire tout ce qui relève de l’intériorité, par opposition à l’extériorité).

>> Notre seule certitude est donc celle de la conscience, indépendamment de la vérité de son contenu représentatif:

Solipsisme (enfermement de la conscience en elle-même, incapable d’atteindre ni le monde, ni autrui).

3. C’est l’entendement qui nous fait connaître le plus clairement les choses, et c’est donc lui que nous pouvons connaître avec le plus de précisions. [ §10 à §18 ]

Objectif: réaffirmer l’incertitude de la « connaissance » sensible, son insuffisance, afin de montrer les limites de l’imagination, pour en arriver à la stabilité de l’entendement et sa certitude, et ainsi montrer que l’esprit est plus aisé à connaître que le corps, car seule région autorisant la certitude.

- L’analyse du morceau de cire: seul l’esprit ou la pensée peut saisir la vérité des choses.

- C’est notre pensée que nous saisissons le plus clairement: de ce que « je vois » cette cire, le plus certain n’est pas que cette cire existe (le doute n’est pas levé), mais que moi qui pense voir cette cire, j’existe (ce qui est indubitable).

- La conscience des choses est donc d’abord et obligatoirement conscience de soi. De plus, la conscience étant intériorité, elle peut être saisie directement et immédiatement, car indépendante de toute qualité sensible.

>> Evidence de la conscience à elle-même.

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