Soin relationnel S2
Par Andrea • 13 Octobre 2017 • 6 644 Mots (27 Pages) • 817 Vues
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de communication entre individus en dehors du langage (incluse la langue des signes), elle peut néanmoins être sonore (onomatopées, etc.). Elle inclut, de manière non exhaustive, des regards, des positions, des expressions du visage, des mouvements, des gestes, des distances entre individus communicants, etc. L’auteur décrit la communication non verbale comme une communication à grande composante inconsciente, le sujet qui communique avec des gestes n’en a que rarement conscience.
Lors de mon soin la communication m’a permis de créer un lien et d’instaurer un climat de confiance avec Laurie. Ce qui est essentiel pour une prise en charge correcte d’un patient et je pense d’autant plus que ce soin se passe avec un enfant. Laurie a eu assez confiance en moi pour me prendre la main et pour suivre mes instructions lors du soin. J’ai réussi grâce à ce concept à établir une communication avec Laurie, qui lui a permis de détourner son attention lors du soin. La communication ma permis aussi de voir si Laurie avait bien compris mes explications en lui demandent de répéter ce que je venais de lui dire pour m’assurer qu’elle avait bien compris ce qu’on allait lui faire, le fait de savoir ce qui va se passer, permet de mieux appréhender le soin.
Le concept du toucher:
Le toucher constitue un mode de communication élémentaire qui transmet parfois plus efficacement que des mots le message à véhiculer. En soin infirmier, le toucher est fonctionnel. L’IDE prend contact avec le patient au décours des actes de soins qu’il réalise
Les principaux concepts rencontrés lors de cette situation par rapport au soignant et au patient :
La compréhension de l’autre
Compréhension : faculté de comprendre quelque chose ou quelqu’un.
Pour cela on fait appel à nos cinq sens.
Pour comprendre autrui, il faut d’abord se comprendre soi-même être en accord avec « son moi intérieur ». Cela demande une grande rigueur de la part du soignant à ne pas venir au travail avec des rancœurs, à être en osmose avec son corps et son esprit, mais aussi à toujours chercher à s’adapter à son environnement surtout quand on sait qu’en Guyane nous avons le privilège d’être multi ethnique.
Dans le cas de Madame G on peut comparer cela à une situation de handicap pour la patiente, du fait qu’elle ne puisse se faire comprendre qu’en portugais et qu’elle ne puisse exprimer ses besoins que dans cette langue. On peut dire qu’elle se retrouve en situation d’exclusion. La loi du 11 février 2005 combat l’exclusion sociale, afin de souligner que c’est surtout à l’hôpital de s’adapter à l’environnement socio-culturel de la personne et non à la personne de se « réadapter »au modèle hospitalier.
On voit bien que dans le cadre de la situation de Madame G, la compréhension est importante dans les relations qu’un soignant doit avoir pour soigner l’autre.
La nouvelle réforme nationale impose une unité d’enseignement qui est l’anglais sans tenir compte de la spécificité de chaque département.
En tant que futur infirmier il m’appartient de m’auto-former aux différentes langues afin de mieux comprendre l’autre en tenant compte de l’environnement culturel qui l’entoure, sans pour autant être un spécialiste, les notions de base dans les différentes langues afin de comprendre l’autre.
Dans le cas de Madame G, le fait de posséder quelques notions en portugais m’a permis de comprendre ses besoins primaires et d’y répondre, d’instaurer un dialogue. Nous avons réussi à nous comprendre d’une part parce que je me suis adapté en parlant avec madame G en portugais, mais aussi à travers des mimiques gestuelles. Mais pour communiquer avec madame G il faut pouvoir entendre, savoir se taire pour l’écouter, pas écouter pour écouter mais l’écouter pour l’entendre et la comprendre d’où :
L’écoute active
L’écoute active est initialement une technique d’accompagnement. L’écoute active permet à l’individu, lors de l’entretien d’aide, de le décloisonner de ses difficultés et de le prendre dans son ensemble. L’écoute active représente le point de départ de toute intervention d’aide et permet de voir en quoi et comment nous pouvons aider la personne. L’écoute m’a permis de comprendre les besoins de Madame G et ses souffrances psychologiques (pleurs).
Etant stagiaire en soins infirmiers, je prends le temps d’apprécier ce que je fais, car c’est le métier auquel je me prédestine. Donc pour Madame G j’ai pris le temps de l’écouter, de m’assoir à côté d’elle, lui montrer l’intérêt que je lui portais, et elle en retour m’écoutait en lui expliquant que les soignants étaient présent et qu’elle pouvait sonner dix fois que l’on se déplacerait.
Je me suis souvent posé souvent la question si demain je suis dans la même situation que l’infirmière, aurais-je le temps, moi aussi, d’écouter l’autre ?
Pour le moment je n’ai pas de réponse à cette question, car mon futur est encore loin, néanmoins en tant que stagiaire je prends ou je m’en donne le temps d’écouter les patients quand je vais en stage.
Car ma vision des choses me dit que lorsque quelqu’un souffre il faut pouvoir l’entendre et pour l’entendre il faut pouvoir l’écouter.
Mais cette écoute ne peut se faire que d’une seule manière si on se rapproche de la personne.
La distance/proximité
La distance est « l’espace qui sépare deux personnes ».
Dans le soin, la distance relationnelle est valable pour n’importe quel type de relation, qu’elle soit amicale, amoureuse, professionnelle....
Dans le cadre de Madame G ce fut une relation de proximité, quand elle me parlait je ne restais pas debout près de la porte. En tant que stagiaire je prenais le temps de m’assoir près d’elle en lui tenant la main, plutôt c’est elle qui me tenait la main car il est difficile de toucher quelqu’un pour la rassurer et être loin d’elle. Pour cela j’ai utilisé une distance thérapeutique, pas médecin-patient, mais plutôt une distance qui ressemblait plus à la relation
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