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Le marché de l'alimentation bio

Par   •  20 Octobre 2018  •  2 311 Mots (10 Pages)  •  505 Vues

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principalement pour les fruits et légumes frais, les fromages.

Les magasins spécialisés bio en réseau ou indépendants (48 % en 2016), principalement pour les pâtes, riz et autres céréales, les produits à base de soja et autres produits d’épicerie.

La vente directe à la ferme (31 % en 2016), principalement pour la viande, les volailles, les œufs.

Le drive (22 % en 2016).

16% des consommateurs font leurs achats « bio » via internet.

Evolution du chiffre d’affaires bio par circuit de distribution de 1999 à 2016

Une croissance des ventes plus importante dans le circuit spécialisé (25%) que dans la grande distribution (18%, hors fruits et légumes) s’explique en grande partie par l’accélération des ouvertures de points de vente spécialisés, ainsi que par une hausse de la fréquentation.

De leur côté, les hypers et les supers agrandissent leurs rayons « bio », mais misent aussi sur l’augmentation de leurs gammes, principalement en développant leur offre MDD.

En effet, cela permet de répondre aux attentes des consommateurs dont 73% veulent plus de bio dans les grandes surfaces. Le développement de la vente de produits bio via « le drive » se traduit par une gamme de produits disponibles plus importante (+40%).

L’apparition de magasins spécialisés sous enseignes nationales de la grande distribution (Carrefour bio ou encore Cœur de Nature pour Auchan), pour l’instant anecdotique, démontre la volonté des grandes enseignes de conserver leur domination sur le marché, fortement mise à mal par l’augmentation des parts de marché des spécialistes.

Parts de marché des circuits de distribution selon les produits biologiques en 2016

En 2016, plus de la moitié des ventes en valeur des produits bio ont été effectuées au rayon frais :

Les rayons des fruits et légumes frais avec une progression de +33 % vs 2015 et de l’épicerie avec +24 % enregistrent les plus fortes croissances du secteur bio, comme en 2015.

Le rayon de l’épicerie sèche est particulièrement dynamique avec notamment le succès du vrac, des céréales pour petit déjeuner, des galettes soufflées et des céréales d’accompagnement.

Les viandes bio connaissent également une croissance rapide de leurs ventes notamment la viande bovine grâce à l’ouverture et l’implication de plus en plus de rayons traditionnels de découpe devant le consommateur dans les circuits spécialisés bio mais également dans les grandes surfaces.

Le rayon de la mer affiche une année 2016 remarquable, grâce au développement de la consommation des poissons d’élevage bio parmi lesquels les produits fumés (saumon et truite) et une reprise de la production de crevettes.

Répartition en valeur des achats de produits biologiques par les ménages

LE CONSOMMATEUR

Considéré longtemps comme réservé à une élite, le bio est aujourd‘hui un marché qui se démocratise. Plusieurs facteurs, dont l’évolution du comportement d’achat qui tend vers une consommation responsable, expliquent que tant de français consomment des produits bio.

La baisse des prix mais aussi la multiplication de l’offre rend l’accès aux produits bio plus facile. En effet, depuis 2014, le gain de nouveaux clients se stabilise autour de 25%/an, principalement des jeunes de 18-24 ans et des CSP- .

Côté profil de consommateur, aucun ne ressort réellement bien que les CSP + et les Franciliens (respectivement 73,9 % et 72,9 %) restent en tête. Plus de 15 % des CSP + affirment même consommer du bio au quotidien.

La consommation de produits bio s’accompagne d’un changement des comportements d’achat ainsi que des habitudes alimentaires.

Le consommateur bio achète davantage de produits de saison (65%), de produits frais (61%) et évite le gaspillage (58%).Dans cette période de prise de conscience environnementale, le bio répond à de nombreuses attentes du consommateur.

Les raisons de consommer bio sont variées. Cependant 4 grandes motivations sortent du lot.

Le souhait de préserver sa santé arrive en tête (66%), préserver l’environnement vient ensuite (58%), suivi par la qualité et/ou le goût des produits (56%) et enfin, ce qui explique en grande partie le recrutement de nouveaux consommateurs, la sécurité (les produits sont-ils sains ?) est une motivation pour 51% des consommateurs. Le bien-être des animaux, associé aux raisons éthiques/sociales sont en progression (17% en 2014 contre 28% en 2016, pour le bien-être animal), cela démontrant l’importance de la communication et de l’information auprès des consommateurs. Nous sommes donc face à des consommateurs informés.

L’achat de produits non alimentaires « bio » est aussi en augmentation, ce qui s’inscrit dans la volonté de protéger l’environnement.

Bien que 96% des consommateurs bio ont l’intention de maintenir ou d’augmenter leur consommation de produits bio (30% envisagent d’augmenter leur consommation), le prix plus élevé des produits bio comparé à celui des produits « classiques » reste le principale frein à leur achat.

En effet, pour 89 % des non consommateurs le prix reste un frein, principalement pour les femmes (93%) et les jeunes (96%). C’est même la première raison pour près de 60% d’entre eux.

La deuxième raison, pour 61% au total, c’est tout simplement qu’ils n’y pensent pas. On peut rapprocher cette raison avec le fait que pour 31% il y a un manque d’animation en magasin voir n’en trouve pas en magasin (30%).

La troisième raison indique un autre problème : l’adaptation aux besoins et aux attentes, puisque c’est le frein invoqué par 47%.

Pour conclure, bien que le consommateur bio ne soit plus aussi « typé » qu’il y a encore quelques années, on peut dire

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