Les saltimbanques, Guillaume Apollinaire
Par Plum05 • 13 Novembre 2018 • 1 038 Mots (5 Pages) • 1 610 Vues
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Ils ont des poids
Des tambours
Des cerceaux
L’ours et quêtent sur leur passage des sous
le singe
Les compléments circonstanciels de lieu et les prépositions utilisées créent une atmosphère de monotonie (image de la plaine, couleur grise, emploi de formes de pluriel dans la 1ère strophe). Leur errance est également suggérée à travers l’emploi d’un enjambement (vers 1 et 2 ou vers 11 et 12 dans la dernière strophe) ; de plus, les saltimbanques sont exclus, ils restent à l’extérieur, ne participent pas à la vie des habitants des villages.
- Ils expriment l’idée de lieu (passage)
- Il indique l’appartenance, c’est un verbe simple, passe-partout, en rapport avec les objets simples, banals, signes de la pauvreté de la troupe.
2. Composition
- 1ère strophe : le décor dans lequel ils passent
- 2ème strophe : l’attitude des personnages
- 3ème strophe : le matériel de la troupe
la ménagerie
- Ils ne font que passer
- Ils passent devant l’huis
- Au long de….
- Terme archaïque comme baladin, terme plus sévère, idée de refus.
- Gris d’où ennui, monotonie, manque d’accueil.
- Il y a des églises mais elles leur sont fermées
- Ils n’y a pas d’église pour eux, car l’église excommuniait les saltimbanques
- Les enfants paraissent plus dynamiques (s’en vont) ; les adultes sont plus passifs, (ils suivent, ils rêvent) ; ils se détachent de la réalité.
- Un sentiment d’acceptation fataliste
- Aux arbres
- La personnification
- On va voler leurs fruits
- Ils font signe
- Ils ont des poids, des tambours, des cerceaux
- Il est assez abondant et varié mais de peu de valeur, cependant ils expriment la musique, la danse (tambours, cerceaux) → la gaieté
- L’ours et le singe.
- Ils quêtent des sous
- Il exprime la mendicité → désigne la pauvreté de la troupe
- Ce sont des animaux sages, écoutant facilement l’homme
Animaux peut-être moins chers à l’achat que certains autres animaux exotiques → rappel de la pauvreté de la troupe.
- Ils sont faciles à dresser, prévoyants ; ils assurent la subsistance de la troupe.
- Le présent, il actualise une scène vue et lui confère une dimension universelle. Il ne s’agit pas d’un groupe spécifique mais de tous les baladins (emploi du pluriel)
A travers ces trois aperçus juxtaposés, Apollinaire suggère le caractère pathétique d’un mode de vie. Exclus de toute communauté humaine, perdus dans leur songe, les baladins passent devant un décor sans couleur, ni relief, ni centre (les auberges sont « grises », et les villages « sans églises »). Dans cet univers déshumanisé, les arbres résignés et les animaux sages (et non simplement savants) deviennent des personnes qui suppléent aux manques. Fait significatif, la parade foraine n’a pas lieu. Les saltimbanques ont de quoi faire des tours, mais ils ne les font pas, ce qui arrêterait leur cortège et créerait un cercle autour d’eux. Ainsi, dans ce petit poème très lisible, l’émotion naît d’une esthétique du dénuement.
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