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Commentaire genèse de la cité, Aristote

Par   •  11 Novembre 2018  •  2 187 Mots (9 Pages)  •  784 Vues

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Dans la suite de ce troisième paragraphe, Aristote discute de la notion d'Homme politique. Il évoque au début paradoxalement l'hypothèse l'Homme sans cité peut exister « Et celui qui est sans cité » (ligne ), l'Homme ne serait donc pas forcément un animal politique pouvant vivre à l'écart de la polis, de la polikton. En effet dire que la nature a destiné l'Homme à la vie politique ne nécessite pas le fait que tous les Hommes vivent en cité , Aristote affirme simplement que l'Homme peut vivre dans une organisation étatique et que s'est dans ces cités, qu'il pourra atteindre la meilleure humanité possible. Notre espèce peut vivre en dehors des cités mais l'Homme devient alors « un être dégradé, ou au dessus de l'humanité » (ligne 12). L'être vivant à l’extérieur de la cité est donc souvent un sous-homme, un paria.

La fin de ce paragraphe continue de discréditer l'Homme vivant à l'écart des cité. C'est un Homme injurié par Homère « Sans famille, sans loi, sans foyer », définit comme « apatride »(ligne 14) ou comme un « brandon de discorde » ( ligne 14) par Aristote. Cet être apporte le danger, rejeté et détesté de tous. La politique permet pour Aristote la civilisation de notre espèce et la réalisation de notre bonheur, elle permet de nous élever et de nous faire grandir en nous dissociant des autres animaux. L'Homme est un être fait pour vivre en communauté, l'isolement ne sert qu'à l'accomplissement des ses bas instincts et à la décadence de son humanité. L'Homme seul est un être « dégradé » ( ligne 14), il ne vit seulement que dans le dessein de ses besoins personnels, il est un barbare incapable de vivre en société et d'obtenir les règles de civilité et de vivre en paix.L'individualisme est vu par Aristote comme particulièrement critiquable, l'Homme fait partie de l'ensemble de la nature. La « pièce isolée au jeu de trictac » ( ligne 16) est dépourvue d'utilité, elle ne sert à rien et n'a aucun sens. L'agression de cet être sans cité, privé de son statut d'Homme politique permet la justification de la thèse aristotélicienne. La cité civilise l'Homme, lui donne un sens, l'élève , elle permet l'égalité des citoyens, la paix et le progrès et c'est pourquoi l'Homme est un animal fondamentalement politique. L'homme est par nature destiné à vivre en Cité et la politique permet son essor, son élévation. L'Homme est un animal politique parce que c'est aussi ce qui le différencie des autres espèces. Il apparaît finalement que l'Homme vivant à l’extérieur des cités, n'est pas réellement un Homme. La thèse aristotélicienne est donc démontrée, l'Homme est donc un aniamle politique par nature car vivant dans une cité ,étant un fait de nature, il est également naturellement un être politique car la politique régit la Cité. L'Homme est un animal politique parce que c'est aussi ce qui le différencie des autres espèces

Cette distinction des espèces nous pousse à évoquer la distinction que fait Aristotee de l'espèce humaine avec les autres animaux.

. Il apparaît premièrement étonnant qu'Aristote accorde à l'Homme le statut « d'animal » alors qu'il le différencie totalement des autres animaux. Aristote commence son dernier paragraphe en évoquant l'évidence de la différence entre l'homme politique et les autres espèces, pour lui l'homme « est un animal politique à un plus haut degré qu'à tout autre animal » ( ligne 17). En effet, pour le philosophe, la politique, discerne notre espèce des autres. Les espèces animales vivent seulement dans le but de leur survie tandis que l'Homme vit lui dans la recherche du bonheur, par la politique. C'est pour cette raison qu' Aristote place l'Homme dans une position plus élevée que celle des espèces grégaires.

La phrase de clausule du texte permet de définitivement différencier l'Homme des autres espèces, « l'Homme seul de tous les animaux possède la parole » en ajoutant que « la nature ne fait rien en vain ». Aristote sous entend que la nature a donné le langage à l'Homme dans un but précis, celui de pouvoir vivre en cité en d'accomplir son statut d'Homme politique pour pouvoir « bien-vivre » ( ligne 3). La politique selon Aristote ne peut se faire que par le langage et c'est pour cela que l'Homme est le seul à pouvoir posséder le statut d'Homme politique car il est le seul à posséder le langage.

Contrairement à l'animal l'Homme décide de son destin, l'animal, lui, obéit aux lois de la nature. L'Homme est libre, la politique, la parole lui laissent le choix de ses actions. L'animal est tout au plus un être vivant, il ne réfléchit pas ne parle pas, n'est pas politique, les sons qu'il émet ne sont que des émanations des ses souffrances, plaisirs et non comme l'homme, l'expression par la parole d'une réflexion. La parole de l'Homme le rend politique, la parole est primordiale, elle permet les discussions, les débats sur l'agora, la démocratie. Là, se trouve la supériorité de l'Homme sur l'animal, notre espèce est capable de s'organiser en société, en cité tandis que l 'animal ne reste qu'une espèce grégaire. C'est pourquoi, l'Homme est le seul animal politique, cette différence se trouve surtout dans notre possession de la parole.

Ainsi, Aristote questionne dans ce texte la possibilité d'une existence humaine sans politique. L'Homme est présenté comme un animal politique, fait par nature pour vivre en Cité, une organisation sociale régie par la politique. La plus grande distinction entre l'Homme et l'animal se trouve au niveau du langage, qui permet à notre espèce de pratiquer la politique et de vivre en civilisation. Cette faculté de réflexion de l'Homme et son don de la parole en font un animal politique, le distinguant des autres animaux. Si les animaux ont pour seul but leur, propre survie, l'Homme lui recherche une vie heureuse, paisible vivant avec les autres, avec l'aide de la politique. « La nature ne fait rien en vain », Aristote développe dans ce texte l'évidence d'un homme animal politique, supérieur naturellement à toutes les autres espèces.

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