Sujet sur la RPC (République Démocratique du Congo)

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Les défis de la RDC sont donc emblématiques par rapport à ceux du continent africain. Les atouts de l'Afrique pour se développer et s'intégrer à la mondialisation sont nombreux mais se heurtent aux faiblesses des Etats comme nous venons de le voir avec l'exemple de la RDC.

L'Afrique est le continent le plus frappé par la pauvreté : 1 habitant sur 2 a un revenu inférieur à 1,25 dollar (seuil de pauvreté établi par l'ONU). Le PIB habitant est généralement faible, inférieur à 10 000 dollar en PPA en 2005. Avec un PIB/Hab de 360$ en PPA en 2005, le Liberia est le pays le plus pauvre du Monde. La proportion de pauvres augmente, signe d'extrêmes difficultés économiques à répondre aux besoins d'une population en forte augmentation. L'économie est en effet handicapée par la place du secteur informel (surtout dans le commerce et l'artisanat), non déclaré, qui prive l'Etat de ressources fiscales. La corruption endémique traduit également la pauvreté, car les richesses produites sont accaparées par les élites dirigeantes et l'administration, comme nous pouvons le lire dans le texte : « Le lobby des juges et des avocats est le noyau dur de la corruption en RDC ». On peut d'ailleurs parler de la politique du ventre ici, la politique devenant un vecteur de retirer des avantages personnels, par exemple avec la corruption que subit l'Afrique. L'Afrique a de plus échoué, à la différence des pays émergents à bien s'intégrer dans la mondialisation (moins de 3% des échanges en 2011). Ces difficultés économiques ont culminé dans les années 1990 lors de la « décennie du chaos » durant laquelle les Etats appauvris et surendettés ont dû contracter leurs dépenses (éducation, santé). Ces difficultés économiques entraînent des flux migratoires massifs, notamment vers l'Europe. Les indicateurs du développement, particulièrement l'IDH, montrent bien les difficultés de l'existence au quotidien. Là encore, les pays africains occupent les rangs les plus bas, la République démocratique du Congo affichant l'IDH le plus faible (0,286). Massive, l'épidémie de SIDA multiplie le nombre d'orphelins. Elle touche aussi bien des instituteurs que des entrepreneurs, détruisant la cohésion sociale. De même, les faibles taux de scolarisation entraînent un analphabétisme important – les dix pays les plus mal classés sont africains avec un pourcentage d'adultes analphabètes supérieur ou égal à 50%. Cela constitue un lourd handicap dans la mondialisation, en rendant impossible la formation a minima de la main d'oeuvre, et explique l'absence d'implantations industrielles sur le continent.

Cependant, l'Afrique est plurielle, entre pays qui se développent par une intégration à la mondialisation ; pays rentiers dont le développement progressent peu ou PMA (pays moins avancés) qui voient leur développement reculer. Par exemple, la République Démocratique du Congo (80% de son économie dans un même secteur) est considérée comme un pays rentier dont le développement progresse peu ; son économie est peu spécialisée, basée sur une seule activité rentière. Cela maintient la société dans une attitude passive et ne permet pas un réel développement, l'exploitation de la ressource procure sans effort la richesse et entretient une corruption très importante, comme nous l'avons vu pour la RDC. Il arrive donc le plus souvent que ces pays rentiers disposent d'une manne financière importante tout en conservant une pauvreté massive. On a ainsi parlé, pour les pays africains concernés, de « malédiction du pétrole ».

Pour conclure, la situation de l'Afrique, continent peu intégré aux échanges mondiaux et accueillant très peu d'investissements, est donc duale et son avenir incertain : les potentialités sont réelles mais pour quelques pays seulement et les difficultés politiques et économiques sont encore grandes pour nombre d'entre eux.

Dans un monde fini, l'Afrique apparaît pourtant comme un continent d'avenir fort de ses ressources, ses terres et sa jeunesse. L'attitude des sociétés civiles africaines sera sans doute décisive pour un développement équitable qui améliore la vie quotidienne de tous.