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Liés aux facteurs pédo climatiques

Par   •  14 Octobre 2017  •  2 467 Mots (10 Pages)  •  757 Vues

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- Diagnostic global de l’exploitation

POINTS FORTS

POINTS FAIBLES

Production animale

L’exploitation est avant tout centrée sur les relations avec les animaux. Avec 300 brebis et 44 vaches, la production animale aurait de quoi être industrielle. Mais les Casiriain, père et fille, passionnés de têtes noires veulent avant tout des belles bêtes et être à leur contact. C’est pourquoi, par exemple, ils ont fait le choix de la traite manuelle, pourtant plus fastidieuse. La relation animal/agriculteur est privilégiée. C’est l’amour du métier qui prime dans cette production. A titre plus économique, toutes les bêtes sont en forme, bien entretenus et produisent lait et viande en bonne quantité. Cette bonne santé permet d’ailleurs de vendre les animaux en tant que reproducteurs.

Les capacités logistiques, en quantité, semblent exploitées au maximum. Mis à part quelques places pour les vaches, les bâtiments ne peuvent pas contenir plus d’animaux. Le lait de brebis, vendu brut à la coopérative, n’est pas vendu de manière optimisé, il pourrait être transformé. De plus, vaches et brebis consomment une quantité énorme d’aliments ne provenant pas de l’exploitation. L’élevage nécessite un engagement total de l’exploitant, 7j/7 non-stop. Enfin, la production entière de l’exploitation est centrée sur les animaux, ce qui la rend très dépendante de facteurs tels que les maladies ou les fluctuations.

Production végétale

Les productions végétales de l’exploitation permettent de répondre parfaitement aux besoins de l’élevage : elle produit assez de foin pour s’auto suffire et la production de fougères dans les landes permet de pouvoir réaliser durant toute l’année les litières sans avoir à utiliser ou acheter de foin pour cela. La quantité d’herbe en prairies, bien entretenues, permet aux vaches de tourner tout l’été sur les terres de l’exploitation. Enfin, en conservant des prairies et en entretenant des landes de fougères, l’exploitation augmente ses bénéfices grâce aux aides (PHAE, MAE, aide de la vallée pour entretien…)

Les productions végétales de l’exploitation sont très pauvres en bénéfice direct : herbe et fougères ne sont pas des cultures permettant de gagner beaucoup d’argent. La diversification des cultures (céréales…) est impossible, les productions végétales de l’exploitation ne sont pas suffisante pour couvrir l’ensemble des besoins alimentaires des troupeaux. Outre le fait que les bénéfices de l’exploitation reposent essentiellement sur les productions animales (problématique en cas de chute du prix de la viande ou du lait), elle dépend aussi énormément des entreprises lui vendant les aliments.

Financier-économique

L’exploitation a un bilan financier bon, le rapport Vente/Achat est largement positif. Cela est dû tout d’abord, à une très bonne rentabilisation du matériel.

Utilisé jusqu’à son usure maximale et rarement renouvelé, les achats sont donc limités. Par ailleurs, en produisant du foin et de la fougère en quantité suffisante pour s’auto suffire, le poids des achats en nourriture et litière se retrouve allégé. Etant donné que seul le père travaille à l’exploitation, il n’y a pas de charge de personnel.

Ensuite, d’un point de vue des rentrées, par sa situation (montagne) et ses choix (prairies, MAE, fauchage fougères…) l’exploitation bénéficient de nombreuses aides qui augmentent les bénéfices. De plus, en vendant ses brebis et mâles en tant que reproducteurs, les ventes se retrouvent largement augmentées par rapport à la vente à un simple négociant. Ajouté à cela la quantité de lait, dans la moyenne, les veaux, vaches et agneaux vendus, on peut dire que l’exploitation est actuellement viable.

Si l’exploitation est actuellement viable, il n’en demeure pas moins que l’exploitation perd énormément dans sa marge de bénéfices en raison de l’importante charge en alimentation. Ne pouvant produire assez pour nourrir le troupeau, il y a obligation d’acheter d’imposantes quantités d’aliments à des prix importants.

De plus, avec l’installation de Carole dans l’année, la viabilité va devoir être remise en cause. Le père devant encore rester sur l’exploitation pour de nombreuses années, il va falloir trouver de quoi augmenter les revenus pour pouvoir subvenir aux besoins de 2 UTH. Plusieurs solutions sont envisageables, des évolutions telles que transformer le lait en fromage sur place pour optimiser le prix de vente, augmenter le troupeau de vaches ou de brebis ou se lancer dans la production de viande de brebis.

Environnement

L’exploitation Casiriain s’inscrit parfaitement en tant qu’exploitation typique de la vallée, car elle pratique l’élevage d’une part mais aussi par l’emploi nul de pesticides ou d’engrais chimiques. En effet, l’enrichissement du sol des prairies est réalisé seulement avec du fumier ou du lisier, produits dans le village. L’apport d’amendements organiques est suffisant, et l’impact sur l’environnement de la montagne est ainsi quasi nul, en évitant tout risque de pollution diffuse ou rémanence. De plus, l’exploitation contribue à l’entretien de la montagne et des espaces ouverts en fauchant les fougères l’été. Elle respecte aussi des normes pour les MAE. Enfin, en laissant les parcelles en prairies et landes, l’exploitation respecte les sols de la montagne en ne les usant et lessivant pas.

L’exploitation réalise des amendements calciques avec de la chaux, pour réduire son acidité, ce qui peut contribuer à le rendre corrosif et donc nocif pour d’autres êtres vivants. L’apport trop important de fumier ou lisier peut être néfaste pour certaines espèces végétales, ayant trop de matière organique. En pâturant, vaches et brebis peuvent user les prairies, si elles sont trop humides et piétiner d’autres espèces.

Organisation de travail

Au sein de l’exploitation, l’organisation est extrêmement simple : Mr Casiriain étant seul, toute répartition des taches est inutile, il sait le travail à effectuer entre les 2 traites quotidiennes. Lorsque Carole vient l’aider, l’organisation se fait d’elle-même : chacun prend une rangée de brebis pour la traite... L’organisation se fait de manière instinctive, sans avoir de réels projets pour chaque jour

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