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Commentaire Bernanos

Par   •  24 Février 2018  •  1 832 Mots (8 Pages)  •  357 Vues

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Nous avons pu constater la présence d’une tonalité lyrique dans cette préface, simplement par le biais de l’évocation de l’enfance, des souvenirs, ainsi que par la réflexion, la méditation sur soi-même, tous ces thèmes faisant surgir émotion et sentiment chez Bernanos, car nous avons dans cet extrait une sorte de confession puisque comme nous avons pu le voir nous entrons dans l’intimité de l’auteur. De part la forme aussi, nous pouvons distinguer une dose de lyrisme : Répétitions, anaphores, apostrophes, vocabulaire affectif, exclamation etc… Bernanos met ici le lyrisme au service d’une vision du monde. Mais tout cela est ce que nous voyons au premier abord, car il y a dans ce texte une tonalité polémique qui est sous-jacente.

Horreur et désespoir face à l’homme adulte :

Comme nous avons pu le voir, le passage de l’enfance à l’adolescence constituait textuellement un changement d’écriture, avec des phrases de plus en plus exclamatives et de plus en plus révoltées. L’horreur et le désespoir qu’éprouve Bernanos devant la répression franquiste menée avec la complicité du clergé majorquin, se ressent dans ce passage à l’âge adulte. Selon lui, un homme est quelqu’un de fidèle à son enfance, quand l’adulte réalise les rêves de l’enfant qu’il a été. Il y a clairement une nostalgie lié à l’enfance et à l’innocence, cette idée peut être illustrée par l’expression « Ce langage que je cherche de livre en livre » (L.37) la répétition de « livre » renforce cette idée de quête perpétuelle. Perpétuelle, mais non sans fin, (L.38) nous avons une légère note d’espoir « Il m’arrive parfois d’en retrouver quelques accents ». Malgré cela, on a l’impression que l’auteur cherche implicitement à nous faire signifier qu’à travers l’enfance, Franco et ses troupes ont été les plus traîtres de leur propre enfance, en étant devenu ce qu’ils sont. Cette idée semble s’illustrer dans deux expressions « La tête de votre troupe inflexible » (L.29) ainsi que « Ô regards qui ne se sont jamais rendus ». Et c’est sans doute cela qui va révolter Bernanos, et qui va le pousser à parler de l’enfance pour parler de la guerre. On peut d’ailleurs apercevoir une récurrence forte du vocabulaire du mouvement, annonçant par conséquent une littérature militante « Routes » (L24), « chemins » (L.30), « vétérans » (L.34), « troupe » (L34), « dispersés » (L.39). Une littérature militante certes, mais militante par l’esprit, car il mènera un véritable combat d’idées. Bernanos, est semblable à un soldat, qui se bat, qui a une vocation, et qui s’y tient. Il n’est pas un écrivain, il est un soldat de la vérité, luttant contre l’injustice, contre la terreur généralisée, prônant ainsi l’honneur, la modestie, et la vérité. Il mène un combat qui mêle à la fois espérance et accablement.

On ne transige pas avec sa vocation ; elle est ce pour quoi on vit.

Bernanos est un croyant et il évoque dans le texte un au-delà de l’existence auquel il croit. Tout au long du texte il y a un évident champ lexical religieux : frère, le bien et le mal, Dieu veuille, l’âme, rachat, martyr, royaume de Dieu, maison du Père. B s’apprête à dénoncer danss cet essai les gens qui agissent mal alors qu’ils ont le drapeau religieux.

Enfant, on est tous innocent, mais comment certain peuvent-ils devenir comme ils sont ? L’évêque qui n’a rien fait, et tous les hommes sur qui il est contre.

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