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La transformation des marchés et les nouveaux instruments.

Par   •  1 Mai 2018  •  26 862 Mots (108 Pages)  •  427 Vues

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- C.A.Michalet.op.cit page 105

Les produits dérivés constituent des innovations majeures de notre époque.

Apparus en 1980 au USA , ils permettent de se couvrir contre les risques de taux d’intérêt et de change : des produits dérivés se présentent comme des contrats dont la valeur dépend (ou dérive ) de celle d’un actif (emprunt d’Etat) ou d’un indice sous jacent (indice boursier CAC40), taux de change ou d’intérêt , céréales , maïs, soja, bovins,café,cacao,coton,pétrole,etc..)

Il existe 3 grandes familles de produits dérivés :

Les contrats à terme d’instruments financiers (futures), les contrats d’échange de taux d’intérêt (swaps) et les options

A l’origine les produits devaient servir d’instruments de couverture des risques de taux , ils sont devenus rapidement des supports de la spéculation en permettant d’accélérer la mobilité de capitaux d’un compartiment à l’autre du marché ( des taux fixes aux taux variables , du marché au comptant au marché à terme ).

Aujourd’hui le système financier International est devenu un méga marché unique de l’argent qui se caractérise par une double unité.

-De lieu : Les places sont de plus en plus interconnectées grâce aux NTIC.

-De temps : Il fonctionne en continue 24heurs/24h successivement sur les différentes places financières internationales.

Paragraphe 2 - La déréglementation

La déréglementation (ou libération des conditions d’accès au marché).

La déréglementation a été l’un des moteurs de la globalisation financière.

Les autorités monétaires des principaux pays industrialisés ont aboli les règlements de manière à faciliter la circulation internationale du Capital, elle concerne les taux d’intérêt et les taux de change, qui sont fixés par le marché et non pas plus les autorités monétaires (liaison entre le marché à court terme et à long terme ,marché des notes), apparition des euro notes et de l’euro papier commercial .

Une des conséquences immédiate de la déréglementation est la perte du

contrôle des banques centrales de la détermination des taux d’intérêts (1).

La conséquence logique de la déréglementation s’inscrit d’après Michalet dans l’accélération de la mobilité géographique de capital, mais également dans la mobilité entre les instruments financiers, ce fut l’ouverture du système financier Japonais en 1984, puis le démantèlement des systèmes nationaux de contrôle des changes en Europe avec la création du marché unique des capitaux, initié aux USA qui s’est ensuite répandue dans le monde (Delawarisation, voir section II chapitre 4 partie 2).

1 ) Le processus international de la déréglementation

La déréglementation peut être définie « non pas seulement comme le démantèlement des règlementations existantes, mais aussi comme un changement dans l’intensité de la réglementation par la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire plus simple et mieux adapté aux exigences nouvelles »(2).

Les origines de la déréglementation remontent à :

-Au «Banking act » en 1933 connu par «La réglementation Q » définit précédemment qui fixait un plafond des taux créditeurs servis par les banques.

Cette réglementation avait pour but d’éviter les faillites bancaires qui venaient de menacer le système financier américain dans la grande crise économique et financière de 1929 et surtout d’empêcher toute concurrence ruineuse en matière de loyer d’argent, cette réglementation, pour protéger le système bancaire américain a exercé une influence sur le plan international :

* Le plafonnement des taux d’intérêt sur les dépôts à terme a très rapidement provoqué des opportunités d’arbitrage au profit de l’euro-marché,

* Les entreprises américaines dans le souci de rentabiliser leurs dépôts ont préféré placer directement sur l’euro-marché ou indirectement en prêtant des sommes importantes à leurs filiales à l’étranger;

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(1) : Michalet op. Cit. Page : 104 → 110

(2) C.GOLDFINGER : La géofinance, pour comprendre la mutation financière. Le seuil, 1986, p.37. Pour des définitions semblables se reporter à : C.STOFFAES : une économie mondiale, Hachette-Pluriel, paris 1985.

-Au « Glass-Steagall act » de 1933 qui a séparé les activités des banques commerciales de celles des banques d’investissement. La crainte de concentration des pouvoirs financiers a été confirmée par l’abolition du « Banking Holding company act » à partir des années 80.

Ces bastions furent caractérisés pour le cas de la France par un cloisonnement des structures et des circuits financiers, au travers le plafonnement des taux d’intérêt et le contrôle de changes.

Pour le cas du Japon (1), le système financier était caractérisé par une spécialisation des activités financières et bancaires. Le financement par l’intermédiaire des banques était la règle jusqu’en 1980. Le marché obligataire très peu sollicité par les entreprises restait embryonnaire, le marché monétaire très réglementé se réduisait à sa dimension interbancaire, au contrôle rigoureux des changes auquel on peut ajouter un contrôle étatique quasi-total sur les taux d’intérêt débiteurs et créditeurs à court et long terme. Ce système fut caractérisé par une réglementation et un cloisonnement strict était isolé des marchés étrangers.

La « dérégulation » qui est une réaction est en même temps une réponse à des nouveaux besoins. A l’heure de la mondialisation des places financières, les réglementations rigides pour la France et le Japon pénalisaient les activités des institutions financières.

La mondialisation des économies et les flux de capitaux ont crée des besoins de couverture des risques de change et des taux d’intérêt pour les opérateurs financiers, il devient alors indispensable de créer des

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