Les institutions scolaires
Par Ninoka • 7 Décembre 2017 • 2 467 Mots (10 Pages) • 615 Vues
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Premier régime de scolarisation (époque moderne) début ecole
La scolarisation est réservée à une toute petite élite, la plus grande partie de la population n’ayant pas accès à la culture écrite. Cette élite de « lettrés » est proche du pouvoir et forme une strate de la société fermée sur elle-même. Soit en France, l’école au Moyen Age et à l’époque moderne.Deuxième régime de scolarisation
Il émerge dans l’Antiquité grecque et romaine, mais ne prend son essor qu’à partie du XVIIIème siècle en Europe occidental. Il assure l’alphabétisation de la plus grande partie de la population, tout en continuant à l’écarter des formes les plus élaborés de savoirs, toujours réservés aux « lettrés ». Soit l’école de la République, en France, au début de la période contemporaine. Troisième régime de scolarisation.Une école unique permet de recevoir l’ensemble de la population pour accéder non seulement à l’alphabétisation, mais aussi à un même ensemble de savoirs pour tous. Soit l’école unique, comme en France, à l’heure actuelle (comme construction de l’époque contemporaine) Chaque époque de grand changement de système politique tend à changer le système d’instruction pour :Harmoniser l’école et les autres composantes de la société – Maîtriser son organisation, perçue comme centrale pour éduquer les jeunes générations • Visée morale / idéologique • Visée d’instruction et d’accès aux savoirs.La scolarisation en France au début de l’époque moderne Sous l'Ancien Régime, le temps de l’école est rythmé par les impératifs économiques et les travaux saisonniers. Il existe une très grande diversité des situations scolaires, avec dans chaque province, langue et les patois régionaux. La philosophie des lumières
l’éducation se développe à partir d’une nouvelle conception de l’homme rejetant l’autorité de l’Eglise. La philosophie croit à la raison et au progrès, servie par une éducation parfaite, complète : « Devenir plus instruits, afin de devenir meilleurs et plus heureux ». La institutions d’enseignement : quelle scolarisation en France sous l’Ancien régime ? 1 – dans le Nord de la France, l'enseignement primaire est assuré par les autorités religieuses : ce sont les écoles paroissiales. Les maitres sont des religieux payés par les paroissiens. Les enseignements, payants, sont d'autant plus coûteux qu'ils visent les élites (aristocratie et grande bourgeoisie). Il existe cependant des « écoles de charité » pour les enfants des classes sociales plus pauvres. Cependant, les enfants les plus pauvres, sans travail ou activité régulière des parents, ne sont pas du tout scolarisés.2 – dans le Sud, les écoles chrétiennes sont concurrencées par les écoles communales ; chaque année, les conseils communaux décident du montant d'un « bail des écoles » à verser au maître et décide une sorte de budget scolaire. Ces efforts de scolarisation sont toujours soumis aux aléas économiques.
1789 Epoque Contemporaine : 2eme régime de sco Avec la Révolution, la société va reposer sur une autre conception du pouvoir, un pouvoir laïcisé, qui repose sur la raison. Les plans de réforme et les projets vont être nombreux, mais la période (1789-1795) sera trop courte pour leur mise en œuvre, qui s'échelonnera sur un siècle. La France n'est désormais plus un état confessionnel, lié à une religion. Le principe de légitimité du pouvoir, fondé sur la prédestination divine de la famille royale, est remplacé par un pouvoir établi : « Les hommes naissent libres et égaux en droit ». Outre l'organisation de l'Etat, cette laïcisation va toucher plusieurs points clés de l'organisation sociale. Exemple : l'état civil par lequel les actes de la vie civile ne sont plus attachés à des sacrements ( baptêmes, purification…) mais considérés comme des contrats, que les officiers municipaux vont administrer : actes de naissance, actes de décès, actes de mariage...Une révolution : changement, bouleversement important et brusque de la vie d’une nation dans de nombreux domaines: politique, social, économie, culture, morale… 1791 : par l'assemblée dite « la Constituante », création d'une instruction primaire publique « commune à tous les citoyens, gratuite à l'égard des parties d'enseignement indispensables à tous les hommes » (mise en œuvre réelle à la fin du XIXème siècle) 1792 : les enseignants religieux doivent prêter serment et les congrégations sont interdites 1793 : la Convention organise un premier système éducatif en trois degrés soumis à l'autorité de l'Etat : primaire, secondaire, supérieur.Le territoire français est divisé en Académies, avec des représentants du pouvoir central : les recteurs. Nouvelles institutions et pédagogies :1796 : Création d'écoles secondaires départementales pour le secondaire avec l’abolition de l'instruction religieuse. De nouveaux établissements sont créés à Paris, à vocation d'enseignement et de recherche, dans des domaines scientifiques spécialisés : Muséum national d'histoire naturelle ; Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) après le secondaire.1794 : développement des écoles d'ingénieurs avec des formations complémentaires dans des écoles d'application et des écoles de santé qui remplace la faculté de médecine.Le second régime de scolarisation émerge à la Révolution comme un programme et un chantier à mettre en œuvre. Sans moyen financier, sans organisation rationnelle et planifiée de cette politique, les révolutionnaires laissent un héritage qui sera traité au cours du XIXème siècle.Avec la Révolution, l’enseignement au cœur des débats, l'intérêt pour l'enseignement est illustré par les rapports faits sur l’instruction et l’éducation publiques de Condorcet L'idée s'impose que l'instruction peut renforcer l'unité nationale. Les grands principes sont posés : 1. monopole de l’Etat sur l’enseignement 2. gratuité et obligation 3. liberté de conscience et laïcité 4. rapports entre les degrés d'étude et accès 5. Esprit, objectifs et mission du système pédagogique...
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