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Droit, l'oeuvre de Machiavel

Par   •  25 Août 2018  •  1 404 Mots (6 Pages)  •  486 Vues

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De toute cette dialectique guerrière, Machiavel va conclure sur la méchanceté des hommes, c’est la passion déraisonnable. C’est l’idée que les désirs sont insatiables qui mènent aux conflits mais absolument pas lié au péché originel. Mais pas le péché de l’Eglise mais juste une donnée de l’homme. Pour lui la causalité n’est pas psychologique ni religieuse mais intrinsèquement lier à la puissance. Machiavel à une pensée très noire du politique. Pour lui les relations entre les unités politiques sont celles de la guerre. D’ailleurs c’est son pessimisme anthropologique qui le caractérise. Il dit que la guerre est un art politique et que les unités politiques ne peuvent pas y échapper. Traiter de la politique c’est traité de la guerre. Il veut pour cela préparer le prince à :

1. Bien maitriser l’art diplomatique

2. Bien maitriser l’art militaire (les différentes façons de faire la guerre, qui vont conduire un dirigeant à la victoire pour si possible accroitre son gain).

Il dit qu’il va falloir que le prince témoigne de la Virtu : la sagesse, la ruse, la sagacité mais aussi de la loyauté.

Machiavel considérait que la loyauté dans les relations internationale devait être plus considérée que le mensonge et la trahison parce qu’elle permet des relations interétatiques stables. La suprême qualité pour lui c’est la Fortuna (la capacité de s’adapter aux situations). Le dirigeant ne doit pas se remettre au destin, ni au hasard. Il doit analyser les situations froidement, rationnellement et avec pragmatisme à la réalité. C’est un Impératif qu’il assigne à tout homme d’Etat. Le prince doit prendre l’état de nature qui est l’état de chaos, de désordre, de barbarie comme une donnée structurelle avec laquelle il doit composer. C’est un combat de tous les instants. Vu que les luttes politiques sont incessants et que les intérêts sont souvent divergents, le Prince doit pouvoir user de la force d’un trait férocion (terme de Machiavel) et parfois du trait astucieux ruse du renard. Dans le chapitre 13 du prince, il le consacre à faire une apologie de la ruse qui pour lui est différent de la perfidie. Jamais il ne prend en compte les règles morales. La morale dit il n’a pas sa place dans la politique. Cependant il réprouve la cruauté, ce qu’il appelle la scélératesse. Ce n’est pas la valeur morale de la scélératesse qu’il réprouve mais son efficacité. Le respect de la parole donnée par contre pour lui relève de la puissance.

La pensée Machiavélienne est un déterminisme politique, c’est-à-dire qu’on explique le politique exclusivement par la puissance. Cette vision est sombre parce que la recherche de la puissance est insatiable donc les unités vont forcement entrer en conflit.

Il recherche l’efficacité politique. Et si la diplomatie se montre impuissante alors il faut entrer en guerre. Raymond Aron à parler de la netteté tranchante à partir de laquelle Machiavel sépare le politique de la moral et le politique de la religion, ça lui permet d’autonomiser le politique. Le prince n’a pas à justifier les raisons pour lesquelles il entrera en guerre. C’est forcement une guerre légitime qui est une prérogative étatique. Machiavel c’est un théoricien des moyens qui permettent d’accroitre la puissance, d’arriver à la puissance : « La guerre est juste pour ceux à qui elle est nécessaire ».

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