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Zone de Guillaume APOLLINAIRE cas

Par   •  10 Mars 2018  •  2 439 Mots (10 Pages)  •  1 641 Vues

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Il désacralise l’écrit vers 12 et 13 « il y a des livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policières(…) »

Vers 17 : Il décrit le monde du travail : trois classes sociales (le directeur, les ouvriers, les secrétaires)

Le champ lexical choisi n’est pas élégant ni attirant : « sténodactylographe », « industrie », « usine », « bruits de sirènes », « une cloche rageuse qui aboie », « des murailles », « criaillent », Mais Apollinaire poétise la rue en employant des adjectifs mélioratifs ou des images, des allitérations, « une jolie rue » « neuve et propre au soleil elle était le clairon » le soleil éclate comme dans une fanfare « les belles sténo… » « (…) 4 fois par jour y passent » le vers 18 fait penser à un ballet : avec une allitération en s, samedi soir passent, à de la danse, « la sirène y gémit » fait penser aux sirènes qui envoutaient les marins dans l’Antiquité, elles étaient très belles, « des perroquets » cela renvoie à une multitude de couleurs, « j’aime la grâce »,

C’est ainsi qu’APOLLINAIRE poétise son texte à partir de mots du quotidien

Il y a une personnification de la ville vers 9 « les fenêtres observent » vers 11 « les affiches chantent » « la cloche aboie » vers 19 « la sirène gémit »

L’auteur transformation de l’inanimé en animé par les métaphores et comparaisons animales : vers 2 métaphore ; vers 20 métaphore ; vers 22 comparaison. La ville se transforme en élément vivant doté de sentiments, La métaphore du vers 16 établit une correspondance entre le visuel et l’auditif le soleil et le clairon, il y a aussi une ambiguïté sur les groupes de mots « neuve et propre du soleil ». D’une façon générale, il y a une multiplication des sensations auditives.

Expression du moi de manière lyrique et élégiaque :

Le « je » et le « tu » représentent le poète

Il utilise aussi toi

- Tu (vers 1) désigne le poète

- Toi (vers 9) désigne le poète

- T’y (vers 10)

- Tu (vers 11)

- J’ (vers 15) désigne le poète

- J’ (vers 23)

L’auteur utilise les pronoms personnels pour s’impliquer dans cette promenade parisienne, cela fait penser à une autobiographie

- Image dédoublée du poète :

Le lyrisme est présent dans le texte mais détourné :

Par l’énonciation à la seconde personne, « tu », qui met à distance le « moi » du poète, d’autant que le « tu » est ambigu : le poète s’adresse à lui mais aussi au christianisme (vers 7)

«je » et « tu » sont une seule et même personne. En fait l’auteur est spectateur et acteur

Il y a une dissociation, une rupture entre ancien et moderne

Rupture aussi entre religion et refus

On peut rattacher ce poème au tableau cubiste

- Poème élégiaque :

L’élégie est considérée comme une catégorie au sein de la poésie lyrique, poème caractérisé par son ton plaintif particulièrement adapté à l’évocation d’un mort ou à l’expression d’une souffrance amoureuse due à un abandon ou à une absence.

Il s’agit d’un poème triste, tendre, nostalgique en même temps,

Le poète s’enthousiasme devant le spectacle d’un monde moderne mais ensuite devient triste et mélancolique

Vers 3 : « tu en as assez de vivre dans (…)

Vers 25 : Le thème de la solitude « maintenant du marches dans Paris tout seul »

Vers 27 – 28 : angoisse – amour

Poésie élégiaque : sentiments divers et variés

Le mot Zone : Etymologie : zona en latin qui veut dire ceinture

zoné en grec veut dire ceinture

Dans les années 1910 - 1920, zone signifie quartier pauvre situé à la ceinture de Paris, à peu près à l’emplacement actuel des boulevards périphériques.

Zone renvoie à l’idée de marginalité, mais le mot zone peut avoir un double sens :

Mélioratif (zone protégée)

Péjoratif (zone à la périphérie des villes) : zoner, errer, déambuler,

Une errance mentale : il a été rejeté par Annie PLAYDEN et Marie LAURENCIN

Le titre du poème « zone » ne comporte pas d’article, on dirait donc un lieu connu. Peut être que « zone » c’est un endroit déterminé à Paris où les gens déambulent, se promènent, on dirait aujourd’hui « zoner » qui signifie errer dans les rues, sans rien faire, et c’est ce que fait l’auteur, il nous entraine dans sa promenade, dans sa zone, à Paris

Vers 31 à 35 : les migrants avec familles, femmes et enfants : évocation émouvante de ces immigrants

Vers 31 : « tu regardes les yeux plein de larmes » Le poète a pitié, il est dans l’empathie

Apollinaire est sensible à la situation des immigrants. Ils sont malheureux mais ils gardent la foi. Il note qu’ils croient en un avenir meilleur, un eldorado (argentine-argent)

L’auteur a de la compassion pour eux, il se mêle à eux, il se sent proche,

Une comparaison originale : « une famille transporte un édredon rouge comme vous transportez votre cœur » cet édredon symbolise quelque chose qu’on ne peut pas quitter, qui fait vivre. Ces immigrants transportent leurs souvenirs, leurs attaches, pour continuer à vivre ailleurs. L’édredon est rouge, le sang dans le cœur est rouge. Cet édredon c’est la condition pour vivre.

Recours au vocabulaire de la mélancolie

Vers 35 et 36 : « une famille

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