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Mutation de la société française

Par   •  29 Novembre 2018  •  1 076 Mots (5 Pages)  •  395 Vues

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Puis à leurs passage au lycée vecteur pour la plupart de beaucoup de changements , et de remises en questions de leurs capacités scolaire, car après des scolarités « moyennes », et bien qu’étant parvenu à obtenir de « petit » bacs ,ces jeunes lycéens issus de banlieues ,doutent alors souvent de leur valeur scolaire ,

« ils entrevoient par moment que cette semi-réussite résultats à la fois des mécanismes institutionnels liés à la politique de 80 % au bac (tolérance dans la natation, souplesse dans les passages, filière de relégation lycée) et de facteurs plus personnels qui renvoie au mode d’adaptation qu’ils ont choisi pour affronter le lycée (hyper spécialisation de leur travail scolaire, forte participation à l’oral en cours tu peux leur valoir l’indulgence enseignants, virtuosité de certains dans l’art de la triche scolaire). ils craignent que le système qu’ils ont mis au point pour “tenir” au lycée ne suffise pas faire d’eux “bons” élèves selon les normes scolaires traditionnelles (celles qui récompensent les élèves dits “travailleurs” “intelligents”, “cultivés”, etc.) »

et tentent donc d’éviter l’université en cherchant à entrer dans des filières plus « encadrantes » et plus courtes qui mènent plus rapidement sur le marché du travail (des BTS ou IUT).

Cependant , beaucoup ne sont pas acceptés: leur dossier scolaire étant jugé insuffisant ,ou simplement recalés lors des entretiens d’admissions , ils se rabattent donc sur la fac qui est leur « roue de secours ».

Et enfin à leurs premiers pas dans l’enseignement supérieur qui s’avère néanmoins être un véritable fiasco puisqu’on découvre qu’ils éprouvent de nombreuses difficultés dès le début , tout d’abord mis en difficulté par le changement du rapport au temps qu’entraîne l’entrée à la fac , eux qui n’ont que très peu constitué de dispositions à l’autocontrainte, et à la planification du travail. De même ,ils ne peuvent plus mobiliser, comme au lycée, leurs qualités sociales : sens de la répartie et capacité d’improvisation à l’oral, capacité de négociation avec les professeurs, capacité à développer des rapports personnels avec certains enseignants et à se faire apprécier d’eux, entraide entre jeunes, etc.).En outre , ils ne se sentent pas à leur place à l’Université et ont des difficultés à s’approprier ce nouvel espace (comme en témoigne leur difficulté à maîtriser le vocabulaire de la fac), à entrer dans la condition étudiante et à faire la différence avec leur situation de lycéen.

On découvre alors par la suite que les “enfants de la démocratisation scolaire” , qui sont allés à la fac subissent de plein fouet la précarité, qui les oppose aux jeunes qui ont choisi la voie technique et gagnent alors beaucoup mieux leur vie. C’est là que l’on comprend les revers de cette politique, qui ne se traduit en quelque sorte par un grand nombre de “ laissés pour compte” , la plupart gardant de l’expérience de la fac un trop mauvais souvenir pour pouvoir envisager de se replonger dans leurs études.

Stéphane Beaud pointe en fait dans ce livre les travers de la politique des “ 80% au bac” , en montrant que les longues études dans le cycle supérieur de protègent pas forcément du chômage, en évinçant trop souvent les mêmes types de population.

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