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Lecture analytique « Zone » - Alcools , Guillaume Apollinaire

Par   •  9 Octobre 2018  •  1 315 Mots (6 Pages)  •  1 117 Vues

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• Modernité du langage : utilisation de termes prosaïques « hangars », « automobiles », etc… ! poème sous le signe de la modernité

II – Cependant des éléments en continuité avec la tradition :

- Les thèmes

• La religion (champ lexical) : qui reflètent des préoccupations d’ordre spirituel, voire mystique qui dépassent le présent et s’inscrivent dans l’éternité des préoccupations humaines. À noter: les associations inattendues « religion »/ « neuve » ; « moderne » / « pape » qui amènent à penser que ce

qui a trait à la religion n’a rien à voir avec le temps humain, mais avec l’éternité ce qui lui donne un

aspect intemporel et lui permet d’être « moderne » à toute époque • « la sirène qui gémit » renvoie à la mythologie, aux légendes antiques grâce à la polysémie du terme

mais renvoie aussi à la modernité

- Le lyrisme : registre traditionnel de la poésie

• présent dans l’évocation du mal être « tu es las », « tu en as assez », « la honte te retient»,

« confesser » • présent aussi dans l’énonciation : le « tu » représente le poète, il s’agit d’une sorte de conversation

de soi à soi. Plus tard, dans le poème, apparaît aussi le « je »

- L’écriture

• si les vers sont libres, il y a quand même présence de l’alexandrin « À la fin tu es las de monde ancien », « le matin par trois fois la sirène y gémit », « Une cloche rageuse y aboie vers midi »

• attention portée aux sonorités : assonances « Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin », allitérations « des perroquets criaillent »

! bien que chantre de la modernité, Apollinaire s’inscrit dans une certaine tradition (voir plus loin dans le recueil les poèmes « À la santé » que l’on peut rapprocher de ceux de Verlaine dans « Sagesse »

III – Création poétique et tradition sont au service de la transfiguration poétique de la réalité

- Les images qui transforment l’inanimé en animé

• métaphores et comparaisons animales (v. 2, 20, 22) ! la ville se transforme en élément vivant capable de sentiments

• personnifications : v. 2, 9, 11, 19 ! animation des éléments • correspondance entre le visuel et l’auditif : « du soleil elle était le clairon » • multiplication des sensations auditives

! métamorphose des éléments urbains en éléments animés

- Les associations de termes

• opposition provoquant l’étonnement : « automobiles » « anciennes » / « religion » « neuve » ! création du langage qui amène à reconsidérer des idées reçues

• qualification inattendue « grâce de cette rue industrielle », proche de l’oxymore ! éloge de la modernité

• comparaison entre deux termes extrêmement éloignés « religion » / « hangars » ! modernité de la religion, image reprise plus loin dans le poème

- Un nouveau regard sur le monde

• ces procédés amènent à voir différemment les objets prosaïques du quotidien : « tour Eiffel » / « bergère » (urbain/ pastoral), « les prospectus les catalogues les affiches » / « poésie » (supports publicitaires / littérature) ; « journaux », « Il y a les livraisons à vingt-cinq centimes » / « prose » (supports d’information/ littérature)

• le quotidien est ainsi perçu différemment et devient objet poétique • la poésie est partout, même là où on ne l’attend pas, elle dépend du regard que l’on porte sur ces

objets, il faut être perméable à l’émerveillement

Conclusion :

– un poème qui transfigure la réalité (bilan)

– un poème caractéristique de la création poétique d’Apollinaire, à mettre en relation avec l’art de son époque (cubisme)

– un nouveau regard sur la ville

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