Les logiques entrepreneuriale et managériale.
Par Orhan • 3 Mai 2018 • 1 727 Mots (7 Pages) • 646 Vues
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D. Le processus entrepreneurial repose sur 3 piliers
- Une innovation qui permet de développer de nouveaux marchés, de nouveaux produits (bien ou service nouveau), de nouveaux procédés (nouvelles méthodes de commercialisation…)
- Un investissement qui consiste à engager des ressources (financières, connaissances, expériences, temps, qualités et compétences propres à l’entrepreneur).
- Une organisation qui combine ces ressources et compétences pour créer de la valeur (ensemble des sources de revenus que peuvent en retirer l’ensemble des acteurs susceptibles d’être concernés par le projet de création).
La logique entrepreneuriale regroupe donc l’ensemble des éléments développés ci-dessus, c’est à la fois une démarche dynamique et un état d’esprit caractérisé par une orientation entrepreneuriale. Pour développer une opportunité d’affaires, il faut mobiliser des ressources financières, humaines, technologiques et immatérielles au sein d’une organisation : c’est l’essence même de la logique managériale.
II. La logique managériale
A. Les fondements de la logique managériale
La logique managériale est explicite (facilement identifiable) dans les grandes entreprises cotées, caractérisées par une séparation entre les propriétaires de l’entreprise, ou actionnaires, et leurs dirigeants appelés managers. Les actionnaires délèguent aux dirigeants un mandat de gestion de leurs droits de propriété (Alchian et Demsetz, 1972). Les managers prennent les décisions de gestion dans l’objectif de faire fructifier les capitaux en développant la performance de l’entreprise. Il s’agit essentiellement de gérer des activités relevant de la recherche du profit. La logique managériale est donc confrontée au problème d’allocation des ressources, et le rôle du manager consiste à agir dans le court terme pour adapter les compétences et les ressources à la stratégie de l’entreprise. En ce sens, la logique managériale se veut avant tout rationnelle et non créative comme la logique entrepreneuriale. Finalement, la logique managériale consiste pour le manager à optimiser les ressources qui lui sont confiées dans une optique de continuité d’exploitation. Cette logique est applicable à toutes les entreprises.
B. Qu’est-ce qu’un manager ?
Un manager exerce quatre tâches spécifiques liées à sa fonction selon Mintzberg (1995) :
définir la stratégie et les objectifs à atteindre ;
organiser et coordonner les tâches au sein de l’entreprise ;
motiver et former les hommes ;
contrôler et suivre les indicateurs de performance et de rendement.
Le manager occupe une position hiérarchique d’encadrement ; il est principalement guidé par le contrôle des ressources (humaines, financières…) qu’il gère et leur coordination dans le cadre d’une structure organisationnelle formelle où les responsabilités de chacun sont déléguées et clairement définies. Peu enclin aux risques mais pas à la prise d’initiative, le manager cherche davantage à planifier, à structurer et à maintenir, voire développer le potentiel existant plutôt qu’à innover en permanence, souvent à partir de rien, comme pourrait le faire l’entrepreneur.
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C. Les distinctions fondamentales entre entrepreneur et manager
L’entrepreneur
Le manager
Mission
et responsabilité stratégique
Assurer le développement et la pérennité de son entreprise.
Responsabilité totale dans le choix et la mise en œuvre de la stratégie.
Rationaliser l’allocation des ressources pour assurer la poursuite de l’activité de l’entreprise et la rentabilité des capitaux.
Les actionnaires valident les choix stratégiques du manager-dirigeant (co-responsabilité).
Degré d’exposition au risque
Risque élevé car l’entrepreneur investit son propre argent et assume tous les risques liés à l'exploitation.
Risque faible car le manager agit pour le compte et sous le contrôle des propriétaires de l’entreprise.
Rôle vis-à-vis de l’innovation
L’entrepreneur innove : il crée de nouveaux produits, procédés, marchés…
Le manager crée les conditions propices à l’innovation car elle est source d’avantage concurrentiel.
Capacités attendues
Créativité, initiative, goût du risque, persévérance.
Sens de l’organisation et de la décision, risques maîtrisés, contrôle de la performance.
III. Des logiques qui restent complémentaires
- Articulation entre logiques entrepreneuriale et managériale
Dans la pratique, les deux démarches sont complémentaires, une démarche entrepreneuriale peut échouer si elle ne s’accompagne pas d’une démarche managériale efficace. Les frontières entre entrepreneur et manager tendent à s’effacer : l’entrepreneur doit posséder les qualités de manager et le manager celles de l’entrepreneur (intrapreneur). L’objectif recherché étant la continuité, le développement et la pérennité de l’entreprise.
- La logique entrepreneuriale dans la grande entreprise
Afin de maintenir leur compétitivité, les grandes entreprises mettent en œuvre des politiques d’intrapreneuriat qui visent à favoriser l’esprit d’entreprise et la créativité chez leurs managers. Elles mettent en place des structures et des conditions propices à l’innovation (management de projet, essaimage…). La logique entrepreneuriale trouve donc naturellement sa place dans
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