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Paul Verlaine, les fêtes galantes

Par   •  8 Octobre 2018  •  1 596 Mots (7 Pages)  •  560 Vues

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L’aimée est vouvoyée d’emblée dans Clair de lune, mais si «l’amour est vainqueur», le scepticisme, l’incrédulité sont là : «ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur». Faut-il voir une image de satisfaction sexuelle dans l’expression : «sangloter d’extase les jets d’eau».

ur l’herbe est plus tangible : deux allusions sont précises (pourquoi mettre «de travers sa perruque», sinon quand on se rhabille, encore un peu troublé après l’acte amoureux, et la «nuque» de Camargo est exquise), avec l’ambiguïté sexuelle des partenaires : qui apprécie la nuque de Camargo ? L’exhibitionnisme dont fait preuve l’abbé «dévoile» non seulement ses turpitudes, mais aussi son corps : le dévoilement de la «noirceur» n’est-il pas celui de la soutane, noire ? Ce symbole d’humilité devient alors celui de l’impureté… Et l’intimité (in)discrète est induite par l’évocation du «petit chien» (v. 9), qui a habituellement droit aux caresses de sa maîtresse ainsi qu’à la protection chaleureuse de son manchon, que l’on retrouve au v. 61 d’En patinant. Cette fête galante s’achève sur une bacchanale quasi orgiaque : «Embrassons nos bergères l’une après l’autre», puisque l’interrogation qui s’ensuit : «- Messieurs, eh bien ?» marque, sinon l’attente d’une suite, du moins une surprise interloquée de tant d’audace… Au reste, toute soutane soutirée, quelle autre lune (avec le contraste noir/blanc, cf. étoile) «se dévoile», vu le salut final à «la Lune», une obsession refoulée ? Car on décroche habituellement la lune, et non «une étoile» comme au v. 8… Comme «la main imperceptible» d’A la promenade… qui reprend le thème de la promenade «érotique», cette fois-ci en groupe. Il s’agit de jeu de main, jeu de baiser, jeu des yeux dans les deux derniers quatrains, en accord avec la Nature, évoquée dans les deux premiers, tout ceci encadrant un quatrain dont le champ lexical est de plus en plus… sexuel : Verlaine le commence par une structure ternaire en parallèle («Trompeurs exquis et coquettes charmantes, Cœurs tendres»), mais «trompeurs» annonce : «affranchis du serment», car nous sommes loin de la passion éternelle et exclusive : Amour dans Fêtes galantes ne rime pas avec toujours, et même les déclarations les plus enflammées ne font pas sérieuses, et ne le sont pas (cf. Dans la grotte, Lettre ; En sourdine, par ses impératifs, montre bien que l’union complète désirée n’est pas au rendez-vous. Vous pouvez ici élargir cette recherche…) ; Verlaine prône en fait l’Instant et le plaisir est là, celui d’abord de la conversation : «nous devisons délicieusement» (lui-même avec la diérèse), ensuite des caresses préliminaires, «Et les amants lutinent les amantes». Sans oublier le thème du regard, déjà évoqué dans le dernier vers de l’Allée : «Qui ravive l’éclat un peu niais de l’œil», repris ici au v. 18 : «regard». dans Mandoline, «Chère» en apostrophe au début du v. 3 suivi de tout un blason du corps féminin Les Indolents, on pourrait croire, par la mort des amants, à l’évocation des plus célèbres couples de la littérature européenne, Comme Tristan et Yseut, Pyrame et Thisbé, Roméo et Juliette, Pyrame, mais la partenaire féminine, elle, ne délire pas. La pirouette finale : «Hi ! hi ! hi ! les amants bizarres !» (v. 18) semble signifier que l’amour digne de ce nom ne peut perdurer que dans la mort

- l'amour par terre.

- Colloque sentimental, l'allée

- idem :Les deux personnages sont deux interlocuteurs anonymes qui ont une absence de vie.

Vers 2 : « deux formes », vers 6 : « deux spectres », vers 3 : « leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles » => absence de réalité physique

Vers 16 : « Et la nuit seule entendit leur parole » => leurs paroles ne s’accordent pas

les indolents :le berger Tircis personnage de Jean de La Fontaine et Dorimène

les ingénus

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14 : La pirouette finale : «Hi ! hi ! hi ! les amants bizarres !» (v. 18) semble signifier que l’amour digne de ce nom ne peut perdurer que dans la mort. Mais ce propos est trop sérieux par rapport à la danse verbale du texte !

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