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Peut-on affirmer que, dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée ?

Par   •  13 Novembre 2018  •  839 Mots (4 Pages)  •  1 871 Vues

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la mie. Chacun de la tablée que la faim travaillait l’imita. Le vieux les observait à la dérobée, l’un après l’autre. Personne ne semblait voir le mépris qui, petit à petit, comme une brume d’automne, envahissait les traits de son visage austère. Quand vint son tour, lui, Didace, fils de Didace, qui avait le respect du pain, de sa main gauche prit doucement près de lui la miche rebondie, l’appuya contre sa poitrine demie-nue encore moite de sueurs d’une longue journée de labour, et, de la main droite, ayant raclé son couteau sur le bord de l’assiette jusqu’à ce que la lame brillât de propreté, tendrement il se découpa un quignon de la grosseur du poing. » (p.20) Didace dénigre les membres de sa famille parce qu’ils ne respectent pas le pain qui est le symbole même de leur dur labeur. L’auteur souligne le fait qu’Amable, fils indigne, ne se soucie pas de garder la mie intacte alors que Didace, qui est appelé « fils de Didace » pour faire référence à l’honneur familial et pour démontrer qu’il est digne d’être appelé par ce nom, porte une attention presque religieuse à la façon dont il coupe et mange son pain. Cet extrait montre bien à quel point le père Beauchemin, chef de famille, a à cœur le respect de la tradition Québécoise qui est, à l’époque, grandement influencée par l’église catholique qui tient à maintenir la population sous son joug.

En conclusion, on peut constater que dans le roman Le Survenant de Germaine Guèvremont, la vie sédentaire est idéalisée. Tout d’abord, parce que les personnages valorisent l’attachement à la terre, à la famille et aux traditions, qui sont toutes des valeurs relevant du sédentarisme. Ensuite, car le mode de vie nomade y est dénigré de différentes façon par tous les personnages sauf le Survenant, qui finira par quitté le Chenal dont les habitants lui seront, tout au long du roman, plus ou moins hostile. Ce texte roman démontre bien les valeurs traditionnelles québécoises du début du 19ème siècle et il serait intéressant d’écrire un autre roman présentant la famille Beauchemin quelques générations dans le futur pour présenter les changements qu’à vu la société Québécoise.

Rouge : Connaissance générale ou littéraire

Jaune : Procédé forme

Nombre de mots 679

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