Situation relationnelle
Par Orhan • 29 Mars 2018 • 2 470 Mots (10 Pages) • 598 Vues
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Au regard de tout ce qui s’est passé, mon analyse va répondre à deux problématiques :
Dans un premier temps, Comment comprendre le comportement agressif du conjoint de madame F ? Dans un deuxième temps quel a été l’impact du toucher, des gestes tout au long de cette situation ?
- Comprendre le comportement agressif de monsieur F
A mon arrivée pour effectuer le soin de confort de ma madame F, son mari a eu un comportement un peu agressif à mon égard. L’agitation verbale mentionnée ci-dessus, les cris, ou le refus de soin sont interprétés comme agressifs, mais ils sont plutôt défensifs .car le conjoint a développé un mécanisme de défense.
les éléments qui m’ont permis de dire que le conjoint est agressif sont : l’expression de son visage ; il faut noter que le visage est la partie la plus expressive de notre corps ; les sourcils froncés, le visage rougi ,la transpiration sont des éléments qui d’observation qui m’ont permis d’observer la colère du conjoint.
L’agressivité est l’expression d’une souffrance, d’un mal être, d’une angoisse, alors, quand monsieur F nous ordonne de sortir de la chambre j’ai compris que la communication verbale n’a pas été effective, il y’a eu une première barrière à la communication. C’est humain d’être en colère dans ce genre de situation, il n’y a pas eu un climat de confiance qui s’est établi dès le début .il faut reconnaitre la colère de monsieur F il a le droit d’être en colère et c’est à nous soignant de recevoir cette colère.
Mon regard était fuyant, j’étais stressée, cela se ressentait même au son de ma voix un peu hésitante traduit le fait que je n’ai confiance en moi. Le conjoint l’a ressenti ;et la réponse de la référente n’a pas été effective ce qui a encore plus provoqué la colère du mari.
Or le soignant doit être toujours en humanitude c'est-à-dire qu’il doit utiliser les piliers de la communication tels que :le regard ,la parole ,le toucher ,se mettre à la bonne hauteur de la personne quand on lui parle ;ceci, pour mettre en confiance une personne .
Dans le cas présent le regard n’est pas axial et long, mon regard est plutôt fuyant, distant, le vecteur de la communication visuel n’existe pas ici. Pourtant, dans la communication non verbale, le contact visuel est primordial.
Ne dit –on pas que « les yeux sont le miroir de l’âme ? ». Alors le regard fuyant envoi à son interlocuteur un message corrompu qui, met en lumière un manque de capacité relationnelle. Le regard est le premier geste effectué au cours d’une rencontre.
Regarder quelqu’un c’est lui porter de l’attention ;dans cette situation, le regard du conjoint est menaçant et le mien fuyant .or pour que la communication soit efficace ,j’aurai du le regarder dans les yeux.
Puis viens la parole : au lieu d’adopter une attitude positive et répondre au conjoint lorsqu’il m’a dit « vous croyez qu’elle a besoin du soin d’hygiène maintenant » j’ai plutôt sollicité ma référente. Peut être que le conjoint a senti qu’il n’est pas considéré.
Nous nous focalisons sur le soin d’hygiène en lui-même et non sur le ressenti du conjoint ; nous avons longtemps considéré madame F mais nous n’avions pas pris en compte aussi les besoins de son mari.
Au lieu de me retourner vers ma référente comme pour lui implorer du regard que dois –je faire, la seule chose à faire aurait été d’adopter l’écoute active.
C’est –à –dire me tourner vers le conjoint, le regarder, ne pas lui couper la parole, observer ses manifestations verbales et non verbales ce qui signifie que j’entends bien ce qu’il me dit, créer de l’empathie. D’après le cours, j’aurais du ….
Puis il y’ a eu la position du corps ; la position corporelle en dit long sur notre psychologie, il est important de savoir quelle image on renvoie .Monsieur F a toujours les jambes croisées lorsqu’il est assis au chevet du lit de son épouse cela traduit déjà une fermeture face au monde qui nous entoure. Et moi le fait d’être toujours en retrait traduit un manque de confiance.
- L’impact du toucher
Compte tenu du climat austère qui s’est créé entre le mari, l’équipe soignante et moi, la communication verbale avait été rompue.
Alors quand j’entre dans la chambre et que je vois l’époux assis en train de caresser les mains son épouse du haut en bas, le visage triste .je m’assois pour faire de même.
Pourquoi je me suis assise : tout simplement parce que pour que la communication soit efficace, il faut se mettre à la même hauteur que son interlocuteur, mon champs de vision est à la même hauteur que celui de l’époux .et cela a été efficace car il m’a regardé.
Ici, le toucher est l’élément déclencheur de la communication non verbale, par cette action, j’ai cherché à communiquer une attention soignante, une intentionnalité empathique, à renforcer la relation de confiance.
Mon geste a permis de montrer au conjoint que je me préoccupe de sa femme, de sa douleur .le fait de regarder les gestes du conjoint et les miens a crée un effet miroir ; cela m’a conduit de comprendre que monsieur F malgré son coté colérique ,a un message à passer que, je n’avais pas compris alors il me l’a renvoi de façon plus appuyée .
Alors lorsque je me suis assise, j’ai senti en prenant la main de madame F que plus je la caresse, plus elle se détend cela suppose que la communication est efficace. Efficace pourquoi car j’ai compris que madame F a besoin de tendresse de réconfort et que l’époux a eu l’impression d’être enfin écouté.
Le conjoint a perçu grâce à mon geste que son épouse et lui sont dignes d’intérêt et de respect ;mon attitude compréhensible permet à monsieur F d’être rassurer et donc de me confier sa femme en sortant de la chambre .
Le contact physique est primordial notre métier de soignant est une profession ou le toucher est incontournable ; Paul VALERY a dit : » ce qu’il y’a de plus profond chez l’homme, c’est la peau. » Comme pour dire que le recours au corps marque la défaillance de la parole ; le corps fait passer un message aussi efficace que les mots que l’on prononce .d’un point de vue quantitatif je ne me rends pas compte ce que représente le toucher.
Au vue de tous ces éléments, les points faibles qui ressortent de cette situation
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