Histoire du droits des institutions de l'Antiquité
Par Raze • 18 Février 2018 • 3 303 Mots (14 Pages) • 667 Vues
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ait vu le jour que temporairement pour défendre militairement. A force de se répéter, ces alliances se sont peu à peu stabilisées et on compte 3 royaumes majeurs en Grèce centrale et 5 ou 6 dans le Péloponnèse. La création de la confédération Achéenne a sans doute été à l’origine de la guerre de Troie. A partir de la guerre de Troie, la confédération Achéenne s’est lancée dans une guerre de conquête de l’Égypte où elle a été vaincue par les égyptiens.
La Grèce au Sud et la Thessalie au Nord limitent cette confédération qui englobe tout le bassin de la mère Égée. Le roi de cette confédération est le chef de l’armée et aussi le prêtre mais ses pouvoirs sont très limités. La conquête de l’Égypte est l’origine du déclin de cette confédération, à cela s’ajoutent les invasions de la civilisation Dorienne.
La civilisation Dorienne.
Les civilisations Dorienne s’étalent sur plusieurs siècles et se terminent aux alentours du 11e siècle. L’avènement de cette civilisation provoque la fin de la civilisation achéenne et un retour à la barbarie, même si elle apporte avec elle le fer qui remplace le bronze. Toutes les routes commerciales sont rompues et les anciens royaumes sont fractionnés en plusieurs entités.
→ Il n’y a pas d’unité nationale, ni religieuse, ni d’unité linguistique.
Il y a plusieurs évolutions suivant les régions. On conserve à certains endroits la structure de l’occupation militaire, celle de Sparte, de la Crête. Dans d’autres régions, une entente se fait jour entre les vainqueurs et les vaincus, si bien que les doriens sont civilisés par les « seconds ».
Les grecques de toute provenance s’installent tout le long de la côté d’Asie mineure et fondent de nouveaux territoires comme l’Eolide ou la Doride : comme l’histoire de la Grèce d’Asie qui remplace de royaume des Ittiques. Seules l’Attique, l’île d’Eubée et les Cyclades, occupées par les Ioniens, demeurent indépendants et conservent leurs civilisations propres.
B. Les civilisations Doriennes.
Les institutions Doriennes.
Les Doriens sont groupés en famille et forment autant de groupes familiaux sous l’autorité du père. Ce groupe familial est appelée est Hétérie. C’est l’unité sociale et économique de base. Ces Hétéries sont rassemblées en tribus sont indépendantes et qui forment la cité. Ces Hétéries ne peuplent pas les campagnes, elle se regroupent dans les bourgs. Lorsque le peuple se réunit, c’est par Hétérie. Les chefs de ces Hétéries nomment les rois des tribus et constituent, au sein de la tribu, une sorte de conseil aristocratique.
Chaque cité est composée de 3 tribus et parfois, on admet les vaincus dans une 4e tribu. Ces 3 cités constituent la structure politico-sociale de la cité.
Dans les cités, règne un roi appelé le Basileus. Ce titre de roi est donné, aussi bien au chef de famille ou de tribu, qu’au chef de la cité. Ce roi de la cité a des particularités :
Il est prêtre en tant qu’héritier du Dieu de la cité.
Il possède le secret des rites et des formules magiques.
Ses insignes (armoiries) sont des insignes divins : il a le sceptre, la couronne, il porte le diadème, la pourpre (qui est le symbole du sang), il s’assoit sur le trône qui est le symbole de la permanence.
Cette royauté est héréditaire par primogéniture mais son autorité n’a qu’un fondement religieux. C’est la religion qui lui confère un prestige supérieur car il est grand prêtre dans la cité. Le roi peut aussi s’imposer par sa valeur militaire et pour éviter que le coup d’état se produise, lorsqu’un roi est trop âgé, il est remplacé immédiatement par son fils. Un roi trop faible peu être déposé, malgré son caractère divin.
Les pouvoirs du roi :
Ses pouvoirs ne sont pas arbitraires. Il est lié par un serment qui l’oblige à se conformer aux rites et aux coutumes. Il a le droit de vie ou de mort en cas de guerre et ses ordres ont force de loi. Sa parole est la loi vivante. Mais il est limité dans ses pouvoirs politiques par ses égaux, les roi des Hétéries. Il ne peut donc ni lever l’impôt, ni l’armée.
La participation de tous à la guerre doit être vue comme un acte purement volontaire et libre et non pas comme la réquisition d’un roi absolu.
Le roi doit réunir tous les chefs en Conseil appelé la Boulée. Le Conseil décide :
des grands projets politiques
des contributions en or et argent
décide du service militaire.
→ Le roi ne peut rien faire sans le conseil. Chacun peut y prendre librement la parole pour discuter des projets présentés par le roi qui n’a qu’un rôle en matière d’impulsion. L’orateur reçoit un sceptre particulier au moment où il parle, et qui sera transmis à l’intervenant suivant.
Pour les décisions les plus importantes, c’est une Assemblée du peuple convoquée en Agora, appelée l’Ecclésia. L’ecclésia écoute alors les décisions du roi, puis les approuve ou les rejette. Elle peut aussi être convoquée par les Hétéries pour statuer souverainement sur des points particuliers comme : le statut des citoyens, sur les conflits. Elle fait donc figure de pouvoir judiciaire. Mais au lieu d’imposer sa volonté, elle cherche à résoudre les conflits par la voie de l’arbitrage.
Au dessous de la masse des vainqueurs Doriens, se trouve la masse des Achéens vaincus et les Crétois. Les vaincus ne sont pas réduits en esclavage et demeurent même possesseurs de leurs terres. Achéens se trouvent en campagne, et les Doriens en ville.
Les Doriens dirigent et surveillent ces populations Achéennes. Chaque Hétérie devient seigneur d’un certain nombre de propriétaires qui doivent payer une redevance et rester sur le domaine sous peine de tomber dans l’esclavage.
→ Cette population de vaincus a gardé son droit particulier qui est plus évolué et plus individualiste : 2 systèmes coexistent au même moment ! Dans les viles, les populations achéennes sont peu nombreuses. Elles y sont réduites à un état inférieur et sont reléguées dans les quartiers extérieurs dans une demi servitude.
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