La croissance est-elle soutenable?

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Dans une certaine optique, il est possible de considérer la croissance économique comme soutenable ; cependant nous allons montrer que ces arguments sont réfutables et que finalement la croissance est assez difficilement soutenable.

Tout d’abord, nous démontrerons que notre mode de production et de consommation nuit fortement à notre environnement. Dans un premier temps, on constate les limites écologiques de la croissance ; l’industrialisation de nos sociétés à mener vers un accroissement important des gaz à effet de serre. En effet, comme le montre le document 1 l’utilisation de certaines énergies rejettent du CO2 et on remarque une hausse considérable des émissions de CO2 entre 1990 et 2010 : de 20 974 à 30 276 millions de tonnes ; ce qui provoque le réchauffement climatique. De plus, la croissance nouvelle de certains pays tels que l’Inde ou la Chine participe à ce réchauffement qui impacte fortement l’écosystème : disparition de certains animaux et végétaux, immersions de certaines régions… De plus, on constate que dans un souci de toujours maximiser la croissance économique, on en arrive à l’épuisement de certaines ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole. Lee document 2, on constate pour tous les pays soit égalise ou augmente leurs consommations de pétrole entre 1973 et 2011 alors que justement cette énergie non renouvelable s’épuise. Cette raréfaction de certaines ressources naturelles pourrait nuire aux générations à venir, par exemple la disparation de denrées alimentaires telles que le poisson. On constate donc que notre croissance n’est pas vraiment soutenable car nuit beaucoup trop à notre environnement ce qui met en péril les générations à venir.

Nous allons maintenant voir le caractère indispensable du capital naturel et surtout qu’il n’est pas remplaçable par les autres capitaux. Selon les partisans de la soutenabilité forte, la part de capital naturel détermine en partie le bien-être de l’homme et appuient sur la nécessité à ce que le stock de celui-ci ne décroisse pas avec le temps. Dans cette optique, l’aspect économique de la soutenabilité faible n’entre ici pas du tout en jeu ; en effet pour les défenseurs de cette théorie la préservation de l’environnement devrait être la seule préoccupation valable surtout que certaines ressources naturelles garantissent la survie humaine, par exemple l’eau et l’air. La croissance n’apparaît donc plus tout comme soutenable et l’exploitation massive de nos ressources naturelles devrait être proscrite.

Depuis l’industrialisation, on constate un accroissement des populations, des émissions de gaz à effet de serre, de la consommation mais une diminution ou altération inquiétante de certaines ressources naturelles. La compatibilité entre croissance et préservation environnementale est donc aujourd’hui un défi de première importance et qui est source aussi bien de débat politique qu’économique. En conclusion, le processus de croissance actuel ne peut être infini car celui-ci n’est pas soutenable. En effet, notre modèle économique nuit trop fortement à notre environnement et remet en cause la survie de l’espèce humaine. Et si la solution, comme le défendait Amartya Sen, ne serait pas de « repenser la notion de progrès » en révisant autant nos modes de productions que de consommations ?