Les pouvoirs publics peuvent-ils sortir la France de la crise?
Par Ramy • 8 Novembre 2018 • 1 364 Mots (6 Pages) • 705 Vues
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une hausse des offres d’emplois, un déclin du chômage et cette même croissance économique.
Les pouvoirs publics pourraient donc utiliser ces trois solutions parmi d’autres pour relancer la croissance et éventuellement sortir de la crise. Cela dit, les capacités des pouvoirs publics ont leurs limites si ces solutions sont utilisées à mauvais escient. Les pouvoirs publics peuvent laisser la France dans la crise avec une mauvaise stratégie, ou même enfoncer le pays dans une crise plus profonde avec une mauvaise politique budgétaire et face à la dette publique.
L’Etat en tant que pouvoir public doit être stratège pour répondre aux besoins de la population. Il peut adopter une stratégie d’augmentation des revenus de transfert pour assurer une économie durable et augmenter le pouvoir d’achat. Cependant, il pourrait y avoir un effet défavorable puisque les chômeurs qui sont 9,5 millions en France environ, pourraient vivre décemment sans travailler. La stratégie désinciterait donc à l’emploi puisque les chômeurs accepteraient de travailler seulement si les salaires sont égaux ou supérieurs aux revenus de transfert. Les entreprises en réponse à ce problème, augmenteront les salaires et ainsi le coût du travail (salaire brut + cotisations sociales patronales). Suite à cela, le coût de production lui aussi augmenterait alors les prix de vente pourraient connaître une inflation ce qui réduiraient la demande des ménages. De fil en aiguille, la production chuterait entrainant avec elle la valeur ajoutée. Cette stratégie pourrait alors avoir un effet inverse sur la valorisation de la croissance et pourrait aggraver la situation économique de la France.
Les pouvoirs publics peuvent mener une politique budgétaire, elle comprend l’ensemble des mesures visant à agir sur la conjecture économique en agissant sur les ressources ou les dépenses. Si l’Etat mène une politique budgétaire sur les ressources, elle peut élever les prélèvements obligatoires. En effet, en France, les impôts directs sont supérieurs de 4,6 points du PIB par rapport à l’Europe, impactant les ménages car cela engendre une tempérance du revenu disponible (revenus primaires + revenus de transfert - prélèvements obligatoires). En outre, l’affaiblissement du pouvoir d’achat ferait régresser la consommation et la production des entreprises. Une telle régression causerait des pertes monétaires à ces établissements. Les conséquences pourraient être une amplification des licenciements dus à un appauvrissement du besoin de main d’œuvre. C’est pour cela le chômage représentant environ 10% des actifs en France aujourd’hui augmenterait au profit de la crise qui sera elle-même plus dangereuse.
Les pouvoirs publics font face à une dette publique conséquente de 2200 milliards d’euros en France. Sur le document 4, nous pouvons observer que la courbe qui correspond à la dette indique que de 1995 à 2015, il y a eu une inflation de 1300 milliards d’euros. Ce chiffre correspond à un taux de variation ((valeur d’arrivée - valeur de départ) /valeur de départ) de 1,8% environ. Si cette dette atteint 100% du PIB français, les agences de notations comme l’AM dégraderaient la note Française. Or, cette note permet à un pays d’emprunter aux banques puisqu’elle a pour rôle de prouver que le territoire national est en capacité de rembourser ses prêts. Une diminution de la note entraîne une diminution de ce lien de confiance entre la France et ces banques, celles-ci pourront donc augmenter les taux d’intérêts. Le pays ne pourrait plus rembourser ses dettes ni emprunter. Malgré tout, sans ces prêts bancaires, la France sombrerait dans une crise majeure.
Finalement les pouvoirs publics aux travers de différents acteurs et différentes politiques influent sur le développement de la croissance économique, et les institutions peuvent favoriser un développement économique à long terme. Cependant la croissance économique est irrégulière, elle peut connaître des fluctuations liées à des chocs d’offre et/ou de demande (négative ou positive) et, malgré l’action des pouvoirs publics, il y a des facteurs et des événements extérieurs qui n’assurent pas à 100% la pérennité d’un Etat comme lors du choc pétrolier en 1973.
De plus, si l’Etat met en place une politique avec des acteurs qui ne s’investissent pas totalement, il y a des difficultés comme lorsque Nicolas Sarkozy qui, après la crise des subprimes, avait réinvesti dans les banques pour relancer l’économie alors que les banques avaient spéculé.
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