Macroéconomie, Blancard et Cohen
Par Junecooper • 16 Septembre 2018 • 14 640 Mots (59 Pages) • 420 Vues
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zone (a) : trappes à liquidités
imin [pic 12][pic 13]
[pic 14]
L1(Y) L1(Y) + L2(i) MD, demande de monnaie
Zone (a) : on retrouve la trappe à liquidité ; toute l’épargne est détenue sous forme de monnaie. Les agents constituent des encaisses oisives qui tombent dans la trappe aux liquidités.
- Le taux d’intérêt est tellement bas que l’on pense qu’il ne peut que remonter. On anticipe donc que la valeur des titres ne peut que baisser. On détient dont toute la richesse sous forme de monnaie.
- On est en quelques sorte dans une zone purement keynésienne : la demande de monnaie à des fins spéculatives est infinie et est infiniment élastique au taux d’intérêt (car une variation faible de i va provoquer une modification importante dans la demande de monnaie).
Zone (b) : entre imin et imax : zone « normale » de la demande de monnaie uniquement due aux comportements spéculatifs. L(i) est décroissante et linéaire : la demande de monnaie est alors directement une fonction (décroissante) du taux d’intérêt.
Zone (c) : les taux sont tellement hauts que les agents détiennent tout sous forme de titres : la demande de monnaie pour motif de spéculation est nulle.
- La demande de monnaie n’est qu’une demande de monnaie pour motif de transaction/précaution (indépendante du taux d’intérêt). On perd ici le côté « très keynésien » du modèle. Il s’agit de la partie verticale indépendante de i (et d’abscisse L1 = kY)
- On retrouve le cas d’une économie classique qui devient donc dans ce modèle un cas particulier de IS-LM.
Section 1.3 – L’équilibre sur le marché des biens et services et sur le marché de la monnaie
La construction de la courbe IS
On rappelle la relation d’équilibre sur le marché des biens et des services.
Quand l’offre est égale à la demande : Y = C + I.
On peut montrer que cet équilibre assure l’équilibre I+S : Y-C = I.
Et comme par ailleurs, S = Y – C, on a S=I
Or I dépend de i: I = I(i) et S dépend de Y car S = Y – C(Y) → S = Y – cY – C0
- Objectif : déduire Y exprimer en fonction de i.
- La relation Y=f(i) est donc logiquement qualifiée de IS en supposant qu’elle vérifie I=S.
Ceci va nous permettre de faire correspondre une valeur de Y à une valeur de i et de représenter cela graphiquement, dans le but de faire apparaître une relation objective entre
- Les comportements de consommation, donc d’épargne des ménages
- Les comportements d’investissement des entreprises
On va alors utiliser un diagramme à 4 quadrants ou diagramme de Hicks-Hansen pour représenter IS.
La courbe IS représente l’ensemble des couples (Y,i) tel que l’équilibre sur le marché des biens (I=S) est respecté. Elle est décroissante : si le niveau du taux d’intérêt est élevé, le niveau correspondant au revenu national est faible. C’est normal, un taux d’intérêt élevé déprime l’investissement, ce qui diminue le revenu.
↑i → I↓ → ↓DG → ↓Y
↓i → I↑ → ↓DG → ↑Y
La construction de IS – schéma à 4 quadrants :
[pic 15]
- Premier cadrant : fonction d’investissement I = I(i) avec I = I0 – eo
- Second cadrant : égalité entre I et S
- Troisième cadrant : fonction d’épargne S = S(Y)
- Dernier cadrant : ensemble des conditions d’équilibre sur le marché des biens et services ; IS tel que Y=Y(i)
La représentation de LM
On s’intéresse cette fois à la condition d’équilibre sur le marché de la monnaie. Pour ce qui est de l’offre de monnaie : elle émane d’une autorité publique, la banque centrale (indépendante ou non du gouvernement) dans le cadre de la politique monétaire.
Supposer que l’offre de monnaie est exogène revient à considérer qu’elle est indépendante de l’activité économique et découle exclusivement des choix des autorités monétaires :
Politique discrétionnaire : Ms = Mo
Offre de monnaie : verticale parallèle à l’axe des ordonnées
[pic 16][pic 17]
[pic 18]
Mo
Il s’agit de dégager une équation d’équilibre sur le marché de la monnaie, afin de déterminer la quantité de monnaie disponible dans l’économie en fonction des valeurs de Y et de i.
Pour avoir l’équilibre offre/demande, on égalise l’offre de monnaie à la demande de monnaie : L1 = L1(Y)=kY ; L2=L2(i)=I0-li ; Ms=M0
Ms=Md
M0=L1(Y)+L2(i)
M0 = kY + l0 – li
[pic 19]
LM telle que : [pic 20]
Offre et demande de monnaie :
[pic 21]
i[pic 22][pic 23]
imax [pic 24][pic 25][pic 26]
i ---------------------
trappes à liquidités
imin [pic 27][pic 28]
[pic 29]
M0 M
On constate que l’analyse en termes d’offre et de demande conduit à ce que le taux d’intérêt soit le prix qui égalise la demande de monnaie des particuliers avec l’offre de monnaie.
Objectif :
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