Management, la logique entrepreneuriale
Par Andrea • 1 Décembre 2018 • 1 020 Mots (5 Pages) • 618 Vues
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III - Logiques entrepreneuriale et managériale : deux logiques complémentaires
A/ Les distinctions entre entrepreneur et manager
L’entrepreneur
Le manager
Mission
Assurer le développement et la pérennité de son entreprise.
Optimiser l’utilisation des ressources pour assurer la poursuite de l’activité de l’entreprise et la rentabilité des capitaux.
Responsabilité stratégique
Responsabilité totale dans le choix et la mise en œuvre de la stratégie.
Les actionnaires valident les choix stratégiques du manager-dirigeant (co-responsabilité).
Exposition au risque
Risque élevé car l’entrepreneur investit son propre argent et assume tous les risques liés à l'exploitation.
Risque faible car le manager agit pour le compte et sous le contrôle des propriétaires de l’entreprise.
Rôle vis-à-vis de l’innovation
L’entrepreneur innove : il crée de nouveaux produits, procédés, marchés…
Le manager crée les conditions propices à l’innovation car elle est source d’avantage concurrentiel.
Profil
Créatif, sens de l’initiative, goût du risque, persévérance.
Sens de l’organisation et de la décision, compétences en gestion.
Sens du leadership
B/ Les distinctions entre logique entrepreneuriale et logique managériale
La logique entrepreneuriale est une logique fondée sur la recherche et l’exploitation d’une opportunité pour créer de la valeur. Cette opportunité prend souvent la forme d’une innovation. La logique entrepreneuriale se veut donc essentiellement créative.
La logique managériale est une logique fondée sur l’optimisation ou la maximisation des ressources existantes pour créer de la valeur. La logique managériale s’apparente donc à une logique de gestion ou de répartition efficace des ressources. La logique managériale se veut avant tout rationnelle.
C/ Des logiques complémentaires
Dans la pratique, les deux démarches sont complémentaires, une démarche entrepreneuriale peut échouer si elle ne s’accompagne pas d’une démarche managériale efficace. Les frontières entre entrepreneur et manager tendent à s’effacer : l’entrepreneur doit posséder les qualités de manager et le manager celles de l’entrepreneur.
Les PME, caractérisées par un fort degré d’innovation, sont souvent confrontées au cours de leur croissance à des problèmes d’allocation et d’optimisation de ressources. Elles doivent donc mobiliser des compétences managériales et l’entrepreneur doit assurer le développement de son entreprise en intégrant des compétences de manager.
Afin de maintenir leur compétitivité et s’adapter rapidement aux changements environnementaux (évolutions technologiques, des styles de vie, des règles de sécurité…), les grandes entreprises mettent en œuvre des politiques d’intrapreneuriat qui visent à favoriser l’esprit d’entreprise et la créativité chez leurs salariés. Ex. autoriser des salariés à travailler sur un projet dont ils ont eu l’initiative pendant leurs heures de travail, puis les intéresser en les rémunérant sur la vente du produit créé s’ils vont au bout de leur idée. Ou encore en favorisant l’essaimage, càd en mettant en place des conditions favorisant la création d’entreprise par leurs salariés en leur apportant un support financier ou du conseil et en leur laissant la possibilité de revenir dans l’entreprise pendant un certain temps si leur projet n’aboutit pas.
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