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COM5000 TN2: Les approches culturelles et la dimension symbolique

Par   •  27 Août 2018  •  1 293 Mots (6 Pages)  •  501 Vues

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Selon les théoriciens critiques, les organisations doivent développer des programmes de recherche pour faire des études historiques et comparatives. Ils doivent aussi poser un regard critique sur les conséquences de la mondialisation et se donner les moyens d’explorer les multiples formes de subjectivités (ethniques, religieuses et autres) qui traversent les organisations (Rouleau 2007).

Selon Casey (2002), les tenants des théories critiques doivent se revitaliser en adoptant des pratiques de recherche qui leur permettent d’intégrer une partie de l’héritage de la pensée traditionnelle en théories des organisations.

Dans le texte de Carayol (2005), trois principales approches peuvent être distinguées dans l’étude des dimensions temporelles des activités organisationnelles :

- La première consisterait à considérer les caractéristiques objectives du temps et explorer les processus sociaux impliqués dans la mise en place de règles et normes (Schriber et Gutek, 2004);

(Exemples de caractéristiques temporelles : la flexibilité, le tempo, la protection, la linéarité…)

- La seconde approche s’intéresse aux représentations subjectives du temps et à l’impact psychologique de celles-ci sur les comportements et attitudes. Schriber et Gutek (1987) ont mis en avant des dimensions temporelles variables qui permettraient de caractériser celles-ci, par exemple : l’autonomie dans l’usage du temps, la conscience du temps, etc.

- La troisième s’intéresserait aux aspects intersubjectifs ou partagés dans l’expérience du temps, incluant la façon dont celle-ci forme, et est construite par les interactions dans le groupe, l’organisation ou l’environnement. De ce fait, on peut envisager les pratiques de communication et souligner le fait qu’elles contribuent à générer des pratiques du temps collectivement et interactivement.

En résumé selon Carayol (2005), le recours à l’urgence comme argument de légitimation d’un certain nombre de pratiques du management, soutenu par l’usage des technologies de communication, incite à revisiter les relations qu’entretiennent les pratiques de communications avec les temporalités organisationnelles.

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Les approches constitutives et la dimension organisante de la communication

Par approche constitutive, il faut entente toute réflexion ou étude visant à explorer l’hypothèse selon laquelle la communication serait constitutive du mode d’être et d’agir des organisations (Cooren et Robichaud, 2010). Sans communication, il n’y aurait pas d’organisation, ce qui veut dire que la communication peut être comprise et étudiée comme ce qui génère les phénomènes organisés (Ashcraft, Cooren et als, 2009). L’approche constitutive démontre que les effets «organisants» sont principalement le résultat d’une coproduction en situation d’interaction (Cooren et Robichaud, 2010).

Ce qui caractérise cette approche également, c’est que l’on n’hésite pas à prendre en compte et à analyser en quoi des artefacts, des machines, des textes, des images ou des éléments architecturaux peuvent contribuer au mode d’être et au mode d’action des organisations (Cooren et Robichaud, 2010).

Selon Tarde, partir du petit pour mieux comprendre le grand est une prémisse centrale des approches constitutives de la communication organisationnelle, car elle conduit à montrer en quoi tout ensemble organisé, tout collectif, toute société ne peut se réaliser qu’au travers des interactions, des échanges, des communications qui l’incarnent et l’actualisent (Cooren et Robichaud, 2010).

Weick (1979) définit trois processus qui forment la base même de toute organisation. Ces trois processus «organisants» sont : l’énaction, la sélection et la rétention. Ces processus confèrent une dimension essentiellement rétrospective à ce phénomène d’«organizing». Comme l’explique Weick, «faire sens» d’une situation implique d’abord un passage à l’acte, ce qu’il appelle énaction, qui fait ensuite l’objet de processus d’interprétation et de rétention rétrospectifs.

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