Réflexion sur la philosophie du droit
Par Ramy • 27 Novembre 2018 • 3 151 Mots (13 Pages) • 509 Vues
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Métaphysique et droit[4]
La troisième du livre de Bjarne Melkevik est nommé « Métaphysique et droit » et il est constitué de trois divisions soit « La métaphysique et le droit : une appréciation philosophique », « Villey et la philosophie du droit : en lisant les carnets » puis « L’influence de Villey au Québec et au Canada francophone ».
L’auteur nous fait observer d’un point de vue plus distancé les idées et pensées qui concernent la métaphysique du droit. Il est d’avis que nous ne devons pas être empêchés de réfléchir sur ce que la métaphysique apporte à la pensé juridique et d’en apprécier sa valeur. Il insiste sur notre façon de penser, de pratiquer et de revendiquer le droit.
L’auteur nous fait remarquer les différents entre Michel Villey et ses influences sur la pratique du droit Québécois et Canadiens. Effectivement, bien que la métaphysique ait contribué, et contribue toujours à apporter à la culture juridique occidentale, il est facile de constater de nombreuses influences différentes.
Le professeur Melkevik nous présente comme premier exemple la culture juridique chinoise en comparaison avec la culture juridique occidentale. Le mot « i », en chinois est traduit comme justice en français et n’a d’autres significations que celles qui ont une référence aux bonnes mœurs et aux actions des rois légendaires. La notion de droit dans la pensée juridique chinoise n’était jadis qu’un commandement pur et simple. Il s’agit d’une toute autre définition en droit occidental. La culture occidentale pense le droit comme un double registre. En effet, l’auteur est d’avis que la culture occidentale pense le droit sous le volet de l’imminence et sous le volet de la transcendance de la positivité et du droit naturel de la loi positive et de la loi supérieure du droit ainsi que de la justice. Il est cependant d’avis que ces formes de constructions métaphysiques du droit sont révolues. La conception de la philosophie du droit de l’auteur est une perspective postmétaphysique et démocratique du droit. Le professeur Melkevik ne croit pas que la métaphysique juridique soit encore de nos jours basée sur langage juridique de notre époque. Il est plutôt d’avis que c’est en fait une conception démocratique de représentation de la dimension d’indisponibilité qui rend le projet juridique autonome par rapport aux forces qu’il qualifie d’hétérogènes.
L’auteur est d’avis que les Carnets de Villey devrait nous faire constater que ces derniers sont incomplets sans deux constations de notre part.
La première constation touche la théorie du droit naturel de Villey. Cette affirmation de l’auteur a trait au statut de cette théorie. Le professeur Melkevik est d’avis que nous devons constater cette théorie non pas comme une théorie de droit naturel mais bel et bien comme une philosophie chrétienne. Les Carnets nous informent que c’est la foi chrétienne qui anime Villey. Il est important de constater qu’il s’agit aussi du thème récurrent de ses ouvrages. Ainsi, il ne faudrait plus lire l’œuvre de Villey comme étant une théorie du droit naturel mais comme le droit vu par un philosophe chrétien. Cela changerait ainsi son caractère.
La deuxième constatation touche l’échec de sa théorie, d’engager la réflexion sur la philosophie du droit vers d’autres chemins. De ce fait, l’auteur est d’avis, contrairement à Villey, que la question du droit trouve son sens comme activité intersubjective. Ainsi, c’est l’homme comme adulte, comme majeur, qui devrait être mis en scène et non pas l’homme comme étant enfant immature ». C’est grâce à l’image de l’adulte, l’image de l’autonomie, que nous pouvons comprendre le rôle et le statut de l’homme dans notre société d’état de droit.
L’auteur termine ce chapitre en mentionnant son opinion sur l’influence de Villey au Québec et dans le reste du Canada Francophone. D’après lui, l’intérêt des théoriciens pour Villey découle principalement de trois facteurs. En premier lieu, un des facteurs serait l’utilisation architecture de Villey qui se caractérise par l’utilisation plus ou moins implicite d’aspects fondamentaux de sa pensée. Un deuxième facteur serait l’utilisation de l’histoire de la philosophie du droit telle quelle est enseignée par Villey. Le dernier facteur serait l’utilisation de la pensée dite villeyenne pour reformuler des problèmes philosophiques, pour ainsi s’assurer que le problème est envisagé dans sa complexité. Plusieurs philosophes tel Rousseau, Dufresne et D’Aquin se sont intéressés aux écrits de Villey.
L’auteur est d’avis que l’influence de Villey est d’une plus grande importance que nous le pensons, et que les gens sous cette influence n’écrivent pas nécessairement tous, mais qu’ils exercent parfois les fonctions de juge, d’avocat et autres.
Idéologie et Droit[5]
«Idéologie et Droit» est le titre du quatrième chapitre du livre de Bjarne Melkevik. Ses trois parties « L’épistémologie hayekienne et la question de droit : analyse et critique», «À propos de Marx et de sa conception du droit : intersubjectivité, matérialité et normativité » et « Pasukanis, philosophie et droit» regroupent toute des perspectives épistémologiques différentes et les approches sociocritiques du droit. Le professeur Melkevik porte notre attention et pose notre réflexion sur les contrastes et les différences entre ces différentes approches et les compares à sa conception démocratique de la philosophie du droit.
L’auteur analyse l’épistémologie hayekienne. L’auteur est des plus sceptiques face à cette épistémologie. Il nous démontre l’incapacité de cette dernière à mobiliser une conception délibérative et procédurale de manière démocratique. Il exprime deux arguments qui expliquent possiblement cet échec.
Premièrement, il s’inspire des prémisses qu’il qualifie d’irrationnelles de cette épistémologie en mentionnant que nous ne pouvons avoir accès à ce que Haveka a nommé d’ordre spontané. En effet, il est impossible d’y avoir accès puisque, qu’après l’auteur, il ne s’agit que d’une construction idéologique et l'objet d’une auto soumission idéologique
Deuxièmement, l’auteur mentionne que Havek diminue le sens de la démocratie à un simple instrument, à un moyen ou à une courroie, qu’il considère comme base ontologique et éthique du droit. Faire de la sorte vient, d’après l’auteur, condamner Hayek et les hayekiens à
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