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La formation professionnelle en Tunisie

Par   •  5 Mai 2018  •  1 958 Mots (8 Pages)  •  677 Vues

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Des formations initiales : (résidentielles, en alternance, ou par apprentissage).

La loi de 1993 a défini la formation initiale comme ayant " pour but de dispenser une formation générale de base, et de conférer des capacités et connaissances professionnelles, en vue de l’exercice d’un métier ou d’une profession qualifiée. Elle prépare à l’entrée dans la vie professionnelle à tous les niveaux de qualification, et facilite l’accès à des formations ultérieures."

Après une formation initiale, les diplômes délivrés sont de trois niveaux :

- Le Certificat d'Aptitude Professionnelle qui sanctionne un cycle de formation d'une durée minimale d'une année après l'enseignement de base.

- Le Brevet de Technicien Professionnel qui sanctionne un cycle de formation d'une durée minimale d'une année après la fin du premier cycle de l'enseignement secondaire ou après l'obtention du Certificat d'Aptitude professionnelle dans une spécialité de même nature.

- Le Brevet de Technicien Supérieur qui sanctionne un cycle de formation d'une durée minimale de deux années après le Baccalauréat ou après l'obtention du Brevet de Technicien Professionnel dans une spécialité de même nature. Il existe, par ailleurs, d’autres formations qui ne sont pas sanctionnées par un diplôme qu’on appelle communément formation « non diplômante ». Elles sont prodiguées par des centres qui relèvent de l’Union Nationale des Femmes Tunisienne et des centres de la Jeune Fille Rurale. Ces centres aident les jeunes filles à s’insérer dans la vie active à travers des formations dans le domaine de la santé (par exemple nutrition, petite enfance…), mais aussi des formations dans des spécialités agricoles et artisanales.

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Des sessions de formation continue en collaboration avec le CNFCPP (Centre National de Formation Continue et de Promotion Professionnelle).

La formation continue a été définie comme ayant "pour objet de consolider les connaissances générales et professionnelles acquises, de les développer et de les adapter à l’évolution de la technologie et des conditions de travail ; elle vise également à conférer d’autres compétences et qualifications professionnelles en vue de l’exercice d’une nouvelle activité professionnelle, et à assurer la promotion sociale et professionnelle des travailleurs".

Pour encourager et développer la formation continue au sein de l’entreprise, les autorités tunisiennes ont utilisé plusieurs instruments tels que la taxe sur la formation professionnelle (TFP). Cette dernière est calculée sur la base de la masse salariale (1% pour les entreprises manufacturières, 2% pour les autres). Le second instrument mis en place par l’Etat tunisien est le Programme National de Formation Continue (PRONAFOC). Ce dernier finance les actions de formations engagées par les entreprises de petites et moyennes tailles (employant moins d’une centaine de personne). Ce programme a connu une refonte totale en 2001 (décret du 27 mai 2001). Cette dernière visait à ce que le système de financement de la formation continue soit assuré par la demande et non plus par l’offre.

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Les difficultés et les défis

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Le manque de complémentarités entre la formation professionnelle, l’éducation nationale et l’enseignement supérieur

Le rattachement du secteur de la formation professionnelle à celui de l’éducation nationale, opéré en septembre 2002, constitue un pas important dans le processus de qualification des ressources humaines afin qu’elles répondent aux besoins de l’économie nationale. Cependant, dans les faits chaque secteur continue à opérer dans son domaine, de sorte qu’il n’existe une véritable fusion entre eux. On peut parler plutôt d’un rattachement administratif.

Il n’existe pas non plus de passerelles entre l’enseignement général et la formation professionnelle d’une part et l’enseignement supérieur d’autre part. Les raisons sont multiples. On peut citer le manque de cellules d’orientation des élèves vers la formation professionnelle, et ce à tous les niveaux de l’enseignement scolaire. De même, il manque des passerelles entre les parcours professionnel et classique de sorte qu’il n’existe pas une véritable interaction entre les deux. Les problèmes d’abondants précoces des études ne sont pas pris assez au sérieux par les responsables.

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La persistance de l’image négative de la formation professionnelle auprès des jeunes

La formation professionnelle véhicule toujours une image négative malgré les efforts des responsables politiques. Les causes de la persistance de cette image négative sont assez connues : le manque de la culture de métier et d’apprentissage, le refus des élèves de poursuivre des études dans des domaines peu valorisants (bâtiment, tôlerie…), malgré l’existence de demandes d’embauche forte de la part des entreprises, l’inefficacité du système d’orientation qui ne permet pas aux élèves les plus méritants issus de la formation professionnelle d’intégrer l’enseignement supérieur. Sans oublier l’inexistence de compagne de sensibilisation, auprès des élèves et de leurs parents et même de l’opinion publique de manière générale, sur les caractéristiques des métiers proposés par les organismes de la formation professionnelle ainsi que les opportunités offertes par ce créneau.

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Incapacité du système à anticiper les besoins de l’économie

Le dispositif de formation professionnelle tel qu’il est conçu actuellement a montré ses limites dans la mesure où il a été incapable d’anticiper l’évolution des métiers et les besoins du marché du travail dans certains secteurs. Il en est ainsi des secteurs du textile, cuir et chaussures qui ont connu des bouleversements importants, suite à la fin des accords multifibres. En même temps, le nombre de stagiaires dans ces mêmes secteurs a continué à évoluer de manière ascendante. L’ouverture de nouveaux centres de formation (ou la réhabilitation des anciens) a suivi le même rythme d’évolution. La conséquence de ce

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