Difficultés de la création des entreprises
Par Christopher • 7 Juin 2018 • 13 315 Mots (54 Pages) • 570 Vues
...
Des difficultés en phase de post création ne sont pas à exclure et qui menacent toujours l’existence de l’entreprise.
- Difficultés liées à la gestion au niveau du management et au niveau humain
- Des problèmes de relations entretenues avec les clients, fournisseurs et la banque
- Des obstacles d’ordre financier caractérisé par les besoins accrus de financement et les difficultés liées à l’accès de différents modes de financement.
Partie I : Pré-création
Introduction
La phase de pré-démarrage d’un projet entrepreneurial est une étape clé du processus de création de nouvelles entreprises, où l’idée d’affaire est explorée et raffinée.
Archer(1991), définit le pré-démarrage comme « la période qui précède le stade de création et d'installation, c'est la période exploratoire précédant la mise en train des opérations où les idées sont encore au stade de projet et où l'entrepreneur potentiel s'attelle à prendre des actions préventives visant à bien connaître son marché, le produit, les concurrents, avant toute décision Importante engageant sa responsabilité ». Selon Sylvie Sammut(1996) « le stade de la phase de pré démarrage, se caractérise par le fait que le futur dirigeant se cherche à comprendre les détails des relations entre les différents stake-holders tels que les banques, les clients, les fournisseurs, les concurrents ».
C’est une période nébuleuse, car c’est à ce moment où il existe un grand besoin d’orientation, sur la façon de rendre opérationnelle l’entreprise et sur le moyen d’arriver au client.
Elle est identifiée par le besoin d’une planification, d’une étude de marché, d’une étude technique et surtout du montage du Business Plan de l’entreprise. Cela dit, la phase de pré-création est une porte d’entrée dans une nouvelle affaire, qui permet des agissements très focalisés dans un but précis et qui est souvent sous-estimée par le futur entrepreneur.
L’objectif étant que l’entrepreneur puisse arriver à la banque de son choix avec un bon dossier de financement pour qu’elle lui octroie le crédit. Cependant, il est normal que beaucoup de problèmes, entourent ce nouvel entrepreneur et son projet d’entreprise.
Les énoncés des problèmes, les plus présents sont : le manque d’expérience, la gestion du temps, le recrutement et la sélection des employés polyvalents et qualifiés, ainsi que les revenus insuffisants pour couvrir les dépenses personnelles. En termes d'importance, les principaux problèmes à cette phase sont : le manque de fonds propres et l'obtention du financement, qui sont souvent assez limitées.
Sans oublier, les difficultés liées au manque d’orientation et d’information existantes dans tout le processus de pré-création, commençant par les renseignements sur le marché, le choix du secteur d’activité, le choix de localisation, jusqu'à la procédure pour l’ouverture de l’entreprise.
A travers cette partie, on va traiter huit principales difficultés rencontrées lors de la création d’entreprise au Maroc et qui endicape leur mises à niveau.
Difficultés informationnelles et de connaissance du marché :
Difficultés informationnelles :
Le manque d’informations constitue la problématique majeure des nouveaux entrepreneurs qui peut induire des erreurs dans les décisions managerielles, mauvais choix des fournisseurs, perte de temps liée à la recherche et la collecte des informations nécessaires ainsi que les opportunités qui peuvent être écartées et non prises en considération.
Les entreprises nouvellement crées n'ont pas les moyens (humains, financiers, matériels) d'avoir une intelligence économique propre, elles ont pourtant un besoin crucial d'information qui diffère suivant leur objectif : opportunités d'investissement, normes, nouveautés technologiques, marchés et produits nouveaux.
Au Maroc, beaucoup d’efforts d’accompagnement des entrepreneurs marocains sont mis en œuvre afin d’encourager ces derniers et les motiver. Mais, à vrai dire, il n’existe pas d’interlocuteur unique et privilégié à contacter en phase de création d’entreprise. La démarche la plus efficace consiste à établir des premiers contacts qui serviront naturellement de relais vers d’autres interlocuteurs.
Les investisseurs marocains se rendent lieu souvent au centre régional d’investissement (CRI) qui a pour principale mission, leur fournir toutes les informations utiles pour l’investissement, à savoir, les différentes formalités nécessaires administratives et légales et aussi leur mener une réflexion sur les restructurations nécessaires, les nouvelles filières porteuses et niches d’investissement. Or, ces CRI interviennent dans des régions fondamentalement différentes du point de vue économique, et de ce fait, il est difficile de fixer des objectifs opérationnels communs à chacun, ce qui explique l’existence d’une absence de données fiables sur l’investissement par région. Et donc, l’entrepreneur marocain est confronté au problème du non disponibilité d’information économique régionale fiable et n’a pas d'informations précises sur les branches d'activités et plus particulièrement sur les créneaux qui peuvent l'intéresser sans investigation personnelle. Ces investigations sont généralement partielles, incomplètes et parfois erronées. Il n'existe pas encore au Maroc de base de données informatisées et actualisées.
Le problème d’absence d’informations s’amplifie par des publications qui ne montrent pas les vraies exigences publiques qu’il faut satisfaire afin de bénéficier des aides attribuées. Ce qui crée un problème d’inégalité entre les entrepreneurs informés et ceux qui ne le sont pas.
Aussi, il y a l’existence du problème d’insuffisance d’information financière à l’égard de l’entrepreneur marocain, qui pour conséquent entrave la croissance de l’entreprise marocaine. En effet, beaucoup de chefs d’entreprise, qui seraient autrement éligibles au crédit, sont peu au courant des pratiques bancaires et des sources alternatives de financement, telles que le crédit-bail et l’affacturage. Ce qui constitue un obstacle à la prise d’une décision financière optimal et partant à l’accès au crédit.
Et
...