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Dissertation culture générale BTS muc

Par   •  20 Septembre 2018  •  2 079 Mots (9 Pages)  •  427 Vues

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en France, il convient d’ajouter le travail de tous ceux qui les valorisent par un savoir-faire enrichi de coutumes ancestrales. Les politiques, dans ce concert, peuvent jouer leur partition et les autorités françaises ont su protéger les productions locales par le label AOC et le label « patrimoine rural ». On retrouve d’ailleurs l’Appellation d’Origine Contrôlée sur le béret français dessiné avec humour par Lasserre. Pour Alexandre D., les intervenants dans la construction d’une identité alimentaire belge sont au nombre de quatre :

les restaurateurs, les clients qui consomment leurs plats, les divers auteurs qui écrivent sur cette cuisine et, enfin, les commerciaux. Restaurateurs et consommateurs forment une espèce de duo inséparable qui exprime les préoccupations nationales du moment : pour la Belgique, par exemple, après le choc de 14-18, un fort sentiment nationaliste a conduit les cuisiniers et leurs clients à privilégier des recettes locales ou prétendues telles. Les auteurs de guides ou autres participent à cette construction, ce qui est confirmé par Catherine Dumas qui en cite de nombreux, tel Auguste Escoffier, et qui montre le rôle déterminant joué par les grands chefs français ; en outre, il faut prendre en compte, selon Alexandre D. la fonction des commerciaux qui vendent les produits quitte à leur imaginer toute une histoire.

Enfin, la dernière condition requise est que cette construction ne reste pas éphémère. Sur ce plan, Alexandre D. souligne à nouveau l’importance du regard de l’Autre (l’étranger à la culture nationale) qui saura attribuer à la nation concernée un plat « typique » comme le pain, le vin et les fromages français mentionnés par Catherine Dumas ; l’identité alimentaire d’un pays est pérenne lorsqu’elle suscite immédiatement le cliché. Yves Lasserre, à propos de la France, joue de ces stéréotypes par le biais du béret forcément vissé sur la tête de l’autochtone et de la vache forcément charolaise.

Les « ingrédients » mis en oeuvre dans la construction d’une identité alimentaire sont donc nombreux, mais quelles sont les retombées de ces patrimoines culinaires une fois délimités ?

[Bref bilan et courte phrase de transition vers la seconde partie.]

[On saute une ligne avant la seconde étape.]

Pour une nation, le fait d’avoir une identité alimentaire n’est pas sans conséquences positives, mais aussi plus discutables parfois [accroche à la seconde partie].

Tout d’abord, les enjeux économiques sont considérables. Si Alexandre D. se contente d’en mentionner l’existence, Catherine Dumas détaille longuement les chiffres générés par les traditions culinaires en France ; elle cite les sommes considérables brassées par les métiers de bouche – artisans boulangers ou bouchers, restaurateurs… – et surtout le nombre d’emplois gravitant autour d’eux. On peut ajouter à cela la manne touristique qui, selon elle, est liée en grande partie aux richesses gastronomiques françaises.

D’autre part, le rayonnement culturel d’une nation dont la cuisine est reconnue n’est pas négligeable. La gastronomie française postule pour être inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité et, plus concrètement, Catherine Dumas, rapporteur de ce projet au Sénat, montre notre pays comme un modèle qui illumine le monde. En témoignent le charisme de nos grandes toques très sollicitées à l’extérieur de nos frontières et le fait que, pour des chefs étrangers, un stage dans les écoles ou grandes cuisines françaises soit pour ainsi dire un passage obligé. Ces échanges permanents contribuent d’ailleurs à enrichir davantage notre patrimoine culinaire car, comme le souligne Ève Mongin,

les Français sont très ouverts sur ce que mangent les autres. Toutefois, dès qu’il s’agit d’identité nationale, des effets quelque peu nauséabonds peuvent apparaître. Alexandre D. note d’ailleurs, dès son introduction, que les préoccupations nationalistes ne sont jamais très loin dès qu’on débat d’une identité nationale, même culinaire. C’est Ève Mongin qui signale l’existence du « pire » en matière de « xénophobie » culinaire. En effet, en Italie, les résultats d’un sondage, de prime abord anecdotique, montre que les querelles de voisinage sont de plus en plus souvent liées à des odeurs de cuisines étrangères à la CE et très mal supportées par les autochtones, peu enclins à s’ouvrir aux autres. Dans ce contexte, le maire de Lucca en Toscane a interdit l’installation de restaurants dits « ethniques » dans le centre de la ville qu’il gère ; même si cette mesure a déclenché les huées de la presse, ce monsieur a reçu le soutien inattendu d’un ministre ; tous deux semblent ignorer que le fameux couscous présenté en Sicile comme un plat « du terroir » n’est que le souvenir de l’occupation de cette île par les Arabes. De façon beaucoup moins dramatique, Yves Lasserre montre que les Français, pourtant ouverts aux cuisines étrangères, ne sont pas exempts de méfiance à l’encontre de produits bruts ou transformés, venus d’ailleurs. Qu’il s’agisse d’une vache charolaise confrontée à la présence inattendue d’une consoeur chinoise ou qu’il s’agisse d’un Français, très couleur locale, mis en présence d’un énorme hamburger américain, la rencontre est teintée de méfiance, voire de répulsion. Les avances amicales de la vache asiatique se heurtent à la froideur de notre charolaise ;

le consommateur « du terroir », quant à lui, ne cache pas son dégoût devant le plat typique des USA, ni son effroi à la vue de cette masse dégoulinante aux ingrédients peu reconnaissables.

Plus subtilement encore, Yves Lasserre évoque une sorte d’appréhension face à une intrusion sournoise de produits « exotiques », mais non identifiés comme tels. En effet, la vache chinoise qui arbore une médaille obtenue au Salon de l’Agriculture, manifestation culturelle éminemment hexagonale, a réussi à usurper ce titre en concourant dans la catégorie des charolaises. Seules les nattes et le chapeau chinois de cette « clandestine », stéréotypes dont Alexandre D., souligne l’importance, trahissent ses véritables origines.

Le fait, pour un pays, d’avoir une forte identité culinaire peut entraîner de nombreuses retombées positives, mais on n’est jamais à l’abri de dérives identitaires parfois répugnantes comme en Italie [phrase de bilan à la seconde partie.]

Remarque. Cette proposition de rédaction n’est qu’un exemple parmi d’autres ; elle n’a en aucun cas valeur de modèle unique. On peut remarquer qu’elle n’est qu’une mise en forme de toutes les étapes

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