Les mutations des espaces urbains en France

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L’espace urbanisé se trouve être, depuis plusieurs décennies, divisé par des fractures spatiales et sociales. En effet, on observe au cœur de la communauté urbaine un phénomène de ségrégation socio-spatial, c’est-à-dire qu’une séparation est établie entre quartiers riches et quartiers pauvres. Cela se caractérise par l’installation d’aménagements différents. La banlieue regroupe ainsi des habitats collectifs, ou encore des séries d’immeubles dégradés et peu attirants. Ces constructions ont été créées dans un souci d’accueillir un grand nombre de personnes à petit moyen. Ce phénomène est dû, en parti, à la période des Trente Glorieuse durant laquelle beaucoup de migrants ont atteints les villes françaises pour fournir de la main d’œuvre de masse. En opposition à ces quartiers peu attrayants, nous retrouvons la population la plus aisée dans des quartiers d’affaires mais aussi dans des maisons individuelles. De nombreux parcs et restaurants ont été érigés pour permettre de fournir aux employés un cadre de vie plus agréable, laissant les quartiers les plus modestes livrés à eux-mêmes. Nous pouvons remarquer ce contraste saisissant de ségrégation socio-spatiale avec le quartier d’affaire Pare-Dieu à Lyon qui est juxtaposé à un quartier plus populaire marqué par des chaînes d’immeubles. En outre, un phénomène de gentrification s’opère dans les quartiers centraux des plus grandes villes. Cela peut être défini comme étant un processus de reconquête des quartiers centraux au détriment des populations les plus modestes. Ce phénomène est majeur et extrême dans la capitale parisienne. En effet, les quartiers les plus aisés se retrouvent à l’ouest de la métropole tandis que les plus pauvres à l’est. On remarque ainsi une véritable uniformisation et homogénéisation du centre-ville, qui connaît un réel développement avec une amélioration de l’urbanisme et des bâtiments.

L’actualité montre d’ailleurs de nombreux conflits et émeutes dans les banlieues comme à Paris ou encore à Marseille, ce qui témoigne des difficultés économiques et sociales rencontrées dans ces quartiers. Des politiques de la ville ont été mises en place pour lutter contre ces fractures. Il s’agit d’actions menées par l’Etat qui visent à revaloriser certains quartiers en difficulté et à réduire les inégalités socio-spatiales. Pour ce faire, les institutions ont tout d’abord défini les territoires concernés par le système. Par exemple, des ZUS (Zone Urbaine Sensible) ont été créées. La sélection repose sur des critères objectifs comme le taux de chômage, qui doit atteindre le double de la moyenne nationale, ou encore l’état des habitats, ainsi que le niveau de paupérisation. Aujourd’hui, 751 ZUS ont été créé en France. D’autres actions comme la LOI SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) ou des opérations de rénovation et réhabilitation ont été menées pour réduire les inégalités entre quartiers riches et modestes. Gentrification et ségrégation socio-spatiale met au jour la notion d’une ville divisée et sous tension. Ces imperfections du territoire urbain sont cependant corriger par des actions menées par l’Etat.

CONCLUSION

En somme, les espaces urbains en France connaissent depuis de nombreuses années des changements majeurs. Ainsi, l’organisation de ces territoires a évolué, s’est catégorisé, tandis que le dynamisme de l’espace urbain s’est accentué, notamment avec l’étalement urbain engendré par un processus d’urbanisation. En outre, un autre processus, celui de métropolisation, lègue aux grandes villes un grand pouvoir économique et politique, tout en permettant aux espaces ruraux de se renouveler et de se revivifier grâce à la délocalisation de firmes industrielles et au tourisme. La métropolisation n’apporte pas seulement des points positifs aux espaces urbains : des inégalités entre aisées et plus modestes sont en effet de plus en plus présentes et visibles sur le territoire. Les espaces urbains se sont donc développés, dynamisés et enrichis au cours de ces dernières décennies, mais admettent cependant de plus en plus d’inégalité entre les différentes classes sociales.

Force est de constater que des mutations de l’organisation de l’espace urbain s’opèrent également Outre-Atlantique. En effet, la métropolisation aux Etats-Unis entraîne de nombreuses disparités sociales et spatiales entre les municipalités et parfois même au sein des villes. De plus, la dynamique de la métropolisation a détrôné le principe de la centralité au profit du polycentrisme. En outre, des aires micropolitaines ont été créées pour accueillir la population des métropoles mais aussi les activités économiques. Ainsi, on peut apparenter les mutations américaines aux changements menés en France.

ANNEXE

PLAN DE LA COMPOSITION :

Introduction

Quelles mutations les espaces urbains en France connaissent-ils aujourd’hui?

I/Des mutations spatiales

a) L’urbanisation en France : répercussions territoriales et locales

b) L’étalement urbain : nouvelles dynamiques spatiales et formes d’organisation

Transition

II/ Des mutations économiques et politiques

a) Capital et chefs-lieux en France : des métropoles aux grands enjeux économiques et politiques

b) Une économie expansionniste : influence des métropoles et enjeux des espaces ruraux

Transition

III/Des mutations sociales

a) Le processus de métropolisation : source, de fractures sociales et spatiales

b) La mise en place de politique de la ville pour lutter contre ces fractures

Conclusion + ouverture