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Relations Internationales: L'expension du multilatéralisme

Par   •  10 Décembre 2017  •  2 330 Mots (10 Pages)  •  607 Vues

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Le budget de l’ONU correspond à moins de 0.2% des dépenses d’armement des Etats au niveau mondial.

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Les ONG et la transnationalisation du multilatéralisme

Une ONG est un groupe social organisé qui poursuit des formes d’actions collectives transnationales. La dynamique vient des sociétés civiles et pas des Etats. Elles se mobilisent pour des causes et investissent l’espace international via des activités en réseau. On date leur naissance au XIXème sicèle, à partir de l’émergence d’un espace public européen. Dès le début du XIXème, on voit appraître des organisations en Angleterre qui se mobilisent pour l’abolition de l’esclavage dans les colonies.

On distingue deux grandes périodes :

- Fin XIXème – WWII : multiplication des ONG, notamment humanitaires en lien avec les conflits armés (par exemple création CICR)

- Depuis la fin de la WWIII, les ONG sont plus politisées dans le contexte des violences « renouvelées » de l’époque : GF, régimes dictatoriaux… Les ONG alertent les opinions publiques (Amnesty International, Médecins du monde, MSF, WWF,…)

Il existerait plus de 68000 ONG dont 38000 actives.

4 contributions des ONG au multilatéralisme :

→ La capacité des ONG à investir dans les creux de la coopération intergouvernementale dans les domaines où les Etats sont absents ou défaillants. Elles permettent de faire transiter les informations, car elles ont un accès direct aux infos. Elles sont moins sujettes à la bureaucratie.

→ Rôle de lobbying avec la mise en œuvre de stratégies de dénonciaation, scandalisation : naming and shaming, avocacy ( playdoyer). Les ONG alertent les opinions publiques (par exemple ont informé sur la question des mines antipersonnelles, montrant que c’était un scandale humanitaire majeur). Rôle de structuration des opinions publiques.

→ Les ONG ont été associées assez près de la rédaction des traités, par exemple le rôle du CICR dans l’adoption des Conventions de Genève, ou encore Amnesty International avec les campagnes de dénonciations de la torture qui a joué uun rôle dans l’élaboration de la Conventoiin contre la torture en 1984.

→ Leur coopération de plus en plus étroite avec les OI. Certaines possèdent un statut cconsultatif à l’ONU, accordé par le Conseil économique & Social (4000 accrédidations accordées).

6. L’évolution des organisations internationales, la diplomate de club, et les défis de la gouvernance mondiale

Il faut prendre en compte le facteur temps lorsqu'on s'intéresse aux fonctions des OI. Elles ne cessent de se transformer et de s'adapter au contexte international :

- Dynamiques de changement

- Dynamique d'élargissement qui peuvent drastiquement transformer les OI. Il y a 193 Etats participant à l’ONU, avec l’accès à la décolonisation et l’accès à l’indépendance des Etats. (cf. G77 → Les pays du sud tiennent l'assemblée générale des NU, le G77 y exerce un rôle pivot comme à l'OMC). Bouleverse les rapports de force et l'équilibre entre les différentes puissances.

- Changement par les réformes : pour modifier la charte de l'ONU il faut une majorité des 2/3 avec un vote des 5 membres permanents. Cela s'est rarement fait. Les réformes incrémentales (graduelles, à la marge) sont plus fréquentes avec la création d'organes subsidiaires par exemple le PNUD, HCR, PAM, UNICEF, ONU femmes.

- Processus d'ouverture croissante à la société civile ex : organisations régionales, ONG voire les FTN (firmes éthiques qui s'engagent à respecter les normes de droits de l'homme, environnementales etc).

- Changement normatif : de plus en plus de médiation et d'interposition minimale dans des conflits armés (peace keeping, peace building). Série de programme sur le développement humain, développement durable etc.

Critique sur le fait que les OI ne se transforment pas assez, ne s'adaptent pas suffisamment donc les États sont frustrés et cherchent d'autres moyens de collaborer (ex : G20, forum de pays émergents : BRICS, IBAS → diplomatie de club : cooptation sélective qui se différencie des OI à vocation universelle). Au G20, il y a un problème de représentativité et de légitimité parce qu'un seul pays africain est représenter (Afrique du sud).

Dynamique d’élargissement : 193 on a surtout vu apparaître les pays du sud avec la décolonisation et l’accès à l’indépendance des Etats. Le G77 regroupe 134 membres, une importante majorité numérique des pays de l’ONU est donc affiliée à ça et pèsent beaucoup.

- Changement par les réformes

Processus d’ouverture croissant des OI à la société civile, à d’autres organisations (ONG). Ouverture de l’ONU aux firmes internationales (programme Global Compact).

Peace-keeping, peace building

Il y a eu de nombreuses transformations de la morphologie et action collective ONUsienne (responsabilité de protéger..)

La critique de l’Onu et des OI est fréquente : en particulier l’idée que l’ONU et les OI ne s’adaptent pas assez vite aux transformations du système international, les Etats cherchent donc des formes alternatives de coopération (comme le G20, extension du G8, ou la création de forums de pays émergents : les BRICS). On appelle cela la « diplomatie de club », dans tout club il y a des « droits d’entrées », ce sont des organisations de coopération mais qui n’ont plus forcément une vocation universelle. Cela pose un problème de représentativité et de légitimité, puisque le G20 souhaite prendre et impulser de grandes décisions sur l’aide au développement, alors qu’un seul Etat africain y est représenté.

Ce type de « diplomatie de club » atteste de la crise des organisations internationales et du souhait des etats de trouver des réponses aux enjeux mondiaux.

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