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Les facteurs influant sur le comportement d'épargne des ménages

Par   •  28 Août 2018  •  1 576 Mots (7 Pages)  •  429 Vues

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D’autre part, les caractéristiques socio-professionnelles de individus influent sur leurs préférences quant à l’épargne ou la consommation. Des études prouvent que les catégories socio-professionnelles supérieures mettent plus d’argent de côté que les catégories inférieures. C’est l’illustration même de la théorie Keynésienne : un revenu élevé favorise une épargne élevée. Le statut professionnel est lui aussi la source de comportements différents concernant l’épargne. Il est évident que les travailleurs salariés ne sont pas soumis aux mêmes risques que les travailleurs non-salariés, ainsi, ils ne ressentent pas le même besoin d’être prévoyants. Un travailleur non salarié attache plus d’importance à son chiffre d’affaire puisque celui-ci a une incidence directe sur son niveau de vie, il est donc plus calculateur et épargne plus naturellement.

Pour terminer, il faut aborder le point-clé des facteurs sociologiques : le changement d’anticipation des ménages suite à la détérioration de leur confiance. Des études mettent en évidence un lien entre la confiance des ménages et leur consommation : plus la confiance augmente, plus la consommation fait de même. Actuellement, la crise économique laisse les ménages à penser que leur revenu permanent tend à la baisse. Lorsque les ménages redoutent l’avenir économique, ils préfèrent épargner plutôt que consommer, par précaution. De nombreuses études ont montré que les ménages ont tendance à privilégier l’épargne suite à l’annonce de baisse de croissance.

Dans cette dernière partie, nous analyserons les différents types d’épargne et nous déterminerons vers lesquels les français préfèrent s’orienter lorsqu’ils adoptent un comportement économe.

Il faut en premier lieu distinguer l’épargne financière de l’épargne non-financière. L’épargne financière consiste à placer son argent dans des titres tels que les actions, les obligations, l’assurance vie ainsi que sur des comptes rémunérés ou des plans d’épargne, tandis que l’épargne non-financière suppose de placer son argent dans des actifs non-financiers comme l’immobilier.

On peut également parler de placements à risques ou de placements non-risqués. Les français sont de nature prudente car en 2015, les placements à risque ne représentaient que 37,9% des placement. Dans ces actifs « risqués », les ménages préfèrent encore les actions non cotées ou, tout au plus, des actions cotées mais françaises. Sinon, ils s’orientent vers des titres d’OPC. Du fait de cette quasi aversion pour les placements à risque, les français ont tendance à diriger leur argent vers des alternatives moins risquées, quitte à ce que les placements ne rapportent pas de plus-value exceptionnelle. Ici, le changement d’anticipation des ménages influe une nouvelle fois : les français n’osent pas acquérir des actions risquées en période de crise, ce qui n’est pas le cas pour les britanniques par exemple, qui ont davantage le goût du risque.

De nombreux types d’épargne s’offrent aux français. Les dépôts à vue permettent de placer son argent sans délai, sans ce que celui-ci soit bloqué. Les PEL (plan épargne logement) proposent de mettre de l’argent de côté pour un projet d’achat de logement à un taux intéressant et de bénéficier de crédits avantageux dans le cas où on achèterait un logement. Les actions sont la source de liquidité des entreprises mais la plupart sont risquées. Enfin, l’assurance-vie est un peu plus intéressante que l’épargne disponible mais les délais sont assez conséquents.

Ceci explique une forte augmentation des PEL depuis 2008. En effet, ce sont des placements sans risque. En 2015, ils ont représenté 24 milliards d’euros, avec un pic en février 2015 à la suite de la baisse de 2% des taux par le gouvernement. Les PEL ont connu en 2015 une hausse de 9,3% par rapport à l’année précédente. De même, les dépôts à vue connaissent une augmentation significative puisqu’ils n’imposent aucun délai pour pouvoir retirer son argent, une condition préférable aux yeux des individus en temps de crise. Les placements en assurance vie support euros connaissent le même phénomène du fait de leur rémunération attractive.

Finalement, il faut retenir que les déterminants économiques ne sont pas les seuls à influencer le comportement d’épargne des ménages en France. Une grande partie réside dans des facteurs sociologiques et surtout dépendent de l’anticipation de ménages et de leur confiance. C’est pourquoi les périodes de crise ont tendance à amener les individus à épargner par précaution et à moins consommer. Aussi, certains types d’épargnes ont tendance à être préférés car ils sont sans risques.

Situation actuelle en France :

France = 3ème pays européen qui épargne le plus avec un taux inférieur à 14% 15,1% au troisième trimestre de 2015 (le plus gros pic était 16% en 2010 2011)

Taux d’épargne en hausse depuis la crise de 2008

Sauf que haut taux d’épargne = faible taux de consommation de manière générale

Epargner = pour se protéger d’une situation difficile à venir = peur

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