Sociologie du travail
Par Christopher • 29 Novembre 2017 • 23 800 Mots (96 Pages) • 679 Vues
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Le pari de la sociologie du travail est de dire que quelque soit ces différences il y a des outils d’analyses communs.
Parfois, on parlera de salariés, et là, on parle par ex des 80% de travailleur qui sont salariés.
Travail : Une activité de production B&S.
Dans notre société, cette définition ne suffit pas. Pourquoi ? Quand évoque le travail, on pense déjà à travail rémunéré.
Le travail, c’est l’activité elle même, mais en décomposant un peu la notion, il y a d’abord la situation de travail concrète dans laquelle les travailleurs exercent leur activité : est-ce qu’ils sont en lien direct avec leurs collègues, avec des clients ? Est-ce qu’ils sont soumis à des réglementations, est-ce qu’ils ont accès à l’informatique ou pas ? etc. C’est la situation, l’environnement/le cadre dans lequel il travail.
Les pratiques de travail : C’est ce que font les travailleurs concrètement, les tâches qu’ils ont. Il y a des pratiques qu’on va appeler théoriciennes et d’autres informelles. Il y a ce que font les gens sur le lieu de travail, ils y a ce qu’ils sont censés faire, et puis y’a tout le reste.
Les relations travail : Ce sont les relations qui se nouds au travail. Il y a les relations clients, hiérarchiques, aux collègues, ou professionnelles…
La division du travail : C’est la façon dont le Travail est réparti entre les individus. C’est le concept le plus multiforme qui soit parce que on peut parler de la division du travail au niveau macro (donc regarder qui a le travail manuel, le travail non qualifié, qualifié etc), on peut parler de la division sexuée du travail (comment le travail est réparti entre les H et les F), on peut parler de la division technique du travail (dans une Entreprise donnée, comment les tâches sont réparties) …
Le rapport au Travail : C’est la façon dont les travailleurs perçoivent leur travail. On est du coté de leur perception subjective (est-ce qu’ils sont satisfait ou pas, est-ce qu’ils s’investissent dans leur travail, est-ce qu’ils s’identifient à leur métier ou est-ce qu’ils s’en on honte etc).
- Adopter une démarche empirique
Adopter une démarche empirique cela veut dire que le sociologue fonde toujours ces analyses sur des enquêtes et des données, autrement dit des faits réels qu’il a appréhendées par différentes méthodes.
Deux grandes méthodes :
- Enquêtes Qualitatives – mise sur l’intensité et la qualité des données recueillis sur un petit échantillon, une petite population, enquête localisé dans un lieu précis avec énormément d’infos : Deux méthodes privilégiées pour les enquêtes qualitatives, c’est soit la méthode par Entretien (interroger les gens) ou soit la méthode par Observation (regarder ce qu’ils font). Quand on fait des entretiens, on a plus facilement accès aux rapports au travail. Quand ont fait de l’observation, on a plus facilement accès à la réalité des relations de travail ou les conditions de travail.
- Enquêtes Quantitatives – vise un gros échantillon représentatif où l’on ne recueille qu’un certain nombre d’information.
La première chose à faire en lisant un texte c’est de dire s’il s’agit d’une enquête par entretien, par observation, par questionnaire et statistique, avec qui ? Comment ont été sélectionnés les personnes, à quel moment etc…
- Expliquer le social par le social
Expliquer le social par le social, qu’est-ce que ça veut dire ?
Cela veut dire que le sociologue va chercher l’explication du phénomène qu’il observe dans la réalité sociale. Celle ci pouvant renvoyer ou non au monde du travail. Le sociologue n’explique jamais les choses par la personnalité du travailleur, par ses caractéristiques physiques ou biologiques. La sociologie est donc en rupture avec les explications psychologiques et biologiques.
Deux exemples :
Les explications biologisantes
Elles sont notamment très forte parfois pour expliquer la situation des hommes et des femmes au travail. Ex : un discours très utilisé va être de dire que « les femmes ne sont pas de travail de force parce que elles son trop faible physique » on explique leur place dans la division du travail par leur caractéristiques physiques. Et comme « elles sont plus sociables, elles sont plutôt dans les métiers du soins, les métiers relationnels ». Or, ce qu’on montré des enquêtes de plus en plus nombreuses, c’est qu’en fait, dans les métiers relationnels que font les femmes, il y a une dimension matériel qui nécessite de la force physique très importante. Sauf qu’on ne l’a jamais vu du fait justement des fameuses prénotions. Une enquête qui monte beaucoup est une enquête sur les aides à domicile. Celles ci interviennent auprès des personnes âgées. Quant on pense à cette situation là, on voit plutôt sur le mode relationnel (avec leur famille, elles les aident dans leurs quotidien), or quant on va voir ce qu’on font concrètement les aides à domiciles, elles doivent, quant elles vont faire les courses des personnes âgées, remonter des litres et des litres d’eau dans des appartements sans ascenseurs, elles doivent déplacer les meubles pour faire le ménage, elles doivent porter les personnes âgées pour les emmener dans la douche ou dans le fauteuil. Il y a donc une forme de travail physique aussi qui se traduit d’ailleurs par une usure physique en fin de carrière. Même chose pour les auxiliaires de puer qui s’occupe des enfants en leur faisant la douche, les faisant jouer… Ce sont aussi des femmes qui passent leurs journées à être debout ou accroupie pour se mettre à la hauteur des enfants. Et à 50 ans, elles se retrouvent avec des problèmes de genoux articulaires etc...
Les explications psychologisantes
Quant les suicides au travail ont débutés, d’ailleurs c’est toujours un enjeu, il est intéressant de savoir si on l’explique par la personnalité du suicidé (qui était peut être fragile psychologiquement) ou par le harcèlement. Le sociologue va plutôt comprendre qu’il existe des mécanismes organisationnels qui font que certaines personnes peuvent être extrêmement fragilisés, qui ne sont pas des mécanismes individuels
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