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Identifier les nouvelles formes de familles et dites en quoi on peut les inscrire dans la dynamique des mutations sociales

Par   •  9 Décembre 2017  •  7 042 Mots (29 Pages)  •  943 Vues

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Dans son a cception plus large, la notion s'étend aux processus inhérents aux changements économiques, politiques et culturels (par exemple dans les contenus de la pensée, dans les mentalités). La rapidité, la portée des changements sociaux, les forces qui les entraînent, leur orientation et la possibilité de les guider désignent des dimensions que les théories sociologiques expliquent de différentes manières. Les changements se produisent de manière révolutionnaire ou progressive, linéaire, discontinue ou cyclique, ils touchent l'ensemble de la société ou des secteurs particuliers, se fondent sur des causes endogènes ou exogènes, se produisent de manière intentionnelle ou non, obéissent à des lois qui accordent tout au plus une certaine marge de manœuvre aux hommes, ou surviennent au contraire de manière spontanée et ne résultent pas d'un comportement délibéré. Comme chaque analyse du changement social se situe à l'intersection entre statique et dynamique, les crises et les conflits sociaux représentent des champs d'investigation particulièrement riches.

S'appuyant sur la philosophie de l'histoire, des sociologues tels Karl Marx, Herbert Spencer, Emil Durkheim et Max Weber ont interprété la mutation sociale comme un progrès vers la société sans classes pour le premier, vers une capacité d'adaptation supérieure pour le second, comme une différenciation pour le troisième ou une rationalisation pour le quatrième; ils ont cherché les causes de la dynamique et opposé la société moderne à la communauté traditionnelle. Les sociologues actuels insistent surtout sur la contingence du changement social, étudient ses conséquences ambivalentes sur les humains, ses fonctionnalités et ses interactions. Hansjörg Siegenthaler notamment analyse la perte de crédit des règles sociales ainsi que l'imposition de valeurs et de pratiques nouvelles comme un processus d'apprentissage difficile, générateur de tensions, où coexistent des éléments non contemporains et où les intérêts antagonistes se heurtent parfois avec force.

Les sociologues américains furent les premiers à utiliser la notion de mutation sociale dans les années 1920, même si presque tous les pères de la discipline s'étaient intéressés au phénomène des changements sociaux. L'apparition du terme reflète les bouleversements survenus dans la foulée de l'industrialisation. Son emploi traduit aussi que la société moderne avait fait l'expérience que la mutation sociale était devenue l'un de ses éléments constitutifs.

Pour les sociologues, la famille apparaît souvent comme un lieu privilégié du changement social. Si certains auteurs ont vu dans les transformations de la famille les symptômes d'une crise, d'un effondrement de l'institution, d'autres ont plutôt mis en lumière le fait que les familles ont changé, se sont adaptées. Dans notre cas precis d’etude, la place de la famille dans les mutation sociales nous amene a cerner comment les transformations que l'on observe dans le tissu social affectent les liens familiaux dans leurs trois composantes, soit conjugale, parentale et filiale.

- Les types ou les différentes formes de la famille et leur role dans la societé

La composition de la famille dans les sociétés industrielles a subi de profondes modifications depuis les débuts de la révolution industrielle. Depuis la fin des années 70, la famille nucléaire type n’est plus le seul modèle parental ; en effet, des structures, comme la famille monoparentale, la famille recomposée et la famille sans enfants connaissent une nette augmentation.

2.1- La famille souche ou la famille traditionnelle

Le modèle de la famille souche était assez répandu autrefois. On la rencontrait aussi bien en Afrique et en Europe. Dans cette famille, trois générations pouvaient cohabiter : les parents, un fils et son épouse et leur progéniture, auxquelles venaient s’ajouter les enfants restés célibataires et les domestiques. La famille souche est une institution qui englobe des biens matériels et immatériels. Il n’y a donc pas de position sociale individuelle, et la « maison » ne peut être divisée puisqu’un seul des enfants en sera l’héritier.

Le premier rôle de cette forme de famille est la procréation. Mais en plus de ce rôle biologique, elle a des fonctions économiques et sociales.

Dans la famille "traditionnelle et plus précisément en Afrique, la femme ne travaille pas, elle est "femme au foyer", s'occupe de la maison et de l'éducation des enfants. Le mari travaille à l'extérieur et gagne l'argent du ménage. Il représente l'autorité donc intervient en cas de grave problème. Dans les années 50, la femme, récemment investie de tout nouveau droit de vote, s’alignait sur le bulletin de son mari. Le partage successoral est inégalitaire car un seul enfant hérite de l’exploitation, les autres bénéficient de donations.

Il est bien connu que la société traditionnelle se caractérise par une référence à des modèles de comportement dont l'efficacité empirique a été démontrée une fois pour toute. Une certaine réflexion sur une situation quelconque n'est certes pas absente chez l'homme traditionnel. Mais à l'encontre de l'homme moderne qui, à partir d'une réflexion abstraite, projette dans l'avenir les conséquences probables d'une situation actuelle, l'homme traditionnel se tourne vers les enseignements du passé pour y prélever la solution qu'il estime être la meilleure pour socialiser ses enfants. Cette socialisation est le processus qui permet de transmettre des modèles culturels d’une génération à l’autre. Il y a une très forte continuité dans les activités de la vie traditionnelle, et le passé, gage du présent, est une grande source de sécurité. La famille traditionnelle est le cadre privilégié où se transmet cet enseignement du passé, et la sécurité matérielle qu'elle doit assurer à ses membres, est apportée par un travail défini comme la répétition incessante de modèles bien établis. Ainsi, dans le cas de la société traditionnelle africaine, le travail (agricole) se fait en famille sous la direction du père, et le personnel de l'exploitation se confond d'une manière presque absolue avec celui de la famille même".

C'est donc le père qui détient formellement l'autorité. C'est lui qui dirige la production et qui, par conséquent, s'occupe de l'apprentissage

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