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RELATION-FORMATION EMPLOI ET MOBILITE

Par   •  6 Avril 2018  •  4 336 Mots (18 Pages)  •  474 Vues

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du centre et l’alsace du nord ; puis après la ville de Strasbourg et de Colmar, vient l’Alsace du Sud. En revanche, sous l’angle de la zone d’emploi, le taux de chômage met en premier plan, la ville de Mulhouse (10,4%), puis celle de Strasbourg ; et en ultime position, celles de Molsheim (6,2%) de Wissembourg caractérisée par un très faible taux de chômeurs (5,5%).

Par ailleurs, au-delà des descriptifs spécifiques, des caractéristiques restent transversales à l’ensemble des territoires, à savoir : le nombre croissant de demandeurs d’emploi constitués d’individus âgés de plus de 50 ans ou ayant moins d’un an au chômage et en majorité de sexe masculin.

Le cas spécifique de ces chômeurs de longue durée nécessite un instant d’attention. Car dans la période de juillet 2008 à juillet 2011, leur pourcentage explose en Alsace : plus de 104%. Ce chômage touche plus de femmes que d’hommes maintenant, importe peu la catégorie socio-professionnelle. Il est de toutes les situations économiques et l’âge détermine sa forte probabilité. Aussi, ce chômage touche moins les personnes aux fortes qualifications.

Cependant à partir de 2011, selon les données de l’Insee de cette même année, sur le taux de chômage en France, les jeunes sont les plus touchés. Leur pourcentage en Alsace (22%) reste de très loin supérieur au taux du chômage global en France (9,3%). Cela s’explique par un rétrécissement prononcé de la marge d’insertion professionnelle lié à la massification de jeunes sortis du système scolaire en Alsace ; rétrécissement naturellement dû à la crise.

Reste que dans cette situation, les apprentis connaissent une insertion plus favorable que les lycéens ; et les jeunes pourvus de diplômes sont relativement moins exposés aux effets de la crise. Ils vivent un phénomène de surqualification puis de qualification en insertion professionnelle de long terme. Aux moins et non qualifiés, reviennent bien souvent les emplois instables. Le diplôme semble jouer le rôle de « parapluie atomique ».

Une question néanmoins que l’on peut se poser : comment appréhender l’horizon pour l’emploi favorable en Alsace ? De nouvelles donnes sous l’effet des mutations sociétales et économiques ? Ou une persistance d’une certaine réalité, même avec des emplois supplémentaires ?

Une chose reste certaine. À l’horizon 2020, le marché de l’emploi en Alsace connaitra sous l’effet des mutations socio-économiques une évolution qualitative caractérisée par une féminisation, une tertiarisation et une dualisation beaucoup plus prononcée. En effet, depuis 2009 on constate une présence évolutive de femmes dans le secteur des services marchands (44,6%). De plus si l’on réalise de 1993 à 2010, l’écart de tendances dans l’emploi marchand, entre la part du secteur tertiaire (66,4%) et celle de l’industrie-construction (33,6%), il n’y a pas à douter du renforcement de cette bipolarisation de l’emploi salarié en Alsace. Celle-ci restera caractérisée par un secteur tertiaire plus stable avec de hauts niveaux de qualifications, et un secteur secondaire moins stable avec des bas niveaux de qualifications et une masse d’emplois précaires

Qu’en est-il par ailleurs en Alsace, de l’évolution quantitative du marché de l’emploi, toujours à l’horizon 2020 ? Comment l’appréhender au niveau des catégories de l’emploi? A l’appui des analyses projectives du Dares qui tiennent compte des probables cessations d’activités et créations d’emplois, on estime des postes à pourvoir en Alsace autour de 23.250 en moyenne et par an. Cette estimation reste très faible vis-à-vis d’une demande de plus en plus forte en Alsace.

Au niveau des catégories de l’emploi, en tenant compte des nouveaux facteurs socio-économiques notamment - les compétences vertes, le vieillissement de la population, l’innovation technologique, la croissance de la population dépendante, la promotion de l’écologie, le développement et l’élévation du niveau de vie - on estime que cela va induire des transformations au niveau des pratiques sociales et des habitudes individuelles ; ce qui n’ira pas sans développer de manière considérable l’emploi nouveau dans les secteurs de l’industrie, la construction, le secteur tertiaire, et les services. Difficile néanmoins d’émettre un tel pronostic favorable pour le secteur de l’économie verte, en termes de création d’emplois. Car en l’état actuel, les professions dites vertes ne regroupent que 3257 individus et sur les 11 métiers verts, moins de 900 offres d’emplois sont proposés.

Reste qu’au-delà de l’optimisme que suscite la cartographie prévisionnelle de l’emploi pour l’horizon 2020, une question mérite d’être posée : quels sont en l’état actuel en France, les métiers susceptibles de créations nettes d’emplois parce qu’exprimant un fort besoin de renouvellement ?

Selon les projections Cas-Dares de Mars 2012, ces métiers sont entre autres : agents d’entretiens, aides à domiciles, aides soignants, aides ménagères, cadres des services administratifs, comptables et financiers, conducteurs de véhicules, attachés commerciaux, cadres commerciaux, ingénieurs et cadres techniques de l’industrie, (Cat C. et assimilés), ouvriers qualifiés du second œuvre du bâtiment, maitrise des magasins et intermédiaires du commerce, employés de maison, assistantes maternelles, professions paramédicales, professions action sociale, culturelle et sportive, employés de libre services, etc.

Or, dans le fond, la plupart de ces profils recherchés confirment dans une large mesure ceux relevés par les résultats de l’enquête BMO 2013 du pôle emploi-Crédoc. Un nombre considérable d’emplois proposés nécessite donc moins de qualification comme par exemple les métiers d’agents d’entretien et d’aides à domicile. Ainsi les besoins en main d’œuvre 2013, sont moins exprimés dans le secteur tertiaire que dans le secteur secondaire. Mais les emplois supplémentaires de 2013 suffisent-ils en réalité à faire face au chômage en Alsace ? La gamme d’offres disponibles est-elle conséquente par rapport à la demande massive ?

L’enquête BMO 2013 de Pôle emploi semble contraster avec les attentes de 2012 en termes quantitatifs de l’emploi, en dépit de la baisse des difficultés des recrutements (43% contre 44% en 2012). En effet, selon les résultats clés de l’enquête BMO de 2013 l’on note une régression du nombre de projets de recrutements par rapport à l’année dernière : 38 900 contre 40 035 en 2012 (-1 point).

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