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Gestion des ressources humaines, société québécoise

Par   •  19 Octobre 2018  •  2 893 Mots (12 Pages)  •  604 Vues

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Le soutien des supérieurs est donc un aspect important de la réussite de la conciliation travail-famille, car, en ayant l’opportunité de modifier ses horaires de travail ou simplement de s’absenter lorsque besoin, la tâche devient plus évidente et le stress moins grand chez les employés. Il est aussi à noter que les nouvelles générations donnent plus d’importance à leurs loisirs et leurs vies personnelles dans un contexte où le travail n’est plus le travail d’une vie et peut être interrompu par l’employeur sous différents prétextes. Les employeurs doivent garder en tête cette nouvelle réalité. Je suis moi-même gérante d’un établissement et je peux confirmer que lorsqu’un employé ne se sent pas bien dans son travail de nos jours, il le quitte et en trouve un ailleurs. Cela change beaucoup la dynamique, il faut vraiment voir au bien-être des employés. L’idéal des générations d’aujourd’hui, c’est de travailler pour pouvoir profiter de la vie. Un autre facteur qui accentue la problématique de la conciliation travail-famille aujourd’hui est l’instauration d’horaires atypiques, voyons maintenant pourquoi ces horaires sont aussi populaires de nos jours.

Les raisons justifiant l’instauration d’horaires et d’emplois non standards

Parlons maintenant d’emplois à temps partiel involontaire, d’emplois autonomes ou encore d’emplois à durée déterminée, comme les emplois contractuels. Ceux-ci n’aident en aucun cas à la conciliation de travail et de la famille. Ce n’est pas toujours le cas, mais les emplois atypiques sont souvent caractérisés par des horaires de travail qui s’écartent de la « norme » du travail de jour, du lundi au vendredi de 9 heures le matin jusqu’à 5 heures le soir. Ces changements sont provoqués par une transformation importante de l’économie au cours des dernières décennies et ces changements sont toujours en cours. La principale cause de ces changements est en effet la plus grande ouverture des économies nationales aux économies étrangères, ce qui augmente la concurrence entre les entreprises. Les dirigeants doivent donc trouver des moyens pour rester dans la course et un moyen efficace d’y arriver est de jouer sur les salaires et horaires de travail des employés. Les organisations doivent innover, elles tentent alors d’élargir leurs horaires et jours de travail pour répondre aux exigences de leur clientèle.  Par exemple, dans le secteur des services à la clientèle, on tente d’offrir des heures d’ouverture toujours plus variées et tardives. Dans le secteur de la restauration, on propose des chiffres coupés, selon l’achalandage du dîner et du souper. Aussi, certains métiers comme les infirmières par exemple, nécessitent aussi du travail de nuit, sur appel, etc. Force est de constater, par le fait même, qu’un retard des services publics est évident pour accommoder ces travailleurs. Prenons par exemple les centres de la petite enfance qui ont un horaire strict et de jour seulement. Aucune adaptation à ces horaires particuliers n’a été pensée par le gouvernement et les employeurs n’offrent pour leur part, peu de mesures pour pallier à ce manquement. Les familles se doivent de s’organiser, ce qui mène à un surmenage et à une fatigue chronique chez plusieurs parents au Québec.

Une autre cause de ces changements est le développement de nouvelles catégories de travailleuses et de travailleurs. Par exemple, les jeunes qui occupent un emploi tout en étant aux études, aux mères de jeunes enfants ou encore aux personnes retraitées qui acceptent de travailler à temps partiel. En effet, les dirigeants d’entreprises ont pu constater récemment certains problèmes de plus en plus fréquents ce qui les force à établir des horaires de travail plus diversifiés. Un absentéisme élevé, la démotivation et le rendement diminué des employés, mais surtout, l’augmentation des maladies mentales comme la dépression ont poussé les employeurs à faire leurs devoirs et à tenter d’accommoder leurs employés compétents afin de les retenir. Car, je le souligne encore, la difficulté de rétention du personnel qualifié et formé est bel et bien un enjeu de taille de nos jours. Le vieillissement de la population ainsi que le taux de natalité qui a grandement diminué dans les dernières années sont aussi des facteurs qui contribuent à intensifier cette problématique. Les employeurs seront de plus en plus forcés de faire des concessions afin de garder leurs employés, car, la demande de main-d’oeuvre est grande, les employés ont le choix de partir et dorénavant, le salaire est important, mais ce sont surtout les conditions de travail qui priment dans le choix d’emploi de la nouvelle génération. Voyons maintenant quelques solutions pour améliorer cette situation complexe dans les prochaines années.

Quelques pistes de solutions pour un avenir plus reposant pour les familles du Québec...

Certains pays ont une très longue avance sur le Québec en la matière, cependant le Québec innove en se démarquant beaucoup du Canada et c’est tout en son honneur. Le gouvernement du Québec est selon moi sur la bonne voix et doit continuer de s’investir auprès des familles québécoises. Je crois qu’une consultation publique pourrait être effectuée auprès des ménages québécois afin qu’eux-mêmes proposent des solutions pour faire face à cette problématique, puisqu’eux vivent chaque jour dans cette situation et ont probablement des idées efficaces et simples qui pourraient les aider. Cependant, avec le récent contexte d’austérité auquel nous faisons face, il est peut-être farfelu de croire que le gouvernement investira dans davantage de mesures, c’est un enjeu de taille et ils devraient en faire une de leur priorité. Pour débuter, ce ne sont malheureusement pas les familles qui en ont le plus besoin qui se font offrir de l’aide pour la conciliation du travail et de la famille. En effet, les familles qui travaillent et qui ont un faible revenu n’ont pas les moyens de se payer de l’aide pour effectuer les tâches à la maison. C’est eux qui devraient bénéficier le plus de l’aide du gouvernement. Ceci, tout autant sinon plus que ceux qui ont accès à de l’aide social. On devrait aussi rendre les services de garde plus accessibles, car plusieurs familles sont sur une liste d’attente pour avoir accès aux garderies à prix abordable ou ont tout simplement un horaire qui ne concorde pas avec leurs heures de service. On pourrait offrir des services de soir par exemple, cela permettrait d’accommoder un plus grand nombre de travailleurs. Le Québec bénéficie déjà d’un congé parental acceptable,

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