Les Essais de MONTAIGNE

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afin de persuader le lecteur. On le remarque de la ligne 20 à 34, grâce à la présence de repères temporels tels que « Après » à la ligne 26 et « Cela fait » à la ligne 32, aussi l’auteur utilise de nombreux verbes d’actions au présent comme « combattent » à la ligne 21, « rapporte » à la ligne 25, « attache » à la ligne 26 ou encore « assomment » à la ligne 32.

Pour finir, je vais démontrer que l’auteur critique la société européenne. Premièrement il met en avant le fait que les hommes se pensent parfait. D’après lui son lecteur pense vivre dans une société parfaite, où rien n’est à améliorer, je cite la ligne 5 « là est toujours la parfaite religion, le parfait gouvernement, la façon parfaite et accomplie de se comporter en toutes choses. », la répétition de l’adjectif mets en évidence et accentue les dires de l’auteur. Aussi MONTAIGNE attaque les Européens à la ligne 37 « jugeant bien de leurs fautes, nous soyons si aveugles aux nôtres. », ici l’auteur pointe le fait, que les partisans de leur société critique les fautes des autres avec plaisir pour ainsi se mettre sur un piédestal, cependant ils ne font pas attention à leurs propres erreurs parce que d’après eux ils sont parfait et il n’y a rien à améliorer. MONTAIGNE oppose aussi très clairement la nature et la culture. L’homme a modifié la nature alors qu’elle était pure et authentique. MONTAIGNE mets en avant que ce ne sont pas les indigènes qui sont des sauvages sinon les pratiques de progrès de l’homme : « ce sont ceux que nous avons […] détournés de l’ordre commun, que nous devrions appeler plutôt sauvages. » (Lignes 8-9-10), l’homme a voulu se montrer supérieur à la « mère Nature » (ligne 16), mais il l’a « complétement étouffée » (ligne 17), cependant la nature reste bien plus somptueuse que les entreprises des hommes au point de leur faire honte « partout où sa pureté resplendit, elle fait extraordinairement honte à nos vaines et frivoles entreprises » (lignes 18-19-20), MONTAIGNE attaque donc la vanité de l’homme qui est pourtant résolue à être inférieur aux beautés innées de la nature.

Dans son texte humaniste, MONTAIGNE s’oppose aux idées reçus des Européens sur les indigènes d’Amérique ; il convainc ses lecteurs, que les indigènes ne sont pas des sauvages ni des barbares, il les persuade en livrant un éloge de la nature et de ces hommes, que les hommes du Nouveau Monde vivent selon les lois naturelles et en harmonie avec elles, enfin l’auteur critique la vanité des hommes de la société européenne qui dégrade l’œuvre parfaite de la nature et qui cherche leur bonheur dans la civilisation et le progrès plutôt que dans la simplicité et l’authenticité naturelle. Cette idée du bonheur sera reprise par ROUSSEAU, selon lui le bonheur réside dans la simplicité de la vie courante, en attachant de l’importance aux bienfaits de la nature.