Le traitement du sujet d'Andromaque par Racine
Par Raze • 1 Octobre 2018 • 1 368 Mots (6 Pages) • 612 Vues
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Il n’est pas difficile de trouver que Racine a ainsi formé une chaîne amoureuse à sens unique : Oreste éprouve une grande affection pour Hermione, qui ne veut que faire plaisir à Pyrrhus, qui est amoureux d’Andromaque, et cette dernière est déterminé à honorer sa mémoire d’Hector, mais en même temps se préoccupe de l’avenir et la sécurité de leur fils Astyanax. Dans cette chaîne, un amour non-voulu est toujours la source d’une tragédie. Les personnes sont tous contrariées par le dilemme entre une décision de raison et un désir primitif de l’amour.
Quand on analyse les modifications Racine a fait dans les intrigues d’ Andromaque, c’est bien indispensable de comprendre le contexte social en ce moment-là. La société monarchique de la France en 17ème siècle n’accepte sûrement pas une scène dans laquelle Oreste, en tant qu’ambassadeur des grecs et lui-même un roi, commettre l’assassinat de Pyrrhus, roi d’Épire, fils d’Achille, et qui lui a fait un bon accueil. Si Cinna peut être pardonné parce qu’il n’a jamais réussi le meurtre, un tel happy end n’est pas possible pour Oreste. Chez Euripide, Oreste peut s’en aller avec Hermione sans être puni, mais dans la version de Racine, étant donné le contexte social, une fin catastrophique est bien destinée pour Oreste. Tout en respectant le prototype de la figure Oreste dans la mythologie grecque, un matricide qui se rend fou, Racine indique la folie d’Oreste dès son cri « Mais quelle épaisse nuit tout à coup m’environne ? ».
Ayant recours à l’écriture à rebours, Racine a une point de vue de Dieu ce qui lui permet d’avoir un raisonnement dans la construction de la pièce très cohérent et coulant et nous donner ainsi une impression du fatalisme. La fin catastrophique pour Oreste demande qu’Hermione ne parte pas avec lui à cause de son grand remord d’avoir tué l’homme qu’elle aime jusqu’à haïr. Il faut donc la rage d’être trahit vient du fait que Pyrrhus a fait la promesse de l’épouser. Mais, en même temps Andromaque ne peut pas se rendre à Pyrrhus, autrement Hermione a le choix de tuer la femme qui lui rendre misère au lieu de l’homme qu’elle aime le plus. Tout cela revient à la prémisse de la renaissance d’Astyanax. Sans l’existence du fils d’Hector, Andromaque va déjà se suicider de l’honneur pour son époux.
Un autre grand défi pour Racine, c’est la conciliation entre les convenances à l’époque et la ressemblance avec l’histoire que tout le monde doit respecter. Les gens du 17ème siècle ont une idée reçue de la dignité de la noblesse. Par exemple, Hermione, fille de Ménélas et Hélène, est une véritable princesse qui doit être retenue et orgueilleuse, mais dans l’histoire elle est surement emportée et jalouse. Pour résoudre cette contradiction, Racine fait des efforts dans le style des paroles d’Hermione. Par exemple, quand Hermione va voir Pyrrhus pour la dernière fois, elle garde d’abord sa dignité et sa raison comme une princesse. Elle se vouvoyer et même utilise la politique pour raisonner avec Pyrrhus. Mais en face de la sécheresse de Pyrrhus, dirigée par la jalousie de la femme, elle est bientôt perdu dans l’égarement et devient insensée. Elle commence à tutoyer avec le roi, et emporté par la fureur. Elle dit « Vous ne répondez point ? Perfide, je le voie, Tu comtes les moments que tu perds avec moi ».
À travers d’un traitement très particulière, Racine a bien réussit à rendre cette pièce une classique dans l’histoire. On est toujours ému par toutes ses intrigues, ses tournages, et cette contradiction entre la raison et l’amour.
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