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Rapport de stage l3

Par   •  24 Septembre 2018  •  8 185 Mots (33 Pages)  •  529 Vues

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- Présentation générale du service de santé mentale

Le service de santé mentale du CHU Mongi Slim a été inauguré en Avril 2014. Faute de moyens, le service ne dispose que d’un unique bureau partagé par les différents membres de l’équipe, ce qui pose à mon avis un sérieux problème d’éthique pour ce qui est du déroulement adéquat des entretiens dans la mesure où le cadre n’est pas préservé. Ce bureau en question se situe dans le couloir qui rassemble les différents services de consultations de l’hôpital et plus précisément en face de la pharmacie externe.

Pour ce qui est des intervenants, l’équipe du service de santé mentale est très réduite. Elle est constituée essentiellement de trois personnes vu que la quatrième est bénévole et sa présence n’est que temporaire. Peut-on donc la considérer comme membre de l’équipe?

Ce groupe réduit est composé par le chef de service et psychiatre; Dr. Rym Rafrafri qui est professeur agrégée en psychiatrie, la psychologue clinicienne bénévole; Mme Souha Yaakoubi et, d’autre part, par la secrétaire médicale et l’infirmière qui sont chargées des affaires administratives du service telles que la prise de rendez-vous, l’archivage des dossiers et veillent à subvenir aux besoins des patients mais aussi aux demandes des membres de l’équipe. Tous sont, bien évidemment, tenus par le secret professionnel.

- Missions

Ce service se charge d’assurer l’aide psycho-médicosociale aux personnes en demande et ce selon un mode pluridisciplinaire. Il intervient notamment lorsqu’il y a contrainte judiciaire. C’est avant tout un espace de parole et de prise en charge psychothérapeutique et psychiatrique. Le service de santé mentale assure par ailleurs l'accueil, l'examen, le diagnostic et le traitement des personnes en demande. Cette intervention peut être psychiatrique, psychologique mais aussi psychosociale.

Pour ce qui est des activités pédagogiques, le service assure l’encadrement des étudiants (les résidents en psychiatrie et les étudiants en psychologie en master ou en licence) ainsi que des activités de recherche et d’enseignement. En effet, chaque mardi après-midi il y avait une formation continue au profit du personnel hospitalier. Le service assure également l’activité psychiatrique et psychologique de liaison; lorsque la situation le requiert, il faut faire appel à des services extérieurs. L’objectif des soins est de proposer aux personnes accueillies les moyens pour améliorer leur santé mentale et les aider à recouvrir leur autonomie puisque il s’agit bien évidement d’une structure ambulatoire.

- Population accueillie

Le service reçoit plusieurs catégories de personnes; des adolescents ainsi que des adultes de classes sociales différentes. La majorité de ces personnes résident à la Banlieue Nord ou dans le grand Tunis. Ils souffrent de troubles psychiques et de pathologies psychiatriques catégorisées telles que la psychose, la schizophrénie, la dépression et les troubles de l’humeur. Il y a en contrepartie les demandes de conseil et d’accompagnement. Après un premier contact, certaines personnes entament le soin et bénéficient de consultations psychiatriques, de psychothérapies et même de thérapies familiales. D’autres sont orientés vers le secteur privé ou, si nécessaire, vers une hospitalisation externe.

- Rôle du psychologue au sein du service

Etant l’unique psychologue clinicienne opérant au service de santé mentale, Mme Souha Yaakoubi est responsable de toutes les activités qui se rapportent à la dimension psychologique. Elle assure à ses patients l’activité de psychothérapie, de suivi et de soutien psychologique afin de prévenir et de soigner la pathologie.

Elle utilise des outils et des méthodes d’analyse et d’évaluation notamment l’entretien et les différents types de tests afin de diagnostiquer l’existence ou non de troubles ou bien pour déterminer le type de personnalité de certains patients. L’utilisation de ces techniques a pour finalité le recours au type d’aide approprié et l’instauration du projet thérapeutique adéquat à chaque cas clinique rencontré. Elle participe également au projet éducatif et pédagogique de l’institution et assure la formation des stagiaires étudiants en psychologie.

Bien évidemment, l’entretien clinique est utilisé par la psychologue comme outil principal d’intervention auprès des patients. De ce fait, l’écoute active du sujet est l’élément fondamental du processus thérapeutique. Il s’agit de veiller au respect de la singularité du vécu et des souffrances psychiques de la personne rencontrée dans ce cadre particulier qui est l’hôpital.

La spécificité de l’entretien psychologique dans ce contexte institutionnel réside dans le fait que dans la majorité des cas, il est imprégné par la dimension organique et est centré sur la maladie. L’accent est mis inconsciemment sur ce qui a conduit le sujet en ce lieu et sur sa morbidité. L’intervention de la psychologue serait donc de mettre en avant la dimension psychoaffective pour ne pas se réduire à la maladie somatique. La finalité de cette action serait de reconnaitre le patient dans sa réalité psychique. Cette écoute active permet à la personne d’exprimer ses ressentis, ses inquiétudes et ses angoisses afin d’alléger sa souffrance qui peut être liée ou pas aux douleurs et aux maladies somatiques.

Si l’entretien apparaît comme méthode fondamentale de la pratique de la psychologue, il se doit de s’inscrire et de prendre sens au sein des théories de sa référence, or cette dernière a recours à la psychothérapie différentielle qu’elle qualifie d’une « boite à outils » afin de s’accorder à la spécificité et à la singularité de chaque patient.

D’autre part, la psychologue se charge de l’analyse de la demande dans la mesure où toute prise en charge commence par une clarification de la demande en précisant la raison de la venue ainsi que les objectifs à atteindre. «La demande est une respiration de l’âme, un signe profond de santé. On est souvent malade pour ne pas demander, on guérit en apprenant à demander, la première demande étant celle de la guérison ; celui qui vient consulter est déjà guéri, puisqu’il sait demander un soulagement. La demande est cet engagement de la parole vers l’existence […], elle est acte de désir de l’individu » (Prigent, 1994).

Par contre,

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