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L'école favorise-t-elle la mobilité sociale?

Par   •  22 Novembre 2018  •  1 122 Mots (5 Pages)  •  517 Vues

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à donner aux individus les mêmes chances de réussite.

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Même si l’école a une fonction très importante en ce qui concerne la mixité sociale, son rôle reste limité.

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Effectivement, l’école ne réalise pas l’égalité des chances, de plus, la promotion sociale n’est pas garantie par l’accès à un diplôme.

En effet, lors de leur orientation, les individus sont influencés par leur groupes primaires, notamment la famille. Les fils de cadre majoritairement sont orientés vers des études longues car un diplôme inférieur à celui des parents pourrait être mal vu par la famille. En revanche, dans les milieux les plus défavorisés, les individus sont penchés plutôt vers des études courts car ils proportionnent leurs ambitions à leurs moyennes. Ainsi, dans la génération des nés entre 1983 et 1987, le nombre des bachelors fils d’ouvriers reste beaucoup plus faible par rapport à celui des fils de cadres 52% pour les premiers contre 85% des secondes (doc. 2).

En outre, l’école tend à favoriser ceux qui ont un capital culturel solide. Les plus aisés héritent ce capital de leur famille dès leurs enfance, et il est beaucoup plus large par rapport à celui des individus qui appartiennent au milieu populaire. Ceci provoque des inégalités sociales à l’école.

De plus, l’accès au diplôme ne garantit plus l’ascension sociale. De fait, le diplôme n’est qu’un facteur pour évaluer les capacités des individus; d’autres facteurs tels que le capital culturel ainsi que le capital sociale jouent un rôle centrale dans l’accès à l’emploi. Le terme de capital culturel a été conçu par Pierre Bourdieu, il définit toutes les connaissances et les savoirs faire de l’individu. Le capital social en revanche, regroupe le réseau de relations sociales qu’une personne peut mobiliser implicitement ou explicitement à son profit. En ayant aucun ou très peu de relations sociales utiles à trouver un emploi, les moins favorisés ont moins de possibilité de rentrer dans leur groupe de référence. Ainsi, le fils de cadres ont 25% plus de chance de devenir eux même cadres.

Enfin, on observe que l’école échoue dans l’accompagnement de la structure socioprofessionnelle car ce dernier décennie, on assiste à une “inflation des diplômes”. Le nombre de diplômés augmente plus vite que le nombre de postes qualifiés. Ainsi, dans le document 4 on observe un déclassement sociale. Au même âge et avec un diplôme plus élevé (bac+2) la femme de 39 ans doit se contenter d’un poste de hotesse alors que, son père, avec un BEPC travaille comme cadre dans la fonction publique. Ceci démontre le paradoxe d’Anderson.

Le rôle de l’école est donc limité car pour accéder à l’emploi, le diplôme n’est pas le seul déterminant.

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Enfin, il n’existe pas de réponse nette à la question sur le rôle de l’école dans la favorisation de la mobilité sociale. Effectivement l’école joue un rôle important en permettant aux moins favorisés de pouvoir s’instruire et de pouvoir atteindre plus au moins aux mêmes ressources pédagogiques de plus aisés, néanmoins, elle ne peut pas garantir aux individus de tout milieu social un égal accès au marché du travail car d’autres facteurs viennent à se placer à côté du diplôme scolaire. Le marché du travail présente plusieurs inégalités, qui entre autre sont très fortes en fonction du milieu d’origine mais aussi en fonction du sexe, de l’ethnie etc..

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