Résumé des faits cas

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Donc, tous ces facteurs culturels peuvent avoir rendu d’autant plus difficile l’intégration d’Angelica dans son travail.

- L’image de soi

Comme les Américains ont une image de soi beaucoup plus élevée que les Mexicains, ce contexte peut donc créer une autre barrière culturelle. Ainsi, les Américains, arrivant sûr d’eux-mêmes dans une culture mexicaine, ont créé une grande crainte : « Nous débarquions, sûrs et certains de ce que nous avions à faire[8]. ». Donc, sans prendre en considération que les manières de faire peuvent être différentes d’une culture à l’autre, il est difficile de susciter la motivation pour suivre les protocoles et les procédures demandés. Or, dans ce contexte, les Mexicaines pouvaient éprouver une insatisfaction professionnelle puisque : « Pour elles, c’était comme si on avait estimé qu’elles ne travaillaient pas bien et qu’on nous envoyait là pour leur ôter des responsabilités[9]. ».

- La discrimination / Les préjugés

Il existe des préjugés face aux femmes leaders dans les entreprises. Angelica Garza en fait part lorsqu’elle mentionne : « et les hommes à qui j’avais affaire me méprisaient à cause de mon sexe[10]. ». Le collègue mexicain avec qui Angelica travaillait en étroite collaboration n’avait pas en tête de garder une ouverture d’esprit et ne concevait pas le fait qu’ils pouvaient tous deux voir les choses différemment, selon leur culture. D’autant plus, le fait qu’elle soit une femme entrainait donc automatiquement de sa part une attitude négative face à elle, sans prendre en considération ses compétences.

- Les erreurs de perception

Les caractéristiques sociodémographiques (sexe, origine ethnoculturelle) peuvent influencer la perception qu’on peut avoir d’une personne. Dans le cas « Des frontières à franchir », nous retrouvons donc trois (3) erreurs de perception : le stéréotype ou le cliché, l’effet de halo et la perception sélective.

- Stéréotype ou cliché

Le stéréotype constitue à une « attribution à une personne des caractéristiques couramment associées à une catégorie ou un groupe de la population auquel on l’associe, sans tenir compte de ses paticularités individuelles[11]. » Dans l’étude de cas, Angelica a été choisie en fonction du fait qu’elle était d’origine mexicaine, sans tenir compte de son statut d’Américaine. Aussi, on peut faire référence aux schèmes de l’autre qui « concernent la catégorisation que chacun opère à l’égard des autres, les classant en types, en groupes, en styles, etc., selon des caractéristiques perçues comme analogues[12]. » La caractéristique analogue est, dans ce cas-ci, le fait qu’Angelica ait été embauchée pour travailler auprès des Mexicains puisqu’elle est d’origine mexicaine.

- Effet de halo

L’ « effet de halo consiste à se faire une impression générale d’une personne ou d’une situation en se basant sur une seule de ses caractéristiques[13] », soit le fait qu’Angelica serait la candidate idéale dans ce poste, compte-tenu de ses origines mexicaines. En embauchant Angelica pour cette seule raison, les gestionnaires n’ont pas pris en considération que ses 10 ans d’expérience aux ressources humaines aux États-Unis leur auraient été probablement plus bénéfiques auprès des Américains qu’en la désignant dans un nouveau poste, où rien dans son expérience américaine ne lui serait utile.

- Perception sélective

La perception sélective est une « tendance à privilégier une lecture de la réalité qui correspond à ses propres besoins, attentes, valeurs et attitudes, et qui amène à ne voir que certains aspects d’une situation, d’une personne ou d’un point de vue[14]. ». Lors de la sélection du candidat, les gestionnaires ont pris en considération qu’Angelica avait des souches mexicaines. En ce sens, comme ils avaient besoin de quelqu’un pour gérer du personnel, en majorité mexicain, ils ont cru qu’elle était la candidate idéale pour le poste, sans tenir compte de son manque d’expérience au niveau de la gestion de la diversité culturelle.

- Les erreurs d’attribution

Angelica dit « avoir fini par comprendre que les attitudes des individus à l’égard du travail étaient avant tout d’origine culturelle et qu’elles prenaient racine dans les conditions locales[15]. ». Heureusement, avec les années, nous pouvons imaginer qu’Angelica a développé son intelligence culturelle pour en arriver à comprendre les traits propres à une culture. Toutefois, comme les Américains sont enclins à accorder trop d’importance aux facteurs internes au détriment des facteurs externes[16], plutôt que de chercher à combler les lacunes à la base, soit le manque de politique générale dans l’organisation ou le manque d’encadrement de la part des supérieurs, ils s’en sont remis à la formation des travailleurs. Compte-tenu de la prophétie qui se réalise, les travailleurs qui subissent l’influence des supérieurs finissent par confirmer leurs erreurs d’attribution. C’est pourquoi la situation s’est améliorée en une vingtaine d’années dans cette maquiladora, où l’on retrouve maintenant un nombre de gestionnaires, de contremaitres ou d’administrateurs mexicains qualifiés.

- La théorie des attentes

Les femmes mexicaines qui travaillaient à la comptabilité ont rendu le travail plus ardu à Angelica dû au fait que : « Pour elles, c’était comme si on avait estimé qu’elles ne travaillaient pas bien et qu’on nous avait envoyé là pour leur ôter des responsabilités[17]. » Leurs perceptions peuvent être explicables par la théorie des attentes qui « résulte d’un calcul rationnel fondé sur la relation perçue entre les efforts déployés, le rendement atteint et la valeur de la récompense qui y est associée[18]. » Puisqu’il y a une différence interculturelle marquée, le fait qu’Angelica prenne en charge du travail qui était auparavant effectué par les Mexicaines était perçu par celles-ci comme un manque de confiance de la part des supérieurs, lorsqu’au contraire, Angelica voulait seulement leur enlever une part de travail, qu’elle percevait comme une surcharge.

Théorie des attentes : M = A x I x V

M (motivation faible des Mexicaines) = (car) A (les efforts des