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Rapport stage port casablanca

Par   •  14 Mai 2018  •  7 228 Mots (29 Pages)  •  936 Vues

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Introduction Le transport maritime est un secteur majeur pour le développement du Maroc. Il assure plus de 95% du commerce extérieur marocain. C’est pour cela que plusieurs investissements ont été réservés ces dernières années afin d’améliorer la stratégie portuaire du pays, dont, il faut le souligner, la façade maritime s’étend sur 3500 kilomètres. On peut citer parmi ces investissements la réforme portuaire de 2006, le port Tanger Med ou encore le développement des lignes régulières.

En seulement quelques années, le Maroc est passé de la 84e place à la 16e place mondiale dans le domaine des liaisons maritimes selon les chiffres de 2014.1

Mais le pays ne compte pas s’arrêter là puisque le ministère de l’Equipement, du transport et de la logistique a annoncé en 2012 une réforme portuaire à l’horizon 2030 avec un budget global s’élevant à 60 milliards de dirhams. Depuis, il a été annoncé cette année que le ministère est en train de finaliser une étude stratégique qui vise à assurer un développement harmonieux des ports du Royaume. Ces derniers seront regroupés en six pôles portuaires : pôle de l’Oriental (port de Nador), pôle du Nord-Ouest (ports de Tanger et Tanger Med), pôle de l’aire Kénitra-Casablanca (ports de Casablanca, de Mohammedia et de Kénitra), pôle Abda-Doukkala (ports de Jorf Lasfar et de Safi), pôle Souss-Tensift (port d’Agadir) et enfin du pôle du Sud (ports de Tan-Tan, de Laâyoune et de Dakhla).3

Les ports constituent donc un levier important dans le développement du secteur maritime dans la mesure où 98% des marchandises y transitent.* Et par conséquent leurs évolutions influent directement sur la croissance économique du pays.

En ce qui concerne le premier trimestre de l’année 2016, l’activité des ports marocains a atteint un volume global de 27,8 millions de tonnes selon l’ANP. Ceci constitue une augmentation de 3,4% par rapport à la même période de l’année précédente.

En ce qui concerne les derniers chiffres pour Marsa Maroc et selon ses rapports annuels4, l’entreprise a drainé 46% du trafic portuaire national en 2014. Cela représente une baisse de 3% par rapport à l’année précédente et une baisse de plus de 25% par rapport à 2008. Cette baisse est due notamment à la crise économique, qui a fait chuter le taux de trafic, ainsi que de l’entrée en service de nouveaux opérateurs de manutention portuaire et du port Tanger Med.

La libéralisation du secteur a aussi permis l’éclosion des Magasins Et Aires de Dédouanement (MEAD), qui ont su conquérir une part de marché importante grâce notamment à la rapidité de leurs services et des prix qu’ils proposent aux clients.

Marsa Maroc se trouve donc face à une forte concurrence qui a pour conséquence la baisse de son activité économique.

C’est dans ce contexte que vient ce projet de fin d’étude, sous thème « l’amélioration de l’activité de dépotage ». Face à cette concurrence accrue, Marsa Maroc peut-elle conquérir plus de parts de marché ? Est-ce que cette concurrence est la seule raison qui justifie la baisse de son activité économique ? Est-ce que l’amélioration de son activité de dépotage pourrait l’aider à intéresser de nouveaux clients ?

Pour répondre à ces interrogations, ce rapport sera structuré en trois grands chapitres. Le premier chapitre sera composé de deux sous parties. Une première partie qui permettra de présenter l’enceinte portuaire ainsi que l’entreprise d’accueil. Puis une deuxième partie où sera présentée la division au sein de laquelle s’est déroulé ce stage.

Le deuxième chapitre concernera la problématique et les méthodes d’analyses pour détecter les sources du problème.

Enfin, seront proposés dans le troisième et dernier chapitre quelques axes d’améliorations.

1. http://www.leconomiste.com/article/968241-connectivite-maritimele-maroc-premier-en-afrique

2. http://www.huffpostmaghreb.com/2016/03/21/port-maroc-strategie-2030_n_9514432.html

3. http://www.leseco.ma/economie/43696-74-mmdh-pour-la-nouvelle-strategie-portuaire.html

4. Rapports annuels de 2008, 2009 et 2014

CHAPITRE 1

PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT

Partie 1 : Présentation de l’organisme d’accueil

I- Le port de Casablanca

1- Présentation du port de Casablanca

La décision de construire un port moderne muni d’infrastructures d’accueil des navires importants et nombreux a eu lieu en 1906. Ainsi, ce port a vu le jour en 1913. Le port de Casablanca est le plus grand port du Maroc. Il s’agit d’un port multifonctions principalement axé vers le commerce. Il peut accueillir et traiter jusqu’à 40 navires à la fois. Il est composé d’un port de commerce, un port de pêche, un port de plaisance, ainsi que plusieurs infrastructures pour la mise à flot et à sec des navires. Il est aussi doté d’un réseau ferroviaire de l’ONCF d’une longueur de plus de 1740m. C’est également un des ports les plus importants d’Afrique.

Il traite habituellement un trafic entre 24 et 26 millions de tonnes par an. Les trois terminaux à conteneurs qui le constituent lui permettent de traiter potentiellement jusqu’à 1.600.000 EVP. Les deux installations spécialisées lui confèrent une capacité annuelle d’environ 4 millions de tonnes de céréales.

Plusieurs atouts caractérisent la puissance économique du port de Casablanca. Parmi ces atouts on peut citer sa position géographique au centre de la côte marocaine atlantique entre les pointes rocheuses d’El Hank à l’Ouest et d’Oukacha à l’Est. Il est le carrefour des grandes lignes maritimes, les infrastructures de transport terrestre, ferroviaire et aérien qui le desservent, ainsi que sa faculté d’adaptation aux techniques modernes de transport maritime et de manutention constituent également de grands atouts.

L’accès au port se fait par voies routière, ferroviaire et aérienne. Au niveau du routier, le port dispose de 5 portes d’entrée (dont 3 dédiées à l’accès au port). Au niveau ferroviaire, il est doté d’un réseau ferroviaire de l’ONCF qui longe sa clôture de la porte 1 jusqu’au-delà de la jetée des phosphates. Enfin au niveau aérien, l’aéroport Mohammed

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