Commentaire de texte Aristote, extrait de Métaphysiques
Par Ramy • 5 Décembre 2018 • 1 186 Mots (5 Pages) • 723 Vues
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Aristote établit ensuite sa conclusion grâce à une généralisation. Il ne parle plus uniquement des premiers philosophes mais introduit le pronom personnel « nous » qui inclut tous les penseurs philosophes. Par « manifestement », il entend que sa conclusion est évidente : les philosophes ne poursuivent « aucun intérêt étranger », c’est-à-dire que la philosophie, désignée ici par le terme de « recherche », n’a aucun intérêt autre que celui de la philosophie elle-même, c’est-à-dire le savoir. Ainsi, Aristote établit une comparaison entre la philosophie et un Homme libre : un Homme libre est « à lui-même sa propre fin », c’est-à-dire qu’il n’a pas d’autre but que de se servir soi-même et qu’il ne sert à personne d’autre. Donc comparer la philosophie à un Homme libre, c’est montrer qu’elle n’est pas destinée à servir autre chose que la connaissance elle-même. C’est pourquoi Aristote finit par dire que « cette science » qui est la philosophie est la seule qui soit « une discipline libérale », dans le sens où elle est la seule qui ne sert à aucune autre discipline. Comme un Homme libre, « elle est à elle-même sa propre fin » puisqu’elle n’est pas pratiquée dans le but d’être utile.
L’auteur a montré que la philosophie est apparue après que les techniques répondant aux besoins et au bien-être des Hommes aient été adoptées, ce qui montre bien que son utilité ne réside en aucun cas dans le fait de répondre à ces critères mais qu’elle vise une toute autre finalité : celle de savoir. En effet, c’est ce qui distingue la philosophie de toutes les autres sciences et qui fait sa spécificité : elle a pour unique but la recherche du savoir et des connaissances afin de répondre aux questions existentielles que se posent les Hommes sur le monde qui les entoure. Ainsi, Aristote reprend la grande question de l’origine de la philosophie.
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