Psychologie Générale.
Par Andrea • 5 Juin 2018 • 1 963 Mots (8 Pages) • 8 971 Vues
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rue, je juge que cette personne est en retard, car quand je suis en retard je presse le pas.
Mais peut-on vraiment dire qu’à partir de là on connait l’autre ? Alors que dans les faits on ne connait d’autrui que de ce qu’il est extérieurement, son corps, ses attitudes, son comportement, etc. Nous ne disposons que de l’extérieur de l’autre. Or, ce qui nous intéresse, c’est de connaître ce qui se cache derrière, la vie intérieure. Aussi d’autres questions apparaissent : pouvons-nous avoir accès à une autre conscience que par l’intermédiaire de son corps - censé évidemment manifester cette conscience qui se trouve à l’intérieur du corps. Extérieurement, nous constatons : des pleurs, des gestes brusques. Cela nous renvoie à nos propres peurs ou gestuelle et nous en déduisons que l’autre souffre ou est en colère.
Ceci suppose de se mettre à sa place, être sa conscience même. Et ce n’est pas là connaître autrui, car le monde extérieur est insuffisant. D’où une nouvelle question : autrui se réduit-il à son comportement?
Réponse : non, car la colère et la tristesse d’autrui ne peuvent pas avoir le même sens pour lui que pour moi. Il les vit, moi, je les perçois. Certes, je peux comprendre sa souffrance ou sa colère; mais, je souffre parce qu’il souffre, je suis en colère parce qu’il est en colère; alors que lui, il souffre parce qu’il a perdu sa mère; il est en colère parce que je lui ai menti. Et comprendre n’est pas connaitre.
« Le comportement d’autrui et même les paroles d’autrui ne sont pas autrui ». Maurice Merleau-Ponty (philosophe)
5/ Quelle est la conception de Scheler sur la vraie pitié ?
Pour Scheler, la vraie pitié est la sympathie authentique. Ici on parle de compréhension de l’autre, de compassion : « Je reconnais ta peine mais je ne l’éprouve pas ». Ce qui permet de comprendre des émotions que je n’ai jamais éprouvées Par ailleurs, on ne peut pas avoir pitié de quelqu’un qui est dans la même situation que nous car cela revient à avoir pitié de soi-même.
6/ Partagez-vous ce point de vue ? Justifiez votre réponse.
Je suis assez d’accord avec la conception de Scheler. Effectivement on peut comprendre une émotion sans la vivre. Cependant on peut l’avoir vécu ; ce qui a mon sens intensifie :
1. La compréhension de l’autre
2. La compassion
3. La connaissance : je connais ton émotion.
Lorsque nous n’avons pas vécu cette émotion on ne peut que prendre part à cette émotion.
Aussi la question essentielle pour ma part est : qu’est-ce qui est le plus important pour l’autre : que son émotion ait été déjà éprouvée ? Ou bien que son émotion soit reconnue ? Pour ma part je pense que le fait d’être reconnue fait partie de cette fameuse marque de sympathie authentique. Je n’écarte évidemment pas que les deux puissent avoir lieu : avoir vécu cette émotion et y prendre part.
7/ A qui Watson compare-t-il l’être humain dans sa théorie sur le comportement ? Pourquoi ?
Watson est le père du behaviorisme, c’est-à-dire de la philosophie du comportement, avec son article qui sera considéré comme le manifeste de la nouvelle école : « La psychologie comme la voit un behavioriste ». Cette théorie rejette toute notion de conscience comme accès à la connaissance psychologique, et analyse le comportement, comportement déclenché par des stimuli. C’est ainsi que Watson compare l’humain à l’animal.
Le but de Watson était de faire considérer la psychologie comme une science naturelle en se concentrant uniquement sur des données quantifiables et mesurables en éliminant l’introspection ou l’analogie, soit tout élément provenant de la conscience.
Ainsi il établit une relation de cause à effet entre les stimuli et le comportement. Le chien de Pavlov n’est pas loin.
8/ Que pensez-vous de cette comparaison ? Expliquez et justifiez votre point de vue ?
Etre d’accord avec la théorie de Watson revient à dire que l’animal est doué de raison ; et savoir si l’animal est doué de raison est une question que les humains se posent depuis les débuts de la philosophie et de la science.
Aussi depuis Watson cette question a été plus qu’étudiée et sur des animaux divers.
Pensée, esprit, raison, intelligence, états de conscience… Autant de notions pour désigner une réalité cognitive qui soulèvent une question essentielle : les animaux ont-ils des capacités mentales semblables à celles de l’être humain ? Il n’y a pas si longtemps on soutenait qu’il n’existait pas de pensée sans langage. Mais les travaux des dernières décennies indiquent que des animaux, et notamment les singes, ont des états mentaux, telles des pensées ou des croyances, et qu’ils construisent une représentation du monde.
Des études récentes le révèlent : les singes peuvent faire des prévisions et trouver des solutions aux problèmes. Reste à savoir si leurs décisions sont rationnelles, c’est-à-dire fondées sur un raisonnement logique.
Il a été démontré que certains primates savent effectivement raisonner, anticiper leurs besoins futurs et comprendre les intentions d’autrui… dans une certaine mesure.
Mais peut-on affirmer que l’animal est doué de raison sur la base d’expérience réalisées sur une partie spécifique de la population des singes
Nous ne pouvons pas non plus négliger la partie apprentissage. Il est clair que nous pouvons apprendre certaines choses à des animaux. Ces apprentissages sont rendus possibles par une accumulation de stimuli. Mais nous conviendrons également que ces apprentissages semblent être dénués de raison. Les animaux ne réfléchissent pas comme l’humain, n’imaginent pas, ne se projettent pas.
Enfin, l’animal ne s’autorégule pas de manière consciente. C’est la nature qui s’en charge, et non lui-même. C’est ainsi que l’animal satisfait des besoins et ne poursuit pas des désirs, il est constamment et essentiellement enfermé dans un programme dont il n’est pas le maître ou l’origine.
Conclusion, la théorie de Watson est, de mon point de vue, infondée. Grace à son libre-arbitre, son langage et sa raison, l’homme ne peut être comparé à un animal qui a un comportement bien plus « mécanique ».
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