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L’entrée en scène de Phèdre - Sénèque (latin)

Par   •  19 Avril 2018  •  1 319 Mots (6 Pages)  •  600 Vues

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digne : « nec adire », elle s’isole car elle sait qu’elle ne peut plus servir de modèle en tant que reine et que son esprit est ailleurs.

• A partir du vers 110 : description de ce qui lui plaît « juvat ». Elle dépeint une activité qui ne lu correspond pas du tout. Ces nouveaux goûts sont sauvages : elle parle de la forêt. Il y a une totale opposition dans ce qu’elle fait et ce qu’elle devrait faire et qui correspond à son statut de reine : elle court dans les bois alors qu’elle devrait rester chez elle à tisser et participer aux rites religieux. Phèdre sort de sa condition. Le raccord entre ces deux parties se fait avec le « gros plan » sur les mains : Elle n’est pas dans son environnement : opposition : « rigide molli ». Les deux phrases interrogatives du v.112 marquent la transition. Ce sont des interrogations sur ce qui est en tain de lui arriver, elle sent qu’elle n’est plus la même : « quid furens ? » : caractérise la folie.

II – Evocation de la malédiction

• Phèdre reprend le mal du v.101 : c’est un mal fatal (fatum). « agnosco novit » : elle comprend l’origine de son mal (verbe de conscience). « matris malum » : cause générationnelle. Cette malédiction est liée à l’amour. Champ lexical qui l’évoque : « amas » et « amor ». Cet amour est immédiatement caractérisé par le champ lexical de la faute : « peccare, adulter, infando ». Evocation du passé de sa mère « matris » les amours terribles. On ne sait toujours pas qui elle aime. La force de l’amour de sa mère qui lui est tombée dessus, elle a été prise par le mal : correpta. Lexique de l’amour : amas, amor, amantis, amabat, amore.

• Le vers 116 est à moitié consacré au taureau avec qui Pasiphaë a eue une liaison, ce qui explique l’emploi du terme audax. La description est précise ce qui se traduit par une forme d’ambiguité : sauvagerie et puissance. Sauvage : « effarum, torvus, impatiens » et Puissance : « ducem, ductor, adulter ». Ce n’est pas une description péjorative. Elle conserve de la pudeur quand elle parle de sa mère. On a tendance à penser que celui qu’elle aime est pire que celui de sa mère. Phèdre se situe dans une lignée maudite : « peccare noster, genitrix, nostra monstra, nostris casibus, nos, genus ». C’et une ascendance tragique.

• Passages rempli de termes archaïques : « Daedalus, Minois, Mospsopia »

• Description péjorative, elle est présentée comme redoutable. L’origine de cette malédiction est un paradoxe avec « perosa invisi » alors que c’est la déesse de la haine.

• Pathétique de la situation : tragédie : ce pathétique révèle le côté humain de phèdre. Elle se qualifie elle-même « me miseret » par le lexique de la tristesse. v.128 : « semper » : appel au secours elle sait que personne ne viendra l’aider. D’autres part des questions restent sans réponses : « quo tendis ?, quid furens saltus amas ? Quis meas (...) queat ? »

• Le texte s’achève par une soumission de Phèdre devant la puissance de l’amour et du destin. Mise en suspens du nom de l’être aimé et de la fin ...

Conclusion : intérêt du passage/lien avec l’interro./lien autres textes

Plus généralement, cette œuvre est inspirée de Sophocle, Euripide, et Ovide. Phèdre à sans doute été écrit à la fin de la vie de Sénèque qui a en parallèle rédigé les Lettres à Lucilius. Le Phèdre de Sénèque se véritablement comme une tribune de préceptes stoïciens. D’autre part Sénèque est un des premiers dramaturges à avoir donné de l’épaisseur psychologique à ses personnages, ce qui fait de lui un écrivain antique de premier plan. Phèdre a été reprise par Racine au XVIIème siècle ce qui a donné encore plus d’éclat à ce mythe.

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