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Madame Bovary une satyre ?

Par   •  26 Février 2018  •  1 467 Mots (6 Pages)  •  322 Vues

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Un des personnages de cette œuvre, est utilisé comme emblématique de la critique des idées reçues, il s'agit d'Homais. En effet, ce personnage incapable de penser par lui même, ne fait qu'énoncer des certitudes relevant de domaines comme la philosophie, la littérature, la culture populaire, etc. Dans le chapitre 1 partie 2, une phrase pourrait être un bon exemple « Mon Dieu, à moi, c'est le Dieu de Socrate, de Franklin, de Voltaire et de Béranger ! Je suis pour la Profession de foi du vicaire savoyard et les immortels principes de 89 ! ». Avec ces mots remplient de références, l'auteur fait de ce personnage l'incarnation de la bétise.

Un second personnage aide à renforcé l'idée de ce vide dans le discours social. Effectivement Rodolphe, l'incarnation d'un Don Juan assez médiocre, séduit Emma à l'aide d'un discours usé et d'images prêtes à l'emploi. C'est surtout avec l'épisode des Comices, qu'il est facile de voir qu'il lui sert des mots semblables aux romans qu'elle lit et dont elle rêve d'entendre : « -Eh non ! Pourquoi déclamer contre les passions ? Ne sont-elles pas la seule chose qu'il y ait sur terre, la source de l'héroïsme, de l'enthousiasme, de la poésie, de la musique, des arts, de tout enfin ? » (chapitre 8, partie 2). Rodolphe, subi une phrase assez cinglante de la part de Flaubert, qui apparaît dans le chapitre 12, seconde partie « […] la parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles ». Cette série de métaphore qu’exécute le romancier, met en avant le caractère dérisoire du langage, toujours trop pauvre pour transmettre l'intensité des sentiments.

Après avoir vu ces préjugés, jugés justement par Flaubert, il est temps de se pencher sur l'humour et l'ironie que l'auteur à placer tout au long de son roman.

L'humour du satiriste, est déjà visible par les commentaires ironiques. Évidemment, par un ton ironique généralisé, l'auteur porte un regard très moqueur sur la société qu'il met en scène. Ainsi la description faite, au premier chapitre de la seconde partie, de Yonville est fortement influencée par le regard amusé, et écœuré portée sur cette petite ville typique d'une certaine réalité : la maison du notaire est forcément « la plus belle du pays », l'église a été « rebâtie à neuf » mais la charpente commence déjà à pourrir, la statue de la Vierge est comparée à « une idole des îles du sandwich »...à la fin de la description, il y a une dernière phrase qui prend la place d'une immense chute « Il n'y a plus ensuite rien à voir dans Yonville ». Cette dernière, donne peu envie à quiconque de visiter cette ville.

Enfin, Flaubert a fait preuve de beaucoup d'imaginations, en créant des noms propres. En effet, les noms propres on était inventé par les soins de Flaubert, et sont tous plus ou moins signifiants. Comme le maire Tuvache, et Bovary qui semblent être lié aux bovidés, ou Hippolyte qui souffre d'un équin (l'étymologie des deux mots ramènent à « cheval »). Ou encore Lheureux, qui finira effectivement heureux en s'étant enrichi sur le dos des autres. Et pour finir l'exemple se termine avec le nom de l'hotel « Au lion d'or » qui, si prononcé de manière plus lente donne « au li-on-dor ».

Ainsi, par un texte satirique, Flaubert aboutit à un réalisme pessimiste. Et, il a réussit à faire réfléchir, avec cette œuvre, la population. Ce qui l'amena même à se présenter devant un tribunal. Mais visait-il vraiment la politique ? N'y a t-il pas une remise en question plus profonde ?

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