La loi Salique

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Cette abolition de la vengeance primitive se fait par la rédaction d’une classification par titres des délits qui pouvaient êtres réparés de façon financière. La composition centrale est celle qui concerne l’homicide : le wergeld « le prix de l’homme », il varie en fonction de la gravité. Il y a un détail jusqu’à l’excès : « pour une main coupée, si la main pend encore…si elle est complètement séparée…s’il manque un pouce… » etc. La loi salique entre, à ce sujet, dans les plus petit détails. Tous les délits et crimes sont répertoriés avec une précision et tarifés selon un barème minutieux. Ceci est pour, évidemment, éviter toute discussion et arrangement quant à l’application de la règle.

Par rapport au droit germanique antérieur, on peut observé un changement de logique car nous sommes, ici, face à un droit qui rémunère la victime pour sa personne propre, l’indemnisation de la victime l’emporte sur la peine publique. C’est une nouvelle hiérarchie des préoccupations qui se met en place on indemnise d’abord et on puni après.

S’effectue, ainsi, un changement de mentalité de la part de la couronne qui se rend compte que le royaume ne peut être solide si les gens de celui-ci se préoccupent uniquement de vengeance personnelle. C’est là qu’une idée de juste émerge par le bien commun.

- Influences et imperfections

Cette loi n’est pas seulement l’affaire des francs puisqu’elle est imprégné de droit romain et de la religion chrétienne (A), ces références laissent tout de me^me transparaitre des imperfections (B).

- Des influences chrétiennes et romaines

Les termes utilisés, dans la version écrite et les principes appliqués témoignent de large emprunts à la religion chrétienne, mais aussi des références du droit romain et à la tradition germanique. Clovis, roi des francs, s’est fait baptisé dans la religion chrétienne en 498 et a pour habitude d’être entouré d’évêques pour gouverner. L’Eglise chrétienne a une grande influence sur la vie quotidienne du royaume, par conséquent, il n’est pas étonnant que cela lois algique mise un but particulier chère à cette religion : un idéal de paix définitive et le pardon qui doivent régner. C’est pour cette raison que cela loi prohibe la vengeance et prône le pardon qui entraine une réconciliation, cette lois s’inscrit dans le contexte chrétien du roi pacificateur.

Mais la conception chrétienne est accompagnée d’une imprégnation de la loi salique de droit romain, qui a pour appellation dans sa version primitive « pactus legis salicae ». Le préambule de cette loi, c’est un accord qui met à l’honneur et sollicite le maintien de la paix au sein de l’ethnie des francs. C’est une manière de mettre « hors la loi » la vengeance primitive.

Cette double influence, justifie donc, cette nouvelle conception de l’ordre du royaume des francs saliens qui veut réussir à effacer l’anarchie qui était en place auparavant. Malgré tout, cette loi est quand même remplie d’idéaux, qui ont du mal à s’adapter à un peuple barbare.

- Un progrès imparfait

En effet, ce mode de règlement de conflit est très primitive, puisqu’ici, il n’est pas envisagé de punir moralement celui qui a commis la faute, il exige seulement une contrainte pour la victime, ainsi que pour la famille qui doit renoncer à la vengeance de ce premier, en acceptant la compensation imposée au coupable. La religion chrétienne impose une réconciliation et la fait valoir par la punition de l’au-delà, Dieu est omniscient.

Cette composition pécuniaire est très hiérarchisée, car elle met à l’honneur les francs et plus on s’éloigne de cette ethnie moins la réparation est grande. Il en ressort un code réglant surtout la vie rurale et on verra avec intérêt la différence de traitement entre les Francs et les Gaulois. Cette loi est en réalité une succussion d’articles qui se suivent sans logique et destinés aux seuls hommes libres, ainsi il peut commettre les pires crimes, il n’encourt qu’une lourde amende à verser, c’est uniquement s'il ne peut s’en acquitter qu’il devra le payer de son sang.